C'était pour rire
/Un enfant par classe. C’est le chiffre donné par l’Éducation Nationale en matière de harcèlement scolaire. Un enfant victime par classe, c’est déjà trop. Mais on regarde rarement le contrechamp. Combien sont ceux qui harcèlent les autres ? Si cette estimation est plus difficile à établir, une chose est sûre : ce sont les autres enfants de la classe. Et ces autres enfants, ces petits êtres qui parfois sucent encore leur pouce dans l’obscurité de leur chambre, ce sont les nôtres. Nos fils surtout, plus rarement nos filles. Mais ce sont nos enfants. Cette réalité là, est dure à affronter lorsque l’on est parent.
Serait-il possible, bien que cela paraisse inimaginable, qu’harceler les autres, leur apporte tout simplement de la joie. Qu’il n’y ait rien de caché, rien à creuser, aucun silence sous la violence.
C’est la question que je pose cette semaine à Emmanuelle Piquet, thérapeute française spécialiste de la thérapie brève stratégique selon l'École de Palo Alto. Qui sont vraiment les élèves harceleurs, et puisque ce sont nos enfants, que faire, quand la famille est confrontée à la violence de l’un des siens ?”
Marine Revol, journaliste et host du podcast Faites des gosses