Qu’est-ce qui est grave?

Je pense souvent à ce paradoxe: plus un son est grave, plus il est difficile de l’entendre. Mais un fait? Est-ce que plus un fait est grave, plus il est difficile de l’entendre? Et une fois qu’on l’entend, une fois qu’il est audible, parce qu’il est audible, semble-t-il moins grave? S’il peut être écouté, est-ce le signe que l’on a tamisé sa gravité, pour pouvoir le digérer précisément? Comment concilier ça: la gravité et le fait de dire?

Après deux mois d’auditions, la commission d’enquête parlementaire créée dans le sillage de l’affaire Bétharram, pour évaluer les dysfonctionnements dans le rôle de l’État, établit qu’ils sont immenses. Et les auditions, qui ont permis notamment d’entendre d’anciens élèves d’une dizaine d’établissements, ont permis de dénoncer des violences physiques, sexuelles, psychologiques, des scènes d’humiliation…


Peut-être faut-il, pour continuer d’entendre le grave, faire ce que l’on ferait pour affiner son ouïe: tenter d’échapper au bruit (aux sons qui s’accumulent, aux agrégats), se concentrer. Soit: réunir en un point (ce qui était dispersé). Quel point? Celui d’un individu. D’un seul enfant. Revenir à l’individualité de la violence, à ce qu’elle provoque cette simple gifle, ce coup, dans le cerveau d’un enfant, dans le corps d’une personne.

Charlotte Pudlowski, co-fondatrice et présidente de Louie

C'était pour rire

Un enfant par classe. C’est le chiffre donné par l’Éducation Nationale en matière de harcèlement scolaire. Un enfant victime par classe, c’est déjà trop. Mais on regarde rarement le contrechamp. Combien sont ceux qui harcèlent les autres ? Si cette estimation est plus difficile à établir, une chose est sûre : ce sont les autres enfants de la classe. Et ces autres enfants, ces petits êtres qui parfois sucent encore leur pouce dans l’obscurité de leur chambre, ce sont les nôtres. Nos fils surtout, plus rarement nos filles. Mais ce sont nos enfants. Cette réalité là, est dure à affronter lorsque l’on est parent.

Serait-il possible, bien que cela paraisse inimaginable, qu’harceler les autres, leur apporte tout simplement de la joie. Qu’il n’y ait rien de caché, rien à creuser, aucun silence sous la violence.

C’est la question que je pose cette semaine à Emmanuelle Piquet, thérapeute française spécialiste de la thérapie brève stratégique selon l'École de Palo Alto. Qui sont vraiment les élèves harceleurs, et puisque ce sont nos enfants, que faire, quand la famille est confrontée à la violence de l’un des siens ?”

Marine Revol, journaliste et host du podcast Faites des gosses

De la douceur

Alors que les jours s’allongent et que les températures remontent doucement, nous vous avons préparé une sélection de podcasts à écouter au soleil, casque sur les oreilles, que vous soyez en terrasse, derrière la fenêtre de votre salon, en voyage ou simplement la tête ailleurs :

🧠 Et si on vous aimait plus que ce que vous ne le pensiez ? : Pour comprendre pourquoi, en pleine saison des apéros et des barbecues, on ressort souvent d’une rencontre en se persuadant qu’on a été “nul·le”… alors que pas du tout. À écouter dans Émotions.

💒 Pas avant le mariage : Pour écouter l’histoire d’une jeune femme qui pensait avoir tout prévu, jusqu’à ce que l’amour vienne bousculer ses certitudes.  À écouter dans Il était une (toute) première fois du ELLE.

🌴 La mini-série de Passages avec Max : Pour rester dans l’univers de la série “The White Lotus” en écoutant Stella embarquer dans une croisière hors norme, Bertrand voir son escapade paradisiaque tourner au drame ou encore Julia accepter l’invitation d’une de ses clientes milliardaires à partir en vacances aux Seychelles avec elle. À écouter dans Passages.

✈️ Kalindi & Christine : Maman où t’es ? : Pour voyager tout en découvrant une relation mère-fille unique, tissée au gré des voyages et des séparations. À écouter dans Entre elles du ELLE.

En thérapie (au travail)

Un rôle flou, une reconnaissance insuffisante, un management brutal, des réorganisations à répétition, des conflits entre collègues… Autant de facteurs qui peuvent peser lourdement sur notre bien-être. Mais la souffrance n’est pas une fatalité : il existe de nombreuses façons de prendre soin de soi. Encore faut-il pouvoir nommer ce que l’on traverse pour mieux le comprendre et agir. Les avancées scientifiques, notamment en thérapies cognitivo-comportementales, mettent l’accent sur la psychoéducation : apprendre à comprendre pour mieux traverser les épreuves.”

“Dans le podcast Émotions (au travail), je reçois des salariés confrontés à des situations humaines complexes. Ce podcast ne s’adresse pas seulement aux personnes que je reçois au micro : il résonne avec toutes celles et ceux qui, un jour, ont ressenti le besoin de comprendre ce qu’ils traversent.”

Adrien Chignard, psychologue du travail

L'Amour et les forêts

“J’ai vu une amie perdre sa joie, se remettre en question sans arrêt, me raconter à demi-mots des situations où elle était dégradée – et puis ne plus le faire, parce que chaque fois, je m’alarmais, m’emportais contre son copain, lui disais de s’en aller.

Je me demandais sans arrêt : comment faire pour qu’elle sorte de cette situation ? Quelle aide lui apporter ? Quels mots employer ?

Aujourd’hui, elle n’est plus avec cette personne qui l’a abîmée. Mais elle n’est pas tout à fait délivrée.

🎧 Cet épisode d’Émotions a été pensé comme une ressource pour toutes les personnes qui se demandent si elles sont le problème.

Et pour toutes celles et ceux qui veulent leur prouver que non.”


Illustration par Jean Mallard

Souffler maintenant

L’autre soir, j’étais sur Bluesky (vous savez l’équivalent de X), j’essayais de faire face à toutes les informations qui me parvenaient. Je me suis demandée dans l’obscurité de ma chambre si une petite “fatigue informationnelle” n’était pas en train de poindre le bout de son nez. Concrètement, c'est quand vous saturez d’informations que vous trouvez anxiogènes et qui vous débordent. En 2024, 54% des Français déclarent en souffrir, tous âges et classes sociales confondues.

Je suis journaliste de formation, je n’ai pas envie d’arrêter de lire l’actualité, je ne peux pas, je ne veux pas.

Et cela me ramène à ce que la journaliste Maud de Carpentier fait entendre dans Qui croit encore pouvoir changer le monde ? Face à tout ce qu’il se passe dans ce monde, Maud interviewe celles et ceux qui prennent un temps pour l’action sociale, militante, joyeusement souvent. Et elle est aussi joyeuse à écouter car Maud est comme nous toutes et tous, parfois elle n’a pas le temps, ne prend pas le temps, mais en l’écoutant on a envie de le prendre.

Alors, si vous aussi, vous avez envie de souffler maintenant, découvrez nos épisodes qui mettent des mots là où il y a souvent du silence, avec notre playlist de la lutte :

🫂 Comment préparer les enfants au racisme ? : Entre nécessité d’avertir et volonté de protéger. À écouter dans Faites des gosses.

🤬 Que faire de sa colère ? : Comment gérer cette énergie explosive avant qu’elle ne devienne destructrice pour nous et pour les autres ? À écouter dans Émotions.

🥖 Le pain de Yaya : La lutte d’une boulangère pour la régularisation de son apprenti. À écouter dans Passages.

L’envie d’avoir envie : Comment franchir le pas et s’engager pour un changement durable ? À écouter dans Qui croit encore pouvoir changer le monde ?

💼 Moi, désobéir ? : Pour comprendre ce qu’il se passe quand un individu fait face à un ordre dont il questionne la légitimité. Une mini-série en 3 épisodes à écouter dans Émotions au travail.


Illustration par Hélène Blanc

Allumeuse et autres mythes

Quand j’avais 16 ans, j’étais persuadée que prendre la pilule du lendemain avait de fortes chances de me rendre stérile. Mais je l’avalais quand même, le boule au ventre, en croisant très fort les doigts avec mes copines pour que ce ne soit pas irréversible.

Je n’ai appris que très récemment que ce qui m’a fait culpabiliser pendant des années n’était qu’une légende urbaine.

J’ai aussi appris qu’avorter ne rend pas stérile.

illustration par Pénélope Bagieu / Louie Media

J’ai 31 ans, et aujourd’hui, mon bonheur est immense de savoir que des réponses existent pour les jeunes femmes, qui n’auront pas à entrer dans l’âge adulte dans la même ignorance que moi à l’époque. Que ces réponses sont accessibles dans des podcasts comme Faut que je te dise que Louie a sorti ce mois-ci.

On n’aurait pas cru, il y a quelques mois encore, que ce serait si subversif. Mais à l’heure où Donald Trump menace de geler les financements de la recherche si elle mentionne des mots comme “Femmes”, “injustices”, “LGBT” ou encore “égalité”, c’est bien le cas. Mais tant que nous continuerons à poser des questions, à chercher des réponses et à refuser le silence, nous serons moins seules. Et peut-être que Faut que je te dise pourra vous apporter quelques pistes.


Carla Bertone, responsable de la communication

Un podcast culotté

ça y est, Faut que je te dise est enfin disponible sur toutes les plateformes de podcasts depuis ce matin ! Mais ce n’est pas tout : pour la première fois, nous avons aussi franchi le cap de la vidéo. Vous pouvez désormais retrouver Faut que je te dise sur YouTube pour écouter les trois premiers épisodes sous forme d’animations, illustrées par Pénélope Bagieu.

Illustration par Pénélope Bagieu / Louie Media

Marine Revol a d’ailleurs pris le temps de répondre à quelques questions pour nous. Elle nous parle de son rapport à ces sujets lorsqu’elle était adolescente, de ce qui lui a manqué, et de ce qu’elle a appris en travaillant sur ce podcast.

Quelles sont les infos qui vous ont manquées, petite ? Qu'est-ce que vous auriez aimé savoir plus tôt ?

Qu’est-ce qui vous a frappée dans la manière dont les jeunes femmes s’informent aujourd’hui ?

La vie devant soi

En mars, Louie Media et le magazine Elle sortent un nouveau podcast : Faut que je te dise. Il a été imaginé pour les filles du monde entier, pour qu’elles puissent écouter entre elles, ou seules, sans rien dire à personne, avec toute la confidentialité qu’un podcast permet, les réponses fiables à leurs vraies questions. Marine Revol (que vous connaissez comme host de Faites des gosses) a fouillé toutes les réponses pour elles, et sa voix a été clonée dans neuf autres langues grâce à l’IA, pour permettre de toucher toutes les jeunes femmes d’Italie, du Brésil ou de Pologne.

Que faire lorsque l’on se demande si la forme de son sexe est normale ? L'avortement peut-il rendre stérile ? Comment savoir si l’on est amoureux ? Ou encore, que faire lorsqu’on doute du consentement dans une relation ?

Illustration par Pénélope Bagieu / Louie Media

Ce podcast sort le 4 mars, et nous comptons sur vous pour le relayer, le faire connaître.


Amour toujours

“ C’est quoi ce bordel avec l’amour là ? Comment ça se fait qu’on devient dingue à ce point ? T’imagines le temps qu’on passe à se prendre la tête là-dessus ?”

Si, comme Xavier, et alors que vous venez de passer, seul ou accompagné.e, la Saint-Valentin, vous vous posez mille questions, vous pouvez décider d’aller voir le dernier volet de Bridget Jones au cinéma ou bien (plus judicieux) écouter notre sélection d’épisodes qui explorent toutes ses nuances et ses formes, de l’amour familial à l’amour de soi.

💌 Les interdites de Lyon : Quand une relation prof-élève dépasse les cadres établis. À écouter dans Passages.

Illustration par Léa Taillefert

💔 Comment se sépare-t-on ? : Quand un amour à distance échoue à surmonter la vie à deux. À écouter dans La Maladie d’amour.

🌟 La confiance en soi, comment peut-on apprendre à la ressentir : Pour comprendre comment ça se passe dans la tête de celles et ceux qui entrent dans une pièce et captent l’attention immédiatement. À écouter dans Émotions.

🫂 God save nos mères : Quand l’amour maternel devient un refuge essentiel après la naissance. À écouter dans Faites des gosses.

Coup de foudre à Berlin

Imaginez : vous avez 17 ans, c’est votre voyage de classe à Berlin, et sans prévenir, le coup de foudre. Un·e élève d’une autre école, un regard échangé, une évidence. Mais la vie suit son cours, vous habitez loin l’un·e de l’autre et finissez par perdre contact.

⏳ Neuf ans passent. Vous avez chacun construit votre vie, trouvé quelqu’un d’autre. Puis un jour, la vie vous remet face à face. Et là, c’est comme si rien n’avait changé.

🎥 Ce n’est pas une scène de film, mais l’histoire vraie de Tristan et Clémence.

🎧 Pour la découvrir, écoutez le dernier épisode de Passages : “Coup de foudre à Berlin” sur votre application de podcast.

Sommes nous tous paranos ?

Ça y est ! Vous venez enfin de rencontrer le copain de votre ami d'enfance après des mois d'attente. Le déjeuner se passe bien : vous pleurez de rire quand ils vous racontent leur rencontre, les frites sont à la fois fondantes et croustillantes, et un rayon de soleil traverse même la vitre pour vous réchauffer le bras au moment du café.

Illustration par Jean Mallard

Pourtant, en tournant le dos à ce joyeux couple pour rentrer chez vous, une vague de froid vous traverse de haut en bas : le copain de votre ami vous trouve nul, c'est sûr et certain. Vous lui avez mal expliqué en quoi consistait votre travail et puis cette blague sur la sixième extinction de masse n’était vraiment pas ouf. En plus à un moment, vous avez parlé pendant, quoi, 10 minutes d'affilées sans leur laisser le temps de caser un mot ? La honte. Bon, la prochaine fois qu'ils proposent un verre, si ça arrive un jour, vous direz que votre sœur a un match de basket très important et que vous devez l'encourager.

Mais… Si vous faisiez l’hypothèse inverse ? Et si en fait, il avait admiré votre répartie et la tendresse avec laquelle vous parlez de votre grand-mère ?

C’est ce qu’ont étudié Erika Boothby, Gus Cooney et leur équipe de chercheurs : “nous avons tendance à sous-évaluer l'affection et l'intérêt que les autres ont pour nous lors de nos premières interactions ensemble”.

Ça s'appelle le liking gap ou écart d’appréciation en français.

Pourquoi sommes-nous aussi pessimistes sur la manière dont les autres nous perçoivent ? Et comment faire taire la voix envahissante et pas très sympa qui parle en nous ? On vous explique tout dans ce nouvel épisode d'Émotions.

Une quête de paillettes

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique qui a ouvert la PMA à des couples de femmes et à des femmes seules, la demande de dons de spermatozoïdes connaît une forte hausse. Selon l'agence de la biomédecine, pour répondre à la demande, il faudrait que le nombre de donneurs double. 

La loi de bioéthique a, dans le même temps, entériné le principe de la levée de l'anonymat des donneurs à la majorité des enfants qui sont nés de ce don, si ceux-ci en font la demande. 

Qu'est-ce que cela implique, pour un donneur, de voir son identité révélée et partagée à de jeunes adultes qui sont en quête de leurs origines ? 

Illustration par johann Licard

Dans le dernier épisode de Passages, vous entendrez, au micro d'Élodie Font, l'histoire de Pierre, et de sa réaction quand Sarah a essayé de rentrer en contact avec lui. 

Tout sur nos mères

⚛️ “Je ne connais absolument rien en physique quantique, mais je sais ceci (je l’ai appris dans un podcast) : il est possible pour deux atomes distants de plusieurs kilomètres, ou de plusieurs milliers de kilomètres, d’être liés de telle sorte que transformer l’un transformera l’autre. C’est ce que l’on appelle l’intrication quantique. Dans l’intrication quantique, si vous modifiez l’état d’une particule, l’autre particule liée réagira instantanément.

Je pensais à ces atomes, il y a quelque temps. J’ai fait une dépression, j’allais très mal, et pour des raisons qui me semblaient alors un peu mystérieuses, cela transformait mon lien à ma mère. Ma dépression n’avait objectivement rien à voir avec elle, c'était lié à un événement très précis de ma vie qui lui était tout à fait étranger ; mais cela déclenchait en moi une colère terrible vis-à-vis d’elle, que je n’arrivais pas à contenir.

J’étais en colère et je pensais à ces petits atomes, et je comprenais peu à peu que si le monde me transforme (le monde, la tristesse, la colère) bien sûr, cela a à voir avec elle. Tout ce que je suis à toujours avoir avec elle, résonne toujours dans le palais intérieur de mon enfance dont elle est le centre, la reine.

Il me semble que les relations parents enfants, peut-être seulement les relations mères filles, peut-être toutes les relations entre les gens qui s’aiment, sont une forme de réplique d’intrication quantique.

👩‍👧J’étais adulte - j’avais fait le documentaire sur elle que vous savez peut-être - nous étions extrêmement proches, persuadées que les distances provoquées par les crises adolescentes seraient pour toujours derrière nous. Et l’on découvrait cela : un lien mère-fille ne met jamais rien derrière. Chaque mouvement du réel fait toujours vibrer la corde invisible de son cœur à mon cœur. Ce lien n’est jamais figé, jamais fini, toujours à découvrir.

Emilie Hussenot & Eric de Crecy

C’est ce qu’explore Nadia Daam chaque semaine, dans le podcast Entre elles. L’autrice de La Gosse, celle qui dit que son enfant est son « lait sur le feu », y interviewe à chaque épisode une mère et sa fille, et ensemble, elles décortiquent ce qui les lie, ce qu’elles traversent. Et vous comprendrez alors, un peu, de la physique quantique.”

Charlotte Pudlowski, co-fondatrice et présidente de Louie

Bonnes résolutions : pour l’amour des seuils

J’ai cette fâcheuse habitude de penser, quand il ne reste que quelques minutes - dans le métro, entre deux rendez-vous, avant que le cours de Pilates ne commence, avant qu’un ami n’arrive à la maison - que rien n’est plus possible. Que je n’aurai jamais le temps de faire quelque chose de nouveau (lire un chapitre du livre qui est dans mon sac, le lancement d’une machine à laver…) Alors généralement, je continue ce que j’étais en train de faire : mes mails, travailler - scroller sur Instagram. Je ne commence pas autre chose. 

🕰️ Je sais, en réalité désormais que j’ai peur des seuils : de passer d’un instant à un autre, d’une activité à une autre. Que ces petits instants sont des arrachements. C’est une peur minuscule, qui se niche dans mon oubli de clefs, de téléphones, de mon portable, du livre en cours, du chargeur si jamais… Je reviens en arrière, je remonte l’escalier, je repasse chez moi. C’est une peur dans laquelle se dissolvent des minutes entières qui pourraient être consacrées à des lectures, des podcasts et des films. Je me fais croire que le temps ne suffira jamais.

Je m’en suis rendu compte en discutant avec mon meilleur ami, lors d’une de ces conversations qui voguent de noyau en noyau, dans lesquelles on brasse et l’enfance, et le dernier achat de fleurs, un rendez-vous manqué, la honte d’un retard inacceptable et le récit d’une séance de psy. 

🫶 Et autant que d’avoir compris ma peur des seuils, je me dis “quelle chance d’avoir quelqu’un par qui la comprendre”. Quelle chance, ces conversations ininterrompues où l’on se dit assez de choses pour ne pas passer à côté des gens, se voir vraiment.

Pour cette nouvelle année, en plus des lectures, des podcasts et des films, en plus du sport et du rangement, je vous souhaite ça : ne plus craindre les petits arrachements, et une foule de gens pour comprendre ces peurs, et les traverser. 

Le conseil podcast d’Adeline Rapon: Flash Forward

credit : Adeline Rapon

credit : Adeline Rapon

Adeline Rapon est influenceuse et joaillière. Elle a été l’une des toutes premières blogueuses mode en France.

“En ce moment je suis fascinée par Flash Forward dont le principe est de répondre à des “et si?”. Et si un tatouage pouvait indiquer ce qui se passe dans notre corps ? Et si on récupérait l’esprit, les souvenirs d’une personne dans un ordinateur? Toutes ces questions, et également les conséquences d’une telle technologie, sont explorées à la fois par des scientifiques et des personnes qui cherchent réellement à les expérimenter. C’est un peu comme la série Black Mirror, mais sans le drama.”

Si elle devait n’en retenir qu’un ce serait: The day the internet broke. ”Il est fascinant! Il parle de la fin d’internet.”

  • Flash Forward est produit et présenté par Rose Eveleth, à écouter sur Apple Podcasts et sur toutes les applications de podcast.

Comment trouver sa voix

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Chez Louie, on aime beaucoup écouter The Heart, le podcast de Kaitlin Prest. Ici, pas de routine. Dans ce podcast narratif où le ou la protagoniste raconte une histoire très personnelle sous la forme d'une enquête, l'irrégularité c'est la règle. On ne sait jamais sur quoi va porter l'histoire qui nous sera contée. Pourtant, on peut vous assurer qu'une fois que vous aurez écouté quelques épisodes, vous saurez reconnaître The Heart entre mille. Il y a quelque chose dans la voix, comme une empreinte, chez tous les protagonistes de ce podcast, qui nous plonge dans un univers particulier.

Car la voix est le mode de communication le plus empathique et authentique. Elle est un ingrédient fondamental des podcasts. Nous en parlions dans un article, alors que la saison 1 de Entre venait d’être lancée et que l’on était subjugué.e.s par la voix de Justine. Depuis, nous avons sorti Plan Culinaire, Émotions et Injustices qui sont tous les trois des podcasts de narration. Et, à chaque enregistrement, on se demande comment rendre notre voix la plus agréable possible à écouter pour porter, accompagner cette narration.

Quand on enregistre un podcast, on le fait en studio. On se retrouve debout face à un micro, derrière une vitre. C’est une scène qu’Adélie Pojzman-Pontay raconte très bien dans l’épisode 1 d’Émotions. On a un casque sur la tête, on entend notre voix et on ne la reconnaît pas. Parce que la voix qu’on entend à l’intérieur de nous est plus grave que celle que l’on projette à cause de toutes les vibrations que l’air provoque sur nos os lorsqu’on parle. De l’autre côté de la vitre, se trouvent l’ingénieur son et les autres personnes de l’équipe qui ont travaillé avec nous sur la réalisation de l’épisode. L’ingénieur du son a deux gros écrans d’ordinateur devant lui et une table de mixage. Et autant vous dire que, dans ces conditions, c’est difficile d’avoir une manière naturelle de parler. Pourtant, ce que l’on recherche c’est que la voix soit fluide, naturelle, ni trop rapide, ni trop monotone, tout en pensant à l’articulation, à la projection de notre voix, et à la clarté de notre propos.

Pour le podcast Injustices, Clara Garnier-Amouroux commence déjà à préparer sa voix en chemin pour le studio: ”J’écoute les voix des gens que j’aime bien sur mon vélo parce qu’ils ont une intonation qui me plaît, et je répète ce qu’ils disent à voix haute jusqu’à ce que ça sonne bien dans ma voix à moi. Et, au moment de m’enregistrer, je m’étire à chaque fois que je bloque sur un passage.”

Respirer pour mieux parler

Marie Lelong est coach vocale à l’Ecole de Journalisme de Sciences Po, elle aide de futurs journalistes à poser leur voix. Vous l’avez sûrement déjà entendue dans des publicités à la radio et elle a longtemps été comédienne. “Ma voix a changé à partir du moment où j’ai commencé à jouer et à la travailler. Elle est plus puissante et l’écart de ses possibilités a beaucoup grandi. Maintenant, j’ai l’impression d’avoir plus de liberté d’interprétation, de jeux et d’univers vocal parce que je sais utiliser ma respiration.”

Pour Marie, le nerf de la guerre c’est ça: la respiration! Et, d’après elle, il faut retourner à une respiration naturelle, celle que l’on pratique lorsqu’on dort, celle que l’on pratiquait enfant; la respiration abdominale. C’est à cause du stress quotidien que nous respirons de plus en plus haut et que notre souffle se bloque au niveau de la poitrine. Alors que “la clef de voûte d’une bonne voix qui sort, qui peut varier, qui est libre (...) c’est la respiration abdominale”.
Eh oui, tout se joue au niveau du ventre. Pour y arriver, Marie demande à ses étudiants de parler avec la voix la plus grave possible. Essayez, vous verrez que votre sangle abdominale se contracte automatiquement. Parler en projetant sa voix, c’est presque du sport. “Quand je sors de studio, je sens que mes abdos se sont mobilisés, que mon corps a été présent”, raconte Marie Lelong.

Donner la parole aux critiques

Pour pouvoir être le plus naturel possible, pour pouvoir faire passer des émotions, il faut donc mobiliser son corps. Être debout devant un micro, les jambes et le tronc crispé, ne bouger que sa bouche et se concentrer sur son articulation ne mènera à rien d’autre qu’à réciter son texte à la façon d’Alexa ou celle du GPS de votre voiture. “C’est impossible d’être juste et naturel en n’utilisant absolument pas son corps. (...) Quand je suis en studio, je bouge comme quand je parle à un ami. Je fais beaucoup de gestes en parlant, donc j’essaie vraiment de me mettre dans cette disposition là.” Le fait de bouger permet de penser ce que l’on dit et pour pouvoir faire passer des sentiments, il est extrêmement important d’être porteur soi-même de ces émotions. Alors on bouge les mains, on fait des signes, des mimes même s’il le faut, pour nous permettre de vivre notre texte. Pour qu’on entende un sourire dans une voix, il faut vraiment sourire, d’un vrai sourire!

Pour le podcast Émotions, Adélie Pojzman Pontay fait des exercices avant et pendant chaque enregistrement: ”Je fais des étirements inspirés du yoga pour détendre mon cou, mes épaules, mon buste et surtout mon diaphragme. Je fais aussi quelques vocalises pour échauffer ma voix et les muscles de mon visage.” 

Marie Lelong préconise d’anticiper ce que l’on veut que les gens retiennent. Elle appelle ça le “doggy bag”: “Je me demande comment et avec quelle idée je veux que [l’auditeur] reparte. Est-ce que les gens se diront que c’était hyper drôle? Ou plutôt que ça les a séduit?” Et quand il lui arrive de devoir parler de sujets qui ne la touchent pas forcément, comme elle le fait pour des publicités, elle tente de trouver une connexion avec le thème qu’elle traite. ”Quel que soit le message, il faut qu’il fasse écho chez [moi] à un endroit”.
On ne peut pas changer le timbre de sa voix, mais avec toutes ces astuces, on peut la travailler et la rendre agréable à l’enregistrement. Plus vous l’exercerez, plus vous serez à l’aise. Ce n’est que comme ça que vous pourrez réellement trouver votre identité vocale.

Amel Almia

Le conseil podcast de Angelo Foley: Les Couilles sur la table

Angelo Foley est directeur artistique, thérapeute et conférencier. Il a accompagné de nombreux artistes dans leur développement, de Christine and the Queens à Eddy de Pretto. Il a créé le compte Instagram et le podcast Balancetapeur, qu’il considère comme espace d’expression de nos vulnérabilités.

credit : Angelo Foley

credit : Angelo Foley

« Quand j’ai découvert Les Couilles sur la table, j’étais heureux de voir que ma propre éducation du masculin allait aussi pouvoir se faire à travers un podcast tenu par une femme.

Mon épisode préféré est celui qui s’intitule : La Vraie Nature du mâle.

Il est très riche d’informations et remet en question beaucoup de clichés sur la virilité et la construction du masculin. L’invité, Thierry Hoquet, qui est un philosophe spécialisé dans les sciences naturelles, a une façon très simple et très accessible de nous expliquer en quoi la biologie a tendance à justifier nos grandes croyances sur le conditionnement des hommes dans leur construction. Il nous permet aussi d’avoir plus de discernement sur notre imaginaire collectif en regard de notre définition de la virilité et il apporte l’angle socio-culturel qu’on oublie parfois. J’ai appris à faire la distinction entre ce qui est naturel et ce qui est de l’acquis dans ma propre expérience en tant qu’homme. »

• Les Couilles sur la table est une production Binge Audio présentée par Victoire Tuaillon, à écouter sur iTunes et sur toutes les applications de podcasts. 

Parlez-moi de livres

Chez Louie, on a plusieurs passions, et les bons livres en font partie. Certains livres ont été constitutifs dans la construction de l’identité de Louie et influencent encore profondément qui nous sommes et notre amour des histoires. Il y a en beaucoup, mais dans notre bibliothèque intérieure, il y a évidemment Une chambre à soi de Virginia Woolf, mais aussi Fun Home d’Alison Bechdel ou encore L’Empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich. Ces livres font partie de Louie.

Pourtant, allier podcast et littérature ne va pas de soi. Il y a de nombreuses manières de parler de livres au micro –la question étant toujours : à qui donne t-on la parole ? Aux écrivain.aines, aux lecteur.rices, aux journalistes, aux chercheur.ses ? Quel format pour parler de littérature ? Comment rendre justice aux livres par l’audio ? Des émissions de radio et des podcasts natifs se sont aventurés avec succès sur le terrain de la littérature avec des formats particulièrement efficaces. Voici quelques suggestions d’émissions et de podcasts littéraires qui nous plaisent et nous inspirent –en attendant la surprise que nous vous préparons pour cet été.

Donner la parole aux auteur.rices

Dans Le Temps des écrivains sur France Culture, Christophe Ono-dit-Biot fait se rencontrer et dialoguer deux écrivain.aines qui partagent –parfois sans le savoir– une même obsession ou un intérêt commun pour une même thématique. L’émission organise leur dialogue et forme des couples d’auteur.rices passionnants et souvent inattendus. Et le résultat est là : le rapprochement entre deux œuvres littéraires permet, en creux, de mieux saisir la spécificité et l’ampleur de chacune. On retient par exemple les très belles émissions avec Frédéric Boyer et Yannick Haenel sur le thème de la fascination, ou encore celle avec Jean-Christophe Rufin et Jean Teulé sur la déraison. 

Donner la parole aux lecteur.rices

Dans le podcast de littérature afroféministe Après la première page, Maly Diallo donne elle aussi la parole à des écrivaines dans de longs entretiens sur leur dernier livre. Mais elle enregistre également des épisodes où des lectrices se retrouvent pour parler ensemble d’un même livre : ça débat, ça se coupe la parole, ça rit beaucoup, ça se prépare du thé et on entend l’eau qui bout –bref, ça prend le temps de créer une vraie discussion. Et toujours, la parole émerge et la littérature est là. On vous en parlait déjà dans notre newsletter sur les podcasts et l’afroféminisme, et on vous le recommande encore –et tout particulièrement l’épisode où Maly, Ornella et Myriam commentent leur lecture de Swing Time de Zadie Smith. 

Donner la parole aux expert.es

Dans l’émission Personnages en personnes, Charles Dantzig donne cette fois la paroles aux universitaires et chercheur.ses en littérature pour aller à la rencontre de grands personnages de roman. L’épisode où Philippe Zard, maître de conférences de littérature comparée à l'Université de Paris-Nanterre, parle du personnage d’Adrien Deume du roman Belle du Seigneur d’Albert Cohen est drôle et émouvant. Parler d’un livre à travers l’un de ses personnages : une petite prouesse qui rappelle avec force que les êtres de fiction nous aident aussi à mieux comprendre ceux qui nous entourent.

Donner la parole aux critiques

Après les auteur.rices, les lecteur.rices et les spécialistes, la parole peut aussi être donnée aux critiques. C’est le cas tous les dimanches soirs dans Le Masque et la Plume sur France Inter : une véritable institution. Dans cette émission, Jérôme Garcin s’entoure de quatre critiques littéraires –Olivia de Lamberterie (Elle), Frédéric Beigbeder (Le Figaro Magazine), Michel Crépu (NRF), Arnaud Viviant (Transfuge) ou encore Nelly Kapriélian (Les Inrockuptibles)– qui commentent avec humour et aplomb les dernières sorties en librairie.

Donner la parole au texte

Harry Potter and The Sacred Text est un ovni sonore venu tout droit des États-Unis : une analyse littéraire (solide) de la saga Harry Potter chapitre par chapitre, livre par livre (ils en sont actuellement au livre 5). Le pari du podcast est de faire de Harry Potter de JK Rowling un « texte sacré », c’est-à-dire de le prendre assez au sérieux pour en interroger en profondeur les intrigues, la langue et les personnages. Dans chaque épisode on trouve : un résumé du chapitre étudié, une problématique articulée autour d’un grand concept (l’engagement, le regret, la honte…), une analyse linéaire, et enfin un pont entre le texte et l’actualité. Bref, une analyse de texte, et un bel hommage rendu au pouvoir de la fiction pour éclairer le monde contemporain.

Si vous êtes séduit.e par l’idée d’échanger entre passionné.e.s de Harry Potter tout en vous replongeant avec plaisir dans le texte, nous accueillons justement Vanessa Zoltan du podcast Harry Potter and The Sacred Text dans les locaux de Louie pour un événement spécial consacré au personnage d’Hermione, le 22 juin prochain.

Donner la parole aux idées

L’importance des livres dans les luttes féministes n’est plus à démontrer. Dans Le Deuxième Texte produit par Slate.fr, Aude Lorriaux, Nassira El Moaddem et Marie Kirschen décortiquent un livre féministe par épisode : à terme, l’ambition est de créer une boîte à outils de concepts féministes à partir de sa très riche littérature. Dans le premier épisode, elles parlent de Ma vie sur la route de Gloria Steinem, préfacé par Christiane Taubira dans sa traduction française, et s’interrogent sur le rapport entre féminisme et le voyage. Puis, la discussion s’ouvre une question plus générale pour se demander qui serait l'équivalente de Gloria Steinem en France ; qui pourrait incarner le féminisme français en 2019 ? Une discussion à plusieurs voix et un concept ambitieux qui rappellent avec force le pouvoir des livres et pourquoi les femmes qui lisent sont plus dangereuses que jamais.

Amel Almia et Maud Benakcha

Les coups de cœur printemps de Louie

Ce mois-ci, nous n'avons pas voulu nous limiter à une seule et unique recommandation de l'équipe de Louie. Nous avons décidé de vous parler de quatre coups de cœur auditifs qui sont entrés dans nos oreilles pour ne plus en ressortir. 

Alexandra Sacks, Motherhood Sessions

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Avoir un enfant, on ne va pas se mentir, c’est toujours compliqué. Le podcast Motherhood Sessions explore la face cachée de la maternité: Que ressent-on quand on devient mère? Qu’est-ce qu’il se passe émotionnellement? Et puis, comment faire quand on ne sent plus capable?
Chaque épisode est une conversation intime entre une mère et la psychiatre Dr Alexandra Sacks qui écoute, réagit. On bascule entre des aveux de tous les jours et des analyses profondes qui renversent les propos de ces mères qui se livrent entièrement.  

Dans l’épisode 2 par exemple, Anne avoue, dès les premières secondes, qu’elle est devenue mère parce qu’elle a cédé sous la pression mais qu’en réalité, elle n’a jamais vraiment voulu d’enfant. Au fur et à mesure de l’échange, elle réalise pourtant que ça ne fait pas d’elle une mauvaise mère. Dans l’épisode 1, Zoé, la voix tremblante, décrit ses soirées désastreuses. Celles pendant lesquelles elle laisse son garçon de 2 ans jouer à la tablette pendant qu’elle cuisine. Alexandra Sacks lui annonce alors qu’elle est la dixième mère de la semaine à lui raconter exactement cette soirée.

C’est beau d’entendre les voix de ces femmes fortes se confier et ouvrir au monde cette réalité vulnérable, imparfaite, quotidienne. Les filtres de perception sur la manière dont elles vivent leur maternité que la société, leur éducation ou leur personnalité leur imposent sont peu à peu levés et on entend le poids s’alléger, le timbre s’éclaircir et la voix s’apaiser.

• Motherhood Sessionsd'Alexandra Sacksà écouter sur Gimlet Media et sur toutes les plateformes de podcasts. 


Mathilde Guermonprez, C'est papy-mamie

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Dans ce très court podcast - moins de quatre minutes - Mathilde Guermonprez propose une compilation de messages téléphoniques laissés sur des répondeurs par des grands-parents à leurs petits-enfants. C’est tour à tour, drôle, triste et touchant. Un grand-père qui s’interroge face à un message qui s’affiche tout à coup sur son ordinateur; une grand-mère qui se demande ce que les enfants de sa fille prennent pour le petit-déjeuner; ou simplement des grands-parents qui viennent aux nouvelles. Mais toujours, à l’oreille, des voix âgées qui sentent l’amour. Des voix d’inconnu.e.s qui pourtant, nous font entrer immédiatement dans l’intimité d’une famille - on a l’impression de les connaître. On a l’impression que ce sont les nôtres. On touche du doigt l’universel.

Mathilde Guermonprez n’en est pas à son coup d’essai: retrouvez aussi les compilations des messages téléphoniques laissés par des mamans et des papas, dans les podcasts “c’est maman”, et “c’est papa”. Tout aussi efficace et poétique.

• C’est papy-mamie de Mathilde Guermonprez, produit par Arte Radio, à écouter sur toutes les plateformes de podcasts.

Claire Richard, Les chemins de désir

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"Les chemins de désir matérialisent ce que les gens veulent." Dès les premières secondes, la voix de Claire Richard, autrice et narratrice du podcast, pose l’enjeu de sa fiction: nos désirs nous gouvernent. Au fil de six épisodes, le personnage qu'elle incarne interroge les désirs et leurs constructions au fil des âges et des inventions technologiques.
On voit les scènes décrites apparaître sous nos yeux et lorsque l’autrice nous parle de ses désirs, on partage presque son excitation.

Côté réalisation la voix de la narratrice se mêle à des scènes jouées, à de la musique et à des sons d’ambiances. Parfois, on se croirait presque plus dans un documentaire que dans une fiction.

• Les chemins de désir, de Claire Richard produit par Arte Radio et à écouter sur toutes les plateformes de podcasts.
• Le podcast accompagne la sortie d’un roman éponyme accueillant l’imaginaire créé par le podcast.


Stéphane Berthomet, Disparue(s)

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Depuis 1952 et la disparition inexpliquée de Marie-Paule Rochette à Québec au Canada, les informations manquent. L'enquête n'a rien donné de concluant et les indices se perdent. Pourtant la famille Rochette semble persuadée que Marie-Paule et "la noyée de la rivière des prairies", une jeune femme non-identifiée retrouvée l'année suivant la disparition de Marie-Paule, ne sont qu'une seule et même personne.

L'ancien policier Stéphane Berthomet qui mène le podcast,  s'engouffre dans cette enquête aux pistes multiples, qui viennent mettre à jour de nombreux secrets de famille. Il veut tenter de comprendre ce qu'il s'est passé : Où est Marie-Paule ? Qui est cette femme retrouvée noyée ?

Dix épisodes où l'on est emporté dans les années 1950, à une période où les tests ADN n'étaient pas encore en vigueur pour faire avancer les enquêtes policières. 

• Disparue(s), produit par Radio Canada, à écouter sur toutes les plateformes de podcasts.