Les conversations gênantes|Pas mes fils 5/6

Comment parler à ses fils de consentement, le leur et celui de leurs partenaires, et s’assurer qu’ils le respectent ? 

La sexualité est certainement le domaine le plus délicat et compliqué dans l’éducation de ses garçons. Peut-on ne pas le faire du tout ? Quelle distance prendre ? En tant que seule femme dans ma cellule familiale, et donc seule porteuse de ce qu’est la violence faites aux femmes, qu’est-ce que je fais de ce sujet hautement gênant ?

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS, sociologue spécialisée dans la sociologie du droit, de la famille et de la vie privée ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Bertrand Jacques, assistant social et sexologue en Belgique. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

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Le rouleau compresseur|Pas mes fils 4/6

Et puis un jour on se rend compte que ses fils regardent des masculinistes sur YouTube. Ou ils disent “tu es ma mère, tu dois me faire à manger”.

Qu’on le veuille ou non, nos fils baignent dans des environnements qu’on ne contrôle pas, et qui infusent en eux ce que c’est censé être, un homme, un vrai. 

Et souvent, être mère face à tout ça, c’est comme essayer de boucher une cascade à mains nues.

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Danièle, gynéco-obstétricienne ; Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’Université du Québec à Montréal et auteur. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin : 

Sois un homme mon fils|Pas mes fils 3/6

Si je suis traversée par les préjugés de la société à propos de ce que devrait être une femme, je dois reconnaître que je suis aussi traversée par les stéréotypes sur ce que devrait être un homme. 

Si j’aide mes fils à s’éloigner des modèles de masculinité hégémonique, alors je prends le risque de les voir descendre de leur piédestal de dominant, et potentiellement, d’être dominés par d’autres.  

Dès lors, mon inquiétude et mon envie de les protéger ne font-ils pas de moi une garante de leur masculinité ?

Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Yoram Krakowski, psychologue clinicien membre des psy-situés ; Danièle, gynéco-obstétricienne et Sibylle Gollac, sociologue spécialisée sur l’héritage au CNRS. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin : 

La vierge et la pute|Pas mes fils 2/6

“Laissez les mères tranquilles ! ” – c’est ce que je réponds invariablement dès que j’entends fuser une insulte ou une expression de type “ta mère”. 

Les mères de garçons ont la fâcheuse tendance d'être tout aussi adulées que insultées. Elles sont encensées en tant que mères sacrificielles à travers les siècles, du culte marial aux chansons de rap écoutées par mes fils. Elles sont aussi la première cible d’injures quand il s’agit en réalité de viser leurs fils. A travers elles, c’est l’honneur de tous les hommes de leur lignée qui est en jeu. 

C’est quoi ce paradoxe qui fait que, tout en étant glorifiées, les mères de garçons sont aussi hyper-responsabilisées pour les actions de leurs fils ?

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Audrey Pageau-Marcotte, rédactrice chroniqueuse à Montréal pour des médias québécois ; Sylvie Barnay, historienne, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, spécialiste de l’histoire du christianisme ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin : 

Félicitations, c'est un garçon !|Pas mes fils 1/6

Je dois me rendre à l’évidence, envisager la violence de mes fils m’est impossible. S’ils sont bourrés ou influencés par d’autres je peux la concevoir, mais pas une violence volontaire. Pas mes fils. Pas ces garçons dont je suis la mère. Et pourtant… je connais les statistiques. Je sais bien qu’ils ne peuvent pas être immunisés contre le patriarcat, ou la culture du viol. 

C’est cette impossibilité de faire le lien entre les statistiques et mes fils que j’ai envie d’interroger. Et à la source de cette impossibilité de penser la violence de mes fils, il y a peut-être le soulagement que j’ai ressenti lorsque j’ai accouché de garçons. La gloire dont on hérite en ayant fait des fils altère-t-elle notre jugement ?

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Ariane Calvo, psychologue, psychothérapeute et autrice de livres de développement personnel ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Danièle, gynéco-obstétricienne ; Sibylle Gollac, sociologue spécialisée sur l’héritage au CNRS et Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques et auteur. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

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Pas mes fils ׀ Bande annonce

Découvrez dès maintenant Pas mes fils en intégralité sur Louie+

Je suis mère de deux garçons qui ont 18 et 20 ans, et je suis soudain saisie d’un doute. 

Durant leur enfance, je n’ai pas particulièrement essayé de les élever en dehors de leur genre. La maison était remplie d’armes et de ballons. Mais c’étaient alors de petits garçons bien mignons et il était difficile d’imaginer qu’ils deviendraient des hommes musclés et plus grands que moi.

Sauf que voilà, aujourd’hui, je me demande si ce sont de « bons gars ». Et surtout comment être sereine à fortiori maintenant que l’on sait que les agresseurs ne sont pas des monstres ? 

Dans cette série, j'explore pourquoi c'est si dur d'envisager la violence de ses propres enfants, ce que ça implique dans la manière dont on les élève, et comment désamorcer les injonctions patriarcales qui se transmettent de mère en fils.

Injustices revient avec une nouvelle saison, Pas mes fils, écrite par Julie Gavras et réalisée par Anna Buy. Les épisodes sont disponibles dès maintenant sur Louie+ sur Apple podcasts, et seront disponibles sur toutes les plateformes à partir du 30 septembre, sur Apple Podcasts, Spotify, Castbox, Youtube, Deezer et sur toutes vos applis grâce au flux RSS.