Félicitations, c'est un garçon !|Pas mes fils 1/6

Je dois me rendre à l’évidence, envisager la violence de mes fils m’est impossible. S’ils sont bourrés ou influencés par d’autres je peux la concevoir, mais pas une violence volontaire. Pas mes fils. Pas ces garçons dont je suis la mère. Et pourtant… je connais les statistiques. Je sais bien qu’ils ne peuvent pas être immunisés contre le patriarcat, ou la culture du viol. 

C’est cette impossibilité de faire le lien entre les statistiques et mes fils que j’ai envie d’interroger. Et à la source de cette impossibilité de penser la violence de mes fils, il y a peut-être le soulagement que j’ai ressenti lorsque j’ai accouché de garçons. La gloire dont on hérite en ayant fait des fils altère-t-elle notre jugement ?

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Ariane Calvo, psychologue, psychothérapeute et autrice de livres de développement personnel ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Danièle, gynéco-obstétricienne ; Sibylle Gollac, sociologue spécialisée sur l’héritage au CNRS et Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques et auteur. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin :