La vierge et la pute|Pas mes fils 2/6
/“Laissez les mères tranquilles ! ” – c’est ce que je réponds invariablement dès que j’entends fuser une insulte ou une expression de type “ta mère”.
Les mères de garçons ont la fâcheuse tendance d'être tout aussi adulées que insultées. Elles sont encensées en tant que mères sacrificielles à travers les siècles, du culte marial aux chansons de rap écoutées par mes fils. Elles sont aussi la première cible d’injures quand il s’agit en réalité de viser leurs fils. A travers elles, c’est l’honneur de tous les hommes de leur lignée qui est en jeu.
C’est quoi ce paradoxe qui fait que, tout en étant glorifiées, les mères de garçons sont aussi hyper-responsabilisées pour les actions de leurs fils ?
Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Audrey Pageau-Marcotte, rédactrice chroniqueuse à Montréal pour des médias québécois ; Sylvie Barnay, historienne, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, spécialiste de l’histoire du christianisme ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.
Pour aller plus loin :
L’essai de Daisy Letourneur, On ne naît pas mec (éditions La Découverte)
L’essai de Martine Delvaux, Le boys club (éditions Payot)
L’essai d’Olivia Gazalé, Le mythe de la virilité (éditions Pocket)
L’essai d’un collectif d’auteurs, Masculinités (éditions E/P/A)