Tous responsables|Pas mes fils 6/6

Au-delà du rôle de la mère dans la manière dont ses fils sont façonnés, il y a aussi le rôle du père, des proches, des amis, de l’école, des institutions… et puis il y a la responsabilité des garçons eux-mêmes : à s’informer, à écouter, à prendre soin des autres, à remettre en question les amis qui ont des comportements douteux… Dans cet épisode, je raconte cette responsabilité collective à façonner des masculinités plus saines. 

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS, sociologue spécialisée dans la sociologie du droit, de la famille et de la vie privée ; Bertrand Jacques, assistant social et sexologue en Belgique ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Yoram Krakowski, psychologue clinicien membre des psy-situés ; Francis Dupuis-Déri, professeur en science politique ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Ariane Calvo, psychologue, psychothérapeute et autrice de livres de développement personnel. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin : 

Sois un homme mon fils|Pas mes fils 3/6

Si je suis traversée par les préjugés de la société à propos de ce que devrait être une femme, je dois reconnaître que je suis aussi traversée par les stéréotypes sur ce que devrait être un homme. 

Si j’aide mes fils à s’éloigner des modèles de masculinité hégémonique, alors je prends le risque de les voir descendre de leur piédestal de dominant, et potentiellement, d’être dominés par d’autres.  

Dès lors, mon inquiétude et mon envie de les protéger ne font-ils pas de moi une garante de leur masculinité ?

Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Yoram Krakowski, psychologue clinicien membre des psy-situés ; Danièle, gynéco-obstétricienne et Sibylle Gollac, sociologue spécialisée sur l’héritage au CNRS. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin : 

La vierge et la pute|Pas mes fils 2/6

“Laissez les mères tranquilles ! ” – c’est ce que je réponds invariablement dès que j’entends fuser une insulte ou une expression de type “ta mère”. 

Les mères de garçons ont la fâcheuse tendance d'être tout aussi adulées que insultées. Elles sont encensées en tant que mères sacrificielles à travers les siècles, du culte marial aux chansons de rap écoutées par mes fils. Elles sont aussi la première cible d’injures quand il s’agit en réalité de viser leurs fils. A travers elles, c’est l’honneur de tous les hommes de leur lignée qui est en jeu. 

C’est quoi ce paradoxe qui fait que, tout en étant glorifiées, les mères de garçons sont aussi hyper-responsabilisées pour les actions de leurs fils ?

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Audrey Pageau-Marcotte, rédactrice chroniqueuse à Montréal pour des médias québécois ; Sylvie Barnay, historienne, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, spécialiste de l’histoire du christianisme ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin : 

Félicitations, c'est un garçon !|Pas mes fils 1/6

Je dois me rendre à l’évidence, envisager la violence de mes fils m’est impossible. S’ils sont bourrés ou influencés par d’autres je peux la concevoir, mais pas une violence volontaire. Pas mes fils. Pas ces garçons dont je suis la mère. Et pourtant… je connais les statistiques. Je sais bien qu’ils ne peuvent pas être immunisés contre le patriarcat, ou la culture du viol. 

C’est cette impossibilité de faire le lien entre les statistiques et mes fils que j’ai envie d’interroger. Et à la source de cette impossibilité de penser la violence de mes fils, il y a peut-être le soulagement que j’ai ressenti lorsque j’ai accouché de garçons. La gloire dont on hérite en ayant fait des fils altère-t-elle notre jugement ?

Dans cet épisode, Julie Gavras interroge Ariane Calvo, psychologue, psychothérapeute et autrice de livres de développement personnel ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de science politique, spécialiste des théories féministes ; Sylvie Dalnoky, psychologue et fondatrice des psy-situés ; Danièle, gynéco-obstétricienne ; Sibylle Gollac, sociologue spécialisée sur l’héritage au CNRS et Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques et auteur. Elle échange aussi avec d’autres mères de garçons.

Pour aller plus loin :