Comment le podcast est-il entré dans votre vie?

À chaque fois qu’on parle de podcasts avec quelqu’un, on a l’impression qu’il se passe quelque chose de spécial, qu’un lien nous unit. On a le sentiment de faire partie de la même communauté, de se comprendre mieux et de partager un point commun très fort. C’est peut-être ça aussi, écouter des podcasts: faire partie d’un collectif de passionné.e.s. C'est pourquoi nous vous avons proposé un court sondage à vous, auditeurs.trices. Et c'est avec joie que nous avons reçu et lu toutes vos réponses. Certaines nous ont intrigués, d'autres épatés, d'autres encore émus par leur simplicité. Il faut préciser que ce questionnaire, loin d'être exhaustif, n'a pas été soumis à une partie représentative de la population. Notre seul objectif est de faire parler ceux qui, d'habitude, écoutent.

Théodore, 25 ans, en a fait un rituel : «J'écoute des podcasts parce que j'aime leur ambiance, parce qu'ils traitent de sujets qui m'intéressent [...] J'apprécie ce format parce qu'il me permet d'écouter des choses intéressantes facilement, en particulier dans les moments où je suis occupé par une activité qui ne demande pas beaucoup de concentration (quand je fais la cuisine, ou du rangement...). J'écoute aussi quasi systématiquement des podcasts avant de m'endormir parce que c'est une activité qui peut se pratiquer allongé et les yeux fermés.»

«J'aime ces capsules consacrées à des sujets très variés. J'aime écouter les gens parler sans devoir répondre, sans devoir voir. Les podcasts, parce qu'ils sont souvent indépendants, sont libres dans leur sujet: écouter les histoires incroyables ou même banales des gens (Transfert), parler du corps, de racisme, sans barrière ni tabou (Un podcast à soi, The Why “Le Poukwa”), découvrir des personnalités depuis un point de vue plus intime (La Poudre) ou donner la parole à une jeune fille (Entre) : ne serait-ce qu’envisageable à la radio?», détaille Joséphine, 25 ans.

C’est encore Myrtille, 33 ans, qui manifeste son amour pour le podcast: «Ils me font du bien, m'ouvrent à de nouvelles thématiques, me rendent plus intelligente, me font me poser de nouvelles questions. C'est une vraie ouverture sur le monde, une motivation et une stimulation intellectuelle quotidienne.»

D’autres nous ont plutôt parlé de leur histoire personnelle.

Une personne de 39 ans, qui a préféré rester anonyme, nous explique sa redécouverte du podcast après avoir écouté Le Donjon de Naheulbeuk il y a quelques années: «J'ai recommencé à écouter [des séries audio] grâce à mon fils... Quand je le promenais dans sa poussette et qu'il dormait, je m'occupais l'esprit avec ces séries audio. Je continue à en écouter parce que j'y trouve une fraîcheur, une émulation. Les récits sériels m'ont toujours plu (sagas littéraires, bd/mangas, séries TV...). C'est un autre imaginaire encore.»

«C'est mon nouveau média pour m'informer, découvrir, m'instruire ou me divertir (en parallèle avec YouTube). J'apprécie beaucoup ce format car je peux l'écouter partout, en faisant à manger, en me baladant ou en conduisant. J'en consomme beaucoup au travail. Je bosse dans la grande distribution, de 4h du matin jusqu'à l'ouverture du magasin, et c'est l'occasion rêvée pour écouter des podcasts tout en remplissant les rayons», raconte Benoît, 46 ans.

C’est une question pratique pour Sébastien, 36 ans: «Je prends beaucoup le métro et j'en ai marre de trimballer des gros livres pour finalement ne rien pouvoir lire parce qu'on est trop serrés, alors j'écoute.»

«Au départ, c'était pour accompagner mes trajets quotidiens hivernaux, car je marche tous les jours pour aller travailler et revenir. Les écouteurs calés sous le bonnet et la capuche, les fils qui passent méthodiquement sous la grosse écharpe, l'iPod rangé à l'intérieur de la veste, au chaud, et j'étais prête pour le trajet de 30 minutes. [...] J'habite au Canada, ça me permet d'écouter et de rattraper des émissions et l'actu française, par exemple. Ce format donne un accès à une authenticité. [...] J'aime ce que le podcast peut offrir au développement de la francophonie», rapporte Maureen, 34 ans.

«J’habite à l’étranger donc suis peu en contact avec la langue française. Écouter des podcasts pour moi, c’est presque comme si j’écoutais les conversations de mes propres amis», avoue Marie, 28 ans.

Mais alors, le podcast, est-ce vraiment réservé aux passionné.e.s? Pas forcément! Il existe plein de façons différentes d'en découvrir ou de se familiariser avec ce format.

Certains passent par les réseaux sociaux pour en trouver, comme Laura, 28 ans, qui écoute maintenant Riviera Détente. D’autres y ont été conduit.e.s en profitant de la radio de rattrapage. Le bouche-à-oreille est très puissant également. Et de plus en plus de médias en parlent ou en proposent. Ainsi, Élodie, 27 ans, découvre «“Jusqu'où peut-on aller pour devenir ami avec ses voisins”. De Transfert sur Slate. Je vais régulièrement sur Slate. Pour leurs angles originaux. Et puis j'ai découvert cet onglet podcast avec cette rubrique. Transfert. J'ai accroché tout de suite.» Vous pouvez même tomber sur un podcast parce que c’est l’invité qui vous intéresse en réalité, comme Johan, 18 ans: «Sur YouTube, ça parlait d'un rappeur que j'aime bien, Gringe». Il était l’invité d’Antonin Archer dans l’épisode 35 de Nouvelle École. «C'était cool, du coup j'ai continué à en écouter.»

Une fois dedans, certain.e.s se mettent à adorer vraiment ça, comme Clément, 26 ans, qui écoute «au minimum 30 minutes par jour, le matin et le soir dans les transports». Un point commun quasiment systématique des réponses que nous avons obtenues: les auditeurs consomment du podcast… EN MASSE. Comme Mélanie, 41 ans: «Deux heures par jour (dans les transports). Je suis abonnée à une cinquantaine de podcasts, mais il m’arrive d’en abandonner certains et d’y revenir ensuite (par exemple, j’ai des périodes d’écoute intensive de tout ce que fait Arte radio, puis j’arrête de télécharger leurs productions pendant deux ou trois mois, puis rebelote). En ce moment, j’écoute systématiquement tout ce que sortent : Les Couilles sur la table, Vieille Branche, Transfert, Entre, Where Should We Begin...».

Presque tous les auditeur.trice.s de podcasts en recommandent à leurs ami.e.s, parfois même trop. Nous aussi, on a l’impression d’en parler beaucoup plus qu’il ne faudrait dans une conversation normale, mais que voulez-vous…? C’est tellement génial!

Un grand merci à toutes et à tous pour vos réponses. Cela nous procure toujours un immense plaisir de lire votre engouement pour le podcast (et pour les productions de Louie)!

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