Jack Parker, de son vrai nom Taous Merakchi, est une rédactrice web devenue autrice: son premier livre, Le Grand Mystère des Règles, est sorti en mai 2017 chez Flammarion et elle vient de sortir chez le même éditeur un ouvrage collectif intitulé Lettres à l'ado que j'ai été.
«J'écoute énormément de podcasts américains, surtout des histoires flippantes, du coup j'ai eu un peu de mal à choisir. Mais celui qui garde la place n°1 dans mon coeur reste un des plus grands classiques du genre: Welcome To Night Vale. C'est une fiction audio qui dure depuis 2012, mais que j'ai prise en cours de route –j'ai dû tout écouter depuis le début, ça m'a pris des mois mais j'écoutais ça du matin au soir, dans les transports, sous la douche (merci les enceintes bluetooth waterproof), pour m'endormir... L'histoire se déroule dans une ville fictive du désert américain, et se présente sous la forme d'une émission de radio. C'est Cecil, l'animateur, qui nous guide au fil du temps dans les aventures de cette ville et de ses habitants, et c'est complètement délirant. Il y a un côté lovecraftien avec beaucoup d'humour, une énorme diversité dans les personnages (que ce soit leur couleur de peau ou leur orientation sexuelle, tout est représenté), mais il y a aussi des dragons à 5 têtes, des femmes invisibles qui vivent secrètement dans les maisons, des figures encapuchonnées qui traînent près du parc à chien où personne n'a le droit d'entrer, un service de police top secret, un chat qui lévite dans les toilettes de la radio, un gros nuage lumineux, des dimensions parallèles et des anges, même si c'est illégal de reconnaître leur existence. Ça demande un petit temps d'adaptation pour s'y mettre tellement l'univers est fou et dingo et plein de petites subtilités, mais, une fois qu'on tombe dedans, c'est super dur de s'arrêter tant la narration et les rebondissements sont palpitants. C'est totalement unique, c'est drôle, c'est touchant, c'est euphorisant et incroyablement imaginatif, et je réécoute souvent des épisodes au hasard pour me replonger dans l'univers en attendant que les nouveaux sortent... Je crois que celui qui m'a le plus marquée est "The Woman From Italy", parce que ça m'a fait flipper ma race, j'ai dû arrêter de l'écouter au lit et reprendre en plein jour, ce qui m'arrive assez peu souvent. La plupart des épisodes n'a rien de terrifiant, mais il y a des petits détails qui filent la chair de poule parfois, et c'est un plaisir pour les amateurs de frissons dans mon genre.»