Retranscription - Bérangère Krief : "Je me suis toujours laissée guider"

Générique

Agathe le Taillandier : Dans son livre de jeunesse, Notes sur la mélodie des choses, le poète Rainer Maria Rilke évoque la grande mélodie de l’Univers. Pour lui, l’homme n‘est qu’une mélodie dans cette symphonie qui le dépasse. Il doit alors être à l’écoute de toutes les autres musiques : elles composent un chant universel dans lequel l’homme a sa place, une simple place parmi les autres. En se tenant vigilant à cette mélodie du monde et en y trouvant la tâche qu’il a à y accomplir, il pourra se libérer de sa solitude et prendre part à ce que Rilke appelle “la communauté”.

En écoutant notre invitée du jour, j’ai pensé aux mots du poète et à sa mélodie de l’Univers. La comédienne et humoriste Bérengère Krief a choisi pour cet épisode un livre de développement personnel qui a changé sa vie. Elle nous partage, sous un orage qui gronde, une lecture qu'elle a découverte dans un moment de rupture amoureuse, un moment de métamorphose dans sa vie intime. Bérengère Krief se joue d’ailleurs du sentiment amoureux dans son One Woman Show : Amour, qu’elle a écrit et interprète sur scène depuis le début de l’année 2020. Les représentations du mois de novembre sont reportées ultérieurement. 

Je suis Agathe le Taillandier, bienvenu.e.s dans le Book Club !

Générique

Bérengère Krief : Je me trouve actuellement dans une maison, dans ma maison. Une maison qui se trouve au Pays-Basque. Pas très loin de Bayonne. C’est une maison dans laquelle j’ai emménagé au mois de juin dernier.  Donc c’est tout récent. Pour l’instant je suis toute seule dans le lieu avec mon chat Hibou. Je vis ici avec mon amoureux qui est parti faire quelques courses et qui va sûrement revenir dans pas très longtemps. Donc aujourd’hui je me sens bien. Il pleut et ça m’invite toujours à rester à l’intérieur, sans culpabiliser parce qu’il fait très beau et qu’il faut sortir. Je suis  de ces enfants qui ont grandi avec cette phrase : “il fait beau, mais donc, sortez!”. Du coup je profite de la pluie souvent pour rester au calme, chez moi. 

Alors moi j’ai commencé très petite à lire. J’ai souvenir de toujours aller me coucher avec un livre. Je m’enquillais par exemple tous les livres de la comtesse de Ségur. Et j’avais ma carte de bibliothèque à côté de chez moi. Et c’était un véritable plaisir de sentir les livres. Ils étaient… Ils étaient recouverts d’un film plastique pour les protéger. Et j’aimais les odeurs des livres, j’aimais aller choisir mes livres dans cette bibliothèque. J’aimais le calme aussi. Et maintenant je viens de me rendre compte que ça fait echo à ce besoin que j’ai souvent de m’isoler, de me retrouver, et de retrouver le calme parce que s'imprègne énormément toutes les ambiances extérieures. Donc la bibliothèque c’était vraiment un endroit que j’adorais. Donc je repartais avec une dizaine de livres. J’aimais aussi beaucoup les BD. Je lisais beaucoup la BD Léonard. J’aimais beaucoup ça. J’ai beaucoup lu aussi les J’aime Lire qui mélangeaient un peu le roman et justement la BD de Tom Tom et Nana à la fin. Et voilà les Comtesse de Ségur ça c’était vraiment un grand plaisir et ça m’a toujours plus de lire. Et après, en grandissant… J’ai toujours beaucoup lu, j’ai toujours beaucoup lu quand même. Mais avec les réseaux sociaux,  je sais qu’à un moment j’ai complètement perdu ça. Et que quand on lit des statuts Facebook toute la journée, il est difficile à un moment de retrouver la lecture d’un roman d’une centaine de pages voire plus. Donc j’ai renoué avec ça il y a quelques temps. Et c’est pas facile tout le temps parce que je suis très accro aux réseaux sociaux, même si j’essaie de me soigner. Et que j’ai beaucoup diminué ma fréquence en éliminant totalement les applications de mon téléphone. Donc je retrouve le plaisir de lire et d’aller me coucher avec un livre. Et c’est vraiment très apaisant. D’ailleurs je trouve que le sommeil est vraiment très différent.

Musique

J’ai choisi aujourd’hui de parler du livre Le livre des coïncidences, écrit par le docteur Deepak Chopra. Le sous titre étant  “vivre à l’écoute des signes que le destin nous envoie”.  Sur la couverture j’adore, il y a un ciel bleu avec quelques nuages et un arc-en-ciel. Et… des petites… Comment ça s’appelle ? Des mandalas ! Voilà, des mandalas !

Le livre est un essai, c’est un livre plutôt développement personnel. C’est une étude sur les coïncidences, la synchronicité et qu’est ce que ça veut dire en fait ces coïncidences. On y croit, on n’y croit pas. Moi j’ai trouvé que c’était très intéressant. Le livre de Deepak Chopra, le livre des coïncidences, ce n’est pas une littérature à proprement parler. Néanmoins il est l’un des auteurs les plus lus de ces dix dernières années. Ces ouvrages étant régulièrement sur les étagères des meilleures ventes des librairies. Je pense aussi que c’est un livre, où on se sent appelé par ce livre, ou pas. Ça peut marcher comme ça peut ne pas marcher. 

Je l’ai acheté moi-même et en même temps c’est un cadeau. Bon je replante le tableau : janvier 2018 donc il y a deux ans bientôt, je pars seule en voyage en Australie.  C’est la première fois que je pars aussi loin, aussi seule. Et voilà je ressens un besoin énorme de partir. Je ne suis pas hyper bien à ce moment-là. Je ne suis pas bien, je me pose plein de questions. Je ne me sens pas bien avec les autres, j’ai besoin de m’isoler énormément. Je ne suis pas bien avec mes ami.e.s, j’ai aucune envie de faire la fête ou quoi que ce soit. J’ai un mal être profond, que je n’explique pas. J’ai d’abord la sensation de vouloir partir, mais je ne sais pas où. Et se décide alors l’Australie.

Quelques mois avant l’Australie, je sortais avec un garçon et je me retrouve, il me quitte par mail. Et je me retrouve dans une brutalité qui me fait écho à une rupture précédente. Où je me dis c’est exactement la même chose. Je suis en train de revivre la même émotion. Et pourtant le garçon a changé.  Je suis en train de revivre ma rupture la plus douloureuse où je me sens comme une merde. A l’époque de cette première rupture en fait, je devais me marier et en fait on annule. Le mariage ne se fait pas, on se quitte. C’est hyper brutal, j’ai annoncé à tout le monde, je suis complètement dans ce truc de comédie romantique qui s’écroule complètement. C’est un retour de flamme immense pour moi. Et qui me fait beaucoup de mal. Donc quelques temps après, je retrouve un copain et je me retrouve dans cette humiliation. Pareil de me dire je me ramasse encore les dents là, parce que le mec se barre de manière assez lâche et je suis avec la même émotion, le même sentiment de colère et je ne comprend pas. Et donc je suis dans ce cadre là que je pars en Australie : d’essayer de comprendre cette répétition. Pourquoi je me retrouve au même endroit ? Le dénominateur de cette histoire c’est moi. Pourquoi je me retrouve encore dans ce sentiment de rupture ? Alors que je pensais avoir avancé… Et donc je décide de partir seule en Australie. 

Ça se fait un peu à l’arrache. Je sais que je n’ai pas pris mes billets beaucoup à l’avance. Je suis partie le 31 décembre 2017. Le voyage, il ne se passe pas exactement comme je l’avais prévu. Je suis partie en demandant à tout le monde, en demandant à tout mon réseau social qu’est ce qu’il faut faire en Australie ? Qu’est-ce qui est bien à voir en Australie et en Nouvelle Zélande ? Voilà, je pars avec un carnet plein d’adresses, de choses à faire. Le guide de la parfaite touriste. Et les dix premiers jours, en gros, je ne fais que des choses qu’il faut faire, qu’on doit faire, qui sont bien de faire de visiter : il faut voir ça, il faut faire ci. Et je m’ennuie profondément. Et donc je n’y arrive pas, je ne vois pas de paysage qui me ressource. Les journées passent mais je ne me sens pas bien, je panique, j’ai peur… Voilà, les dix premiers jours sont assez douloureux. Et donc voilà, pendant ce voyage où j’étais à la rencontre de moi-même, j’ai mon amie Lisa, Lisa c’est ma copine depuis plus de dix ans maintenant. Et pendant ce voyage-là, elle m’envoie un message en me disant “Je suis en train de lire ce livre, je pense que ça serait bien que tu le lises. Et Lisa, elle a toujours eu des bonnes intuitions. Et je commence à lire ce livre, voilà qui m’arrive un peu comme par magie, dans ma vie. 

En fait, il se divise en deux parties. Il y a vraiment toute une partie explicative de plein de concepts donc je n’avais jamais entendu parler. Et il y a une partie exercices qui se trouve à la fin et qui invite à la pratique. Donc je lisais et puis après je suis allée vers les exercices qui sont devenus un petit peu mon quotidien et qui me permettaient… j’allais dire de remplir… mais parce que mes journées étaient faites de rien au départ et c’était à moi de construire seule ma journée puisque personne n’était là pour me guider. Et j’étais mon propre guide et c’était difficile. Donc les exercices m’ont permis de justement cadrer un petit peu ce voyage intérieur. Et puis le fait de devenir mon propre guide, en écoutant justement les coïncidences que je pouvais regarder tout autour de moi justement puisque le voyage c’est justement l’endroit où l’on peut écouter ça. En tous cas pour moi. 

En fait mon voyage, jusqu’à ce que je télécharge le livre des coïncidences, ce n’était qu’une débâcle de moi-même. J’essayais vraiment de trouver des choses à faire. Profiter d’être loin pour faire. Faire, faire, faire. Et je voyais bien que je n’avais pas du tout d’émotions de joie. Je me suis toujours laissée guider par : je partais en vacances avec mes parents, après je partais en vacances avec mon copain… j’ai toujours laissé mes copains, mes amoureux guider le voyage au lieu de dire moi j’ai envie de ça ou de ça. Je ne disais jamais ah bah moi j’ai envie de marcher dans la forêt ou ah bah j’irais bien là ou je rêve de visiter cet endroit. Comme si je n’avais pas de désir de voyage ou d’envie de découvrir d’autre chose. Et je n’ai personne. Je ne peux pas en vouloir à mon mec, je ne peux pas en vouloir à ma mère, à mon frère, à mes ami.e.s puisque je suis seule et que c’est à moi de décider où je veux aller et qu’est ce que je veux voir et qu’est ce que je veux sentir, et qu’est ce que je veux manger. Qu’est ce que je veux vivre dans ce voyage quoi ! Donc ça, ça a mis du temps à se mettre en place de comprendre que je suis libre en fait. Je suis libre de faire ce que je veux. Et cette liberté là, elle m’a fait très peur en fait au, au départ. Donc voilà, quand je télécharge le livre, je commence à goûter à cette liberté. Et à sentir qu’il faut que j’écoute ce que la vie me propose plutôt que d’essayer, moi, de tout contrôler. 

Note de la rédaction (NDLR) : en fond sonore, on entend une pluie / grêle intense taper sur les parois des fenêtres de la maison de Bérengère Krief. Elle reprend ensuite la parole :

Franchement, depuis que je suis ici, je n’ai jamais vu un si gros orage. Et de la grêle à ce point là. Je vais me mettre à côté, voir si on entend moins. Elle se déplace [NDLR]. Un petit peu moins peut-être. Je vais me mettre sous une couette [NDLR : pour moins entendre le bruit de la pluie dans l’enregistrement]. Je suis comme dans une cabane. Je viens de créer un studio son mais c’est peut-être un peu trop. 

En fait, si on prend l’univers. L’univers avec le système solaire par exemple avec les planètes. Elles tournent les unes après les autres. Elles constituent un tout qui gravite et qui a son propre système. Et si on redescend, notre corps est un univers. Je suis constituée de mille mille mille milliards de cellules qui fonctionnent ensemble et qui constituent mon être et qui me permettent de vivre et d’avancer. Et si je vais à l’infiniment petit, ça n’est que des petites cellules qui se réunissent ensembles et qui font que je suis mon être. Et nous, les êtres humains : entre le système solaire et mon système cellulaire, eh bien on est aussi un tout pour faire vivre ce monde. Et donc, quand on a conscience que, comme dans un fourmilière, chacun est là, à une fonction bien précise, et que si chacun est à sa place, les choses sont beaucoup plus fluides, les choses roulent. Alors parfois les choses ne sont pas à leur place pour nous permettre de voir des choses. Donc il ne s’agit pas de vivre dans l’utopie de tout est beau, tout le monde est gentil. Mais voilà, si chacun est à sa place, et fait ce qu’il a à faire, pour l’univers, bin, ça fonctionne mieux.

Le voyage à l’autre bout du monde, plus le livre des coïncidences, ça donne qu’aujourd’hui je vis dans la maison dont j’ai toujours rêvé au pays basque. Donc j’ai plaisir aujourd’hui à retrouver sur mon carnet de l’époque du voyage : avoir une maison au bord de l’eau, vivre auprès de la nature, apprendre à faire du surf. Me connecter à mon corps etc. Enfin toute une liste d’envies que j’ai réalisée aujourd’hui. Donc oui, les deux additionnés ça m’a vraiment fait une prise de conscience. Et puis, en fait, ça n’est même pas un retour à soi, c’est d’un coup j’ouvre mon oreille et j’entends. J’entends à l’intérieur de moi les besoins, les besoins vitaux. Et comme j’ai ouvert cette écoutille, je l’entends. Donc aujourd’hui je ne peux pas me mentir très longtemps. Quand je ne suis pas bien à un endroit, je ne peux pas me dire nan mais si ça va bien aller. Je surpasse le truc de oui tu fais un caprice. Non, c’est un besoin vital.  C’est à l’intérieur de moi, c’est ma carte mère. J’ai besoin de certaines choses pour me sentir bien dans ma vie. Et c’est important de les écouter et de ne pas passer outre. Parce que non, la vie ça n’est pas que dur tout le temps. 

Bérengère lit une question envoyée : La nature dans son ensemble est une symphonie, et nous en faisons partie. Que ressentez-vous en imaginant cette symphonie ?

Bah moi j’imagine cette symphonie. Oui elle m’apaise parce que, déjà depuis quelque temps je réalise que j’ai besoin de faire les choses parce qu’elles ont un sens pour moi. C’est-à-dire que par exemple, mon premier spectacle, je jouais avec quelque chose d’egotique de dire :  quand j’étais petite je voulais faire rire les gens, j’ai besoin que les gens rient à ce que je fais. Bon bah ça je l’ai fait sept ans, ça s’est bien passé, ça a été mais j’étais très sujette au trac, j’ai fait de la sophrologie pour apaiser ça parce que j’étais en panique, je n’étais que dans mon ego de dire il faut que ça soit marrant, il faut que les gens me donnent des rires pour que je me sente bien. Et ça n’est pas du tout une relation équitable je trouve, dans une relation avec le public. Donc pour le spectacle d’aujourd’hui par exemple,  j’ai à coeur de transmettre mon témoignage et mon histoire, pour offrir aux gens à qui ça fait écho chez eux, des clefs, des possibilités, et puis de se dire d’un coup : bah ouais, la rupture c’est universel. Ça n’arrive pas qu’à moi, ça n’arrive pas qu’aux autres. Et donc cette réunion et cette connexion que je sens, moi, dans la salle par exemple, elle me nourrit. C’est même pas qu’elle me remplit de joie. Mais elle me nourrit vraiment. De me dire : on est un tout. Et quand il y a mon spectacle, pour moi, quand je joue, c’est vraiment qu’on soit un tout. 

Il n’y a pas très longtemps j’étais à Paris. Je me suis levée un peu du mauvais pied. J’étais un peu down, il ne faisait pas très beau. J’étais à l’hôtel, dans ce truc un peu impersonnel. J’avais envie de profiter de Paris mais je n’arrivais pas à sortir de mon pyjama donc c’était compliqué. Et puis je me suis rappelée des exercices. Je me suis arrêtée, j’ai médité. Dans la méditation me sont venues la liste des choses que j’aimerais faire, en soit durant ce séjour à Paris. Je les ai notées en me disant pas il faut absolument que je fasse ça, c’était comme des idées, des suggestions. Et puis il y avait marcher : j’avais envie de marcher. Donc je me suis levée, habillée, je suis allée marcher. Je me suis dit ah je voulais faire une course dans une boutique. Une boutique de pierre qui est à Paris, dont on m’a parlé. Donc je voulais y aller. Donc je me suis mise en direction de cette boutique. Et je n’avais pas mangé, il était tard, il était au moins 15h. Et je me suis dit que je mangerai quelque chose sur la route. Et je veux manger quelque chose de très bon. Donc je pars et je marche, je marche. Je m’arrête dans une friperie où j’achète un blouson improbable à mon amoureux et un pull, un pull d’une couleur que j’adore. Un fuschia. J’achète ça. Un peu par hasard dans cette boutique improbable. Et puis je continue ma route. Et puis je regarde les restaurants mais je ne vois rien. Enfin, je vois des trucs mais je ne vois rien qui fait tilt en fait. Et je marche, je marche, je marche. Et puis à un moment, je regarde de nouveau la direction dans laquelle je vais et je me rends compte que la boutique où je dois aller est fermée en fait aujourd’hui. Ce jour là, elle est fermée et elle ne sera jamais ouverte. Donc mon but, ma direction s'éteint. Et je me dis bon bah ok, manger alors! Et puis je me tourne vers un restaurant qui s’appelait Yolo. Et je me dis oh bah c’est drôle comme nom. Je regarde la carte, il y a écrit “tartes faites maison avec amour et douceur”. Et je me dis oh mais c’est exactement ce dont j’ai besoin, là, maintenant. Je rentre, la dame me dit qu’elle sert encore alors qu’il est au moins 16h. 15h30-16h. Et puis, le temps que je m’installe, je regarde par la fenêtre et là je vois passer un copain comédien à moi. Un pote que je n’ai pas vu depuis très longtemps qui m’a appelée il y a peu de temps pour qu’on se voie. C’est vrai que ça fait plusieurs fois qu’on n’arrive jamais à se voir. Et là, il passe devant le restaurant. Je dis maaais, je suis là ! Du coup on a bu un café et voilà. J’ai vu, en ça, comme la magie de l’univers quoi. J’avais juste écouté, moi, mon besoin de marcher, la direction que l’on me proposait et en fait tout s’est offert à moi tout simplement. 

Aujourd’hui, j’alterne. En fait maintenant, j’ai découvert plein de possibilités. Il y a tellement de trucs qu’on peut faire dans la méditation. Il y a plein de méthodes. Donc parfois je me dis que je suis overbookée, que je n’aurais jamais le temps de tout faire. Donc j’essaie de ne pas me mettre la rate au court bouillon en me disant je suis devant l'Everest et il va falloir que j’écrive trois pages, que je médite 20 minutes, que je fasse les exercices de Deepak, que je m’étire, que je respire, que j’aille courir… Enfin sinon c’est un bordel sans nom. Donc j’essaie aujourd’hui avec la connaissance que j’aie de me lever et d’écouter ce qui est là. Par exemple, ce matin, j’ai fait ma méditation. Et voilà, ça n’est pas grave si je ne me suis pas levée à 6h du mat’, au lever du soleil et que j’ai fait ma méditation à midi. C’est pas grave. 

J’ai commencé à lire des livres de développement personnel il y a peut-être cinq ans. J’en lis quand l’occasion se présente, avec parcimonie. Parce que trop de développement personnel, tue le développement personnel. Il faut aussi penser à vivre. 

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Agathe le Taillandier : Vous venez d’écouter Bérengère Krief, à son micro, et elle répondait aux questions de la journaliste Marie Salah. Elle vous recommande Le livre des coïncidences, du Dr Deepak Chopra, paru dans la collection J’ai Lu.

Bérengère Krief est comédienne et humoriste. En 2020, elle a créé et joué sur scène son spectacle : Amour.

Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination du Book Club. Clémence Lecart a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage.
Ce podcast est aussi rendu possible grâce à Maureen Wilson, responsable éditoriale, Marion Girard, responsable de production, Charlotte Pudlowski, directrice éditoriale et Mélissa Bounoua, directrice des productions.

Cette semaine, vous pouvez écouter le troisième épisode de notre podcast d’histoires vraies Passages, il sort un mercredi sur deux et interroge la pluralité de nos points de vue.

Bonne écoute et à très vite

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