Épisode 5 : Le plus beau métier du monde
/Si les journalistes n’enquêtent pas sur eux-mêmes, qui le fera ? Cette profession fonctionne, a priori, sans garde-fou : à part la charte de Munich, il n’existe ni commission, ni conseil de l’ordre qui viendrait contrôler ou sanctionner des pratiques contraire à l’éthique. La responsabilité incombe aux journalistes.
Mais, comme le découvre Clara Garnier-Amouroux en interviewant Lénaïg Bredoux, journaliste à Médiapart, il est très dur d’enquêter sur ses collègues. Parce qu’on sait que son média n’est pas exempt de reproches, parce que c’est un petit milieu où tout le monde se connaît, et parce qu’en règle général on ne critique pas ses confrères. C’est l’expérience qu’a faite Alice Coffin, journaliste média et militante LGBT, qui témoigne dans cet épisode. Toutes les fois où elle a été amenée à questionner d’autres journalistes sur leurs pratiques, elle s’est heurtée à un mur.
Dans cette profession où l’on se vit comme “des directeurs de conscience”, selon l’expression du sociologue Denis Ruellan, le moindre reproche est vécu comme une remise en cause. Difficile, dans ce contexte, de se regarder dans le miroir et d’admettre ses erreurs.
Cet épisode 5 est le dernier de la première saison d’Injustices.
Merci à vous de l’avoir suivi. Merci à Jean Thévenin et Raphaël Anckierman pour la musique, Johanne Licard pour les illustrations, Jean-Baptiste Aubonnet pour le mix, Cécile Dehesdin pour les relectures et Hugo Lindenberg pour l’entretien avec Boris Bastide et Gabrielle Ramain pour la production. Que vous soyez, ou non, journalistes, n'hésitez pas à faire écouter Injustices autour de vous.