Le conseil podcast de Rakidd: Les Pieds sur terre de France Culture

Rakidd, que vous connaissez peut-être pour Les gribouillages de Rakidd, de son vrai nom Rachid Sguini, est illustrateur et auteur. Il a publié deux romans graphiques: Gribouillages en 2018 et Le Monde de Rakidd en 2016.

credit : Rachid Sguini

"C’est une émission de radio à la base, sur France Culture. Mais je l’écoute tous les jours aux horaires qui me conviennent, donc en podcast. C’est simplement des gens qui racontent des choses personnelles. Parfois, ils parlent mal, parfois ils parlent bien. Et on se rend compte que tout le monde est passionnant, tout le monde a une histoire à raconter. J’aime beaucoup le principe de poser un micro et de laisser tourner.

Un épisode m'a marqué: 
une nuit avec les péagistes. Comme ça, ça n'a l'air de rien. Les journalistes sont allés interroger les gens qui travaillent où il y a des péages. Je me souviens quand j’étais petit je pensais toujours qu’ils vivaient dans le coin. Et finalement, ils ont tous une histoire et des vies qui les ont amenés là. Je trouve ça important d’humaniser ces personnes qu’on ne voit que 30 secondes dans notre journée et d’apprendre tout ce qu’il y a derrière."


Les Pieds sur terre est une émission de radio sur France Culture, à écouter aussi en podcast sur iTunes.

• Rakidd vous recommande aussi: Kiffe ta race pour déconstruire les préjugés, un podcast produit par Binge Audio.

Louie, Acte I

Pas qu'on soit obsédé.e.s par les histoires (pas du tout), mais on s'est dit que la fin du crowdfunding qui arrive (vous avez jusqu'à ce vendredi soir 23h59 pour participer!), c'était l'occasion de faire un petit point sur le début de Louie. Comme si ce 1er juin, c'était l'acte I qui s'achevait.

Le prologue, c'était au printemps dernier. Louie ne s'appelait pas Louie, et on s'ennuyait. À la terrasse de café d’une rue gentrifiée, l’une a dit à l’autre: 
«Mais en vrai, pourquoi pas une boîte de prod?» et l’autre a dit «Trop de papiers: phobie administrative, Thomas Thévenoud». La première a dit «Moi j’adore ranger les papiers, ça me détend.»

Et voilà, il n’a fallu que ça.

Ou presque. Deux démissions, des nuits d’angoisse plus tard, beaucoup d’heures de rush dans la chambre d’une pré-ado extraordinaire, merveilleuse, qui change nos vies, des hectolitres de caféine, des mètres cubes de mikado et de banana bread plus tard, on était à 3 dans nos salons, avec Élie, le super stagiaire-fondateur de compétition (chef de la newsletter de Louie):

Élie à gauche, Mélissa à droite

Plus on avançait, plus on se rendait compte de tout ce qu'on ne savait pas faire, et de la chance qu'il y a à être bien entouré.e.s, de gens qui t'épaulent sur le son, la compta, le business, la prod, la vie, et de livres: 

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On a continué à produire Transfert pour Slate.fr, à chercher en permanence de nouvelles histoires, à être accompagné.e.s par les journalistes, musiciens et ingés son canons qu'on a la chance de fréquenter, et puis on a planché sur nos nouveaux projets. Et on a fini par lancer notre premier podcast Louie.

C’était l’acte I qui commençait. Vous vous êtes mis à écouter Entre, à nous envoyer des commentaires gentils, les audiences ont commencé à grimper, et on a appris à essayer de ne pas rire quand on nous prenait en photo: 

On s’est mis à recevoir des demandes de médias, ou de marques, qui voulaient faire des podcasts avec nous (ce n'est pas encore prêt mais c'est imminent, ça arrive!). Au point qu’on a pu embaucher notre première chargée de production, Adélie, et s’installer dans de vrais bureaux, avec un ficus et une machine à café, un lieu de travail où le stagiaire ne côtoie pas ton linge qui sèche:

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Certes, il y a des tapis moches, mais vraiment, cet endroit est super

Et l'équipe s'est encore étoffée, avec Gabrielle, notre nouvelle stagiaire. 

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Adélie à gauche, Élie au centre, Gabrielle à droite.
(Peut-être qu'il faut au moins les lettres e, l et i pour être embauchés chez Louie)

Et là on s’est dit qu’on voulait vraiment lancer nos nouvelles productions, qu’on avait besoin de fonds pour amorcer les projets éditoriaux qu’on souhaitait vous faire entendre avant la fin de l’année, pour payer toutes les personnes avec lesquelles on travaille, journalistes, ingés son, musicien.ne.s, réalisateurs et réalisatrices... Et on a alors lancé le crowdfunding. On a sobrement et discrètement communiqué dessus:

J-5! Vous écoutez des podcasts mais les histoires vous manquent? 😔
Les deux semaines entre chaque épisode de #Transfertpodcast vous semblent longues? 😢
Aider-nous à vous faire #entendredesvoix nouvelles ✊
🔥 Participez à notre crowdfunding 👇

https://t.co/XSEk2fU9n2 pic.twitter.com/1mKUWsB5s2
— Louie Media (@LouieMedia) May 27, 2018

Et à l’heure où l’on se parle (00h24 et les cernes qui vont avec), vous êtes 720 contributeurs, et vous avez laissé 363 commentaires géniaux (dont beaucoup de «Il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait!👍». Est-ce une private joke générale de tous nos auditeurs?)

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Nous avons franchi la somme plancher des 25.000 euros, et nous espérons atteindre 110 ou 120% avant la fin de la collecte.
 
Quoi qu’il en soit, on a un peu le sentiment de passer à l’acte II. Celui où notre consommation de caféine certes ne baissera pas, mais où l’on pourra vous proposer de plus en plus de podcasts, en recherchant un son plus inventif, des histoires nouvelles, des récits différents.
 
Il y a toujours des nostalgiques des débuts. En lançant Louie on a réécouté la toute première émission de This American Life, le taulier des podcasts américains. Elle date du 17 novembre 1995 et elle s’appelait «les nouveaux commencements». Ira Glass, le présentateur, démarrait le programme par un coup de fil, passait un peu de jazz, parlait de ce que c’était de lancer une nouvelle émission, aucune attente, aucune nostalgie et, au bout d’une minute, lâchait: «je pense que certains auditeurs quelque part se disent: "je me souviens des débuts de cette émission, il y a une minute ou deux, quand elle était vraiment bien"».
 
À l’acte II, il y a forcément des auditeurs qui se diront «c’était mieux avant». C’était mieux quand Louie faisait la start up nation entre la cuisine et les toilettes, quand les cheffes préparaient des biscottes au thon pour le déjeuner, et que personne ne savait que cette boîte existait. 
 
C’était bien hein, on ne dit pas le contraire. Mais maintenant ça va être tellement mieux.
 
Et franchement, c’est grâce à vous. Et à votre argent et à votre envie de tote bags et de stickers. Mais vraiment grâce à vous.

On a hâte de vous faire découvrir la suite.

PS: Et jusqu'à ce soir donc: vous pouvez participer, partager le lien du crowdfunding, faire écouter Entre et Transfert autour de vous! Toutes les participations seront utiles jusqu'au dernier moment!

 

C.P. & M.B.