D'Instagram aux métiers du soin : quand l'algorithme est votre patron

Tout comme il est inimaginable pour beaucoup de personnes aujourd’hui de travailler sans ordinateurs, pour de plus en plus de personnes, il devient inimaginable de travailler sans les réseaux sociaux. Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Aloïs Guinut se demande ce que cela provoque, comme charge mentale, de voir son travail dépendre d’outils numériques en général, et des réseaux sociaux en particulier. 

Pour ce faire, elle a interrogé Ludovic Bugand, qui est chargé de mission pour l’Anact, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, qui s’intéresse à la massification des usages de technologies de l’information et de la communication, et au management algorithmique. Elle a aussi interrogé l’influenceuse Adeline Rapon sur son rapport à son outil de travail, et Caroline Cuny, docteure en psychologie cognitive qui a travaillé sur l’impact de la digitalisation sur les processus cognitifs et a écrit un guide pratique intitulé Halte à la sursollicitation numérique

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste : Aloïs Guinut. Présentatrice : Camille Maestracci. Chargée de production : Louise Hemmerlé. La musique est de Jean Thévenin, et l’épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. Le mix a été fait par le studio la Fugitive. Anaïs Dupuis est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

La compétition entre collègues, moteur ou travers ?

Qu’est-ce qui nous pousse à faire du bon travail ? Margot Cherrid, journaliste, est très compétitrice, et c’est parfois le fait de s’imaginer en concurrence avec ses pairs qui la motive à se dépasser. Mais souvent, ce sont les entreprises qui imposent à leurs employés d’entrer dans une logique de concurrence avec leurs collègues. 

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Margot Cherrid s’interroge sur les ressorts de la mise en compétition des salariés au travail, et ses conséquences. Elle a interrogé Cécile Vaesen, experte en management, et Didier Bille, ancien DRH et auteur de l’essai DRH, la machine à broyer, qui dénonce notamment la technique de sous-notation forcée. Elle a aussi recueilli le témoignage de salariés qui ont été mis en concurrence avec leurs collègues, et qui nous racontent la manière dont ils l’ont vécu, et comment ils y ont réagi. 

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Présentatrice : Louise Hemmerlé. Journaliste : Margot Cherrid. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Les effets pervers de l'autonomie au travail

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Camille Maestracci s’interroge sur notre besoin d’autonomie au travail. Est-ce qu’on gagne tous à décider de comment on exerce notre travail, à quel rythme, et dans quel but, ou est ce qu’on a aussi besoin de repères, d’un cadre, voire même d’une hiérarchie ? Est-ce que l’autonomie est forcément bénéfique, ou peut-elle aussi être toxique ?

La question de l’autonomie est centrale dans les questions de qualité de vie au travail. A la fin des années 1970, Robert Karasek, un sociologue et psychologue américain, intègre cette notion dans un questionnaire qui étudie et mesure le stress au travail. Selon le modèle de Karasek, plus un salarié a d’autonomie, moins il a de stress, pour une charge de travail égale. C’est ce qu’explique Yves Roquelaure, professeur de médecine, santé au travail et ergonomie à l'Université d'Angers. 

D’ailleurs, un rapport remis en 2011 par le Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail indique que le manque de latitude décisionnelle est un facteur de risque cardiovasculaire, et pour la santé mentale. C’est ce que soulève Agnès Parent-Thirion, sociologue, statisticienne et directrice de recherche à l’Eurofound, la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Cependant, si l’autonomie semble très positive, elle peut aussi avoir des effets toxiques, si elle n’est pas bien construite : si elle est prescrite, si les objectifs fixés sont trop ambitieux, ou si elle détruit les collectifs de travail. Et souvent, l’autonomie n’est qu’une façade, et s’accompagne de nombreuses contreparties, parmi lesquelles, et ça peut paraître paradoxal : plus de contrôle de la part des managers. C’est ce qu’a vécu Nathan, commercial dans une boîte de marketing digital. Vous entendrez aussi le témoignage de Chloé, chargée de production freelance. 


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Présentatrice et journaliste : Camille Maestracci. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. La retranscription de cet épisode est disponible ici

Le deuil, un bouleversement négligé par le monde du travail

Lorsqu’on perd quelqu’un de proche, c’est d’abord un choc, puis une douleur intense, cuisante. C’est une période très difficile, que nous sommes tou·te·s amené·e·s à traverser. Au total, quatre Français·es sur dix disent être en deuil, selon le Crédoc. 

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Hélaine Lefrançois se demande quelle place est laissée au deuil dans le monde du travail. Car la loi octroie aux salarié·e·s une autorisation d’absence quand un membre de leur famille meurt : 7 jours pour le décès d’un enfant, et 3 jours pour le décès d’un conjoint, d’un parent, d’un frère, d’une soeur. Mais au-delà de ces quelques jours, la douleur, elle, persiste. Alors comment est-elle prise en compte quand la personne endeuillée retourne travailler ? 

Dans cet épisode, vous entendrez les témoignages d’Agnès Graingeot, qui a perdu son fils Jean-Baptiste subitement, à 21 ans. Vous entendrez aussi le témoignage de Thomas, qui a perdu sa fille Eva à l’âge de six ans. Agnès Graingeot s’est sentie très soutenue par son manager et son entreprise après le décès de son fils ; mais Thomas, lui, a fait face à des pressions pour revenir travailler rapidement à temps plein alors qu’il était d’abord en arrêt maladie, puis en mi-temps thérapeutique. Après s’être senti incompris par sa hiérarchie, il s’est progressivement aussi senti mis à l’écart, et il a fini par quitter cette entreprise. 

Si ces deux témoignages sont très contrastés, c’est d’abord parce que chacun vit son deuil différemment. Mais c’est aussi parce qu’il n’existe pas de politique managériale d’accompagnement des salarié·e·s endeuillé·e·s. Vous entendrez l’analyse et les explications de Tanguy Châtel, sociologue spécialisé dans l’accompagnement des vulnérabilités, et du deuil en particulier : “La plupart du temps, cette question-là n'a pas le droit de cité”, explique-t-il. “Et quand on croit que quelqu'un est en difficulté, on a tendance à externaliser la prestation, quitte à payer un psychologue ou lui recommander d'en prendre un à ses frais.”

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Présentatrice : Marie Semelin. Journaliste : Hélaine Lefrançois. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. Nous tenons à remercier l’association Apprivoiser l’absence pour leur aide précieuse.