Quotidien, musique, travail : comment se protéger du vacarme du monde ?

En 2021, le film Sound of Metal a remporté deux Oscars, dont celui du meilleur son. Réalisé par Darius Marder, il raconte l’histoire d’un batteur qui devient progressivement sourd. Les spectateurs partagent les émotions de ce musicien qui perd le sens qui lui est le plus important. Il est traversé par la peur, la tristesse, la colère et parfois même la joie. 

Comment la perte d'audition impacte-t-elle notre rapport au monde et aux autres ? Que ressent-on lorsque l'ouïe est altérée ?

Dans cet épisode, la journaliste Capucine Rouault s’intéresse à la perte d’audition et à son impact émotionnel. Elle interroge Nicolas Becker, le sound designer de Sound of Metal, qui explique sa technique expérimentale et la manière dont il a cherché à faire ressentir aux spectateurs la perte d’audition. Elle sollicite aussi Didier Bouccara, médecin ORL spécialiste des troubles de l'audition et de l'équilibre à l’hôpital européen Georges-Pompidou. Son expertise permet de mieux appréhender les enjeux qui entourent la préservation de notre capital auditif. Capucine Rouault tend enfin son micro à Étienne (son prénom a été modifié), un musicien professionnel et Myriam, qui a travaillé pendant 27 ans dans une blanchisserie. Tous les deux gardent des séquelles de leur exposition au bruit, dans le cadre de leur travail : acouphènes, perte d'audition partielle, intolérance aux bruits, fatigue… Leur expérience du monde en est transformée. Pour Myriam, des sons aussi anodins que des rires d'enfants deviennent une douleur. Quant à Etienne, c’est son outil de travail qui a été endommagé. 

Émotions est un podcast de Louie Media présenté par Brune Bottero. Cet épisode a été tourné et monté par Capucine Rouault. Charles de Cillia en a fait la réalisation. Benoît Daniel s’est occupé de la prise de son. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode. Le générique a été composé par Nicolas de Gélis. 

Camille Bichler était en charge de la production de cet épisode, accompagnée de Marie Koyouo. La supervision éditoriale était assurée par Maureen Wilson.

Si cet épisode vous a plu et que vous souhaitez continuer à questionner les liens entre sensorialité et émotions, nous vous recommandons également la mini-série sur les cinq sens réalisée par Brune Bottero pour Émotions

La retranscription de cet épisode est disponible ici.

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Les petites phrases blessantes (4/4) : Le droit d'exister

Cette semaine dans Emotions, on a eu envie de vous partager une mini-série qui s’appelle “Les petites phrases blessantes”, d'abord diffusée dans notre podcast Fracas.

Vous rappelez-vous d’une phrase qui vous a fait sauter le pas ? D’un mot qui vous a décidé à quitter votre boulot, sortir d’une relation toxique, reprendre des études, vous réconcilier avec un·e proche ? Vous souvenez-vous de paroles qui vous ont aidées à mieux vous comprendre, à savoir où vous alliez, à vous aimer ? Si les mots nous marquent souvent parce qu’ils nous ont heurté, il est aussi des phrases qui soignent, réparent, qui ouvrent des possibles. 

Dans le dernier épisode de cette mini-série, Thomas nous raconte une de ces phrases. Un moment lors duquel il s’est senti pleinement accepté et qui l’a aidé à se trouver. 

A 13 ans, Thomas est “rond, dévoré par l’acné” et amoureux d’un garçon qui ne l’aime pas en retour. Après s’être essayé au piano sans succès, il s’inscrit en classe d’art dramatique. Il y découvre des ados qui lui ressemblent, qui s’émeuvent comme lui face à la lecture d’un poème de Rimbaud, qui n’ont pas honte de pleurer au théâtre. Pour l’adolescent, jusqu’alors persuadé que personne ne l'aimerait jamais, “ça change une vie, de se dire qu’on n’est pas seul”. Il sait que c’est ici qu’il doit être, que là est sa place. Plus tard, il devient à son tour professeur de théâtre et se rappelle de cette phrase, prononcée par son professeur lors de son premier cours : “ici, vous avez le droit d’exister”.

Cet épisode d'Emotions a été tourné et monté par Jérôme Massela. Bénédicte Schmitt a composé la musique des épisodes, en a fait la réalisation et le mix. Le générique est de Valentin Fayaud. Maureen Wilson, responsable éditoriale et Marion Girard, responsable de production ont supervisé la production. Emotions est une production Louie Media, vous pouvez vous abonner sur toutes les plateformes de podcasts, nous envoyer vos histoires à hello@louiemedia.com et si vous souhaitez soutenir Louie, n’hésitez pas à vous abonner au Club Louie.

Les petites phrases blessantes (3/4) : Faut que ça sorte

Cette semaine dans Emotions, on a eu envie de vous partager une mini-série qui s’appelle “Les petites phrases blessantes”, d'abord diffusée dans notre podcast Fracas.

Ce n’est pas pour rien que l’on parle parfois d’explosion de colère. Il est des événements, des situations, qui nous font réagir avec tant de force que l’on se sent comme exploser. Dans ces moments, on oublie presque que ceux qui nous entourent ne sont pas des objets sur lesquels on pourrait se défouler mais bien des individus que l’on blessera peut-être. On ne pense alors qu’à une chose : il faut que ça sorte. Emporté.e par l’adrénaline, on se retrouve à dire des choses qui, si elles nous font du bien, frappent l’autre aussi violemment qu’un coup au visage. 

Dans cet épisode, Isabelle, Chloé et Philippe nous racontent trois de ces phrases. Trois moments durant lesquels il et elles ont perdu le contrôle. Leurs mots n’ont pas forcément dépassé leur pensée. Parfois, ils ont même frappé très juste. En revanche, ils ont fait mal et, en cela, ils et elles les regrettent. 

Isabelle dont “le corps a 70 ans mais la tête est toujours enfant” se rappelle de l’ado rebelle qu’elle était lors du redoublement de sa 6ème. Elle voulait être remarquée, montrer qu'elle n'avait pas froid aux yeux. Alors un jour, alors que sa professeure de Français lui reproche son comportement, elle lui “dit merde” et refuse de s’excuser. Chloé, elle, est une jeune professeure de 25 ans et, en début de carrière, elle a encore l’impression de “jouer à la grande personne” devant ses élèves. Face à une classe de 4ème qu’elle n’arrive pas à calmer, elle lance à un de ses élèves : “j’en ai rien à faire, tu te tais”. Philippe et Lisa, quant à eux, sont amis depuis près de quarante ans. Un jour, alors qu’elle lui fait une énième remarque sur le fait qu’il ne s’intéresserait qu’à la beauté des gens qu’il rencontre, Philippe lui réplique : “si vraiment je ne m’intéressais qu’à la beauté, il y a bien longtemps qu’on se ne verrait plus”.

Cet épisode d'Emotions a été tourné et monté par Jérôme Massela. Bénédicte Schmitt a composé la musique des épisodes, en a fait la réalisation et le mix. Le générique est de Valentin Fayaud. Maureen Wilson, responsable éditoriale et Marion Girard, responsable de production ont supervisé la production. Emotions est une production Louie Media, vous pouvez vous abonner sur toutes les plateformes de podcasts, nous envoyer vos histoires à hello@louiemedia.com et si vous souhaitez soutenir Louie, n’hésitez pas à vous abonner au Club Louie.

Les petites phrases blessantes (2/4) : "Y'a que la vérité qui blesse"

Cette semaine dans Emotions, on a eu envie de vous partager une mini-série qui s’appelle “Les petites phrases blessantes”, d'abord diffusée dans notre podcast Fracas.

“Il n’y a que la vérité qui blesse”, paraît-il. Ce proverbe qu’on a toutes et tous entendu au moins une fois nous apprend que les seuls mots qui pourraient nous faire du mal sont ceux qui révèlent quelque chose de nous, qui mettent à jour ce qu’on ne voudrait pas voir. Alors, quand une phrase prononcée par quelqu’un qu’on aime ou quelqu’un qui a autorité sur nous nous fait mal, on ne peut s’empêcher de se dire qu’au fond, il doit y avoir du vrai.

Dans cet épisode, Valentin, Aline et Marc nous racontent trois de ses phrases. Trois moments qui les ont figés dans une identité, condamnés à un destin auquel ils ne pourraient échapper. 

A 13 ans, au collège, Valentin est un élève “moyen bon” mais avec de grosses difficultés en Français. Il est dyslexique et les 0 en dictée se multiplient. Il ne ménage pas ses efforts mais un jour, sa prof de 4ème prononce sa condamnation : “avec le niveau que tu as, tu ne passeras jamais en seconde”. Aline, elle, est née en 1940, elle a aujourd’hui 81 ans et se souvient encore d’une phrase dite par sa maman quand elle était enfant : “tu n’étais pas désirée”. Marc, quant à lui, vient d’une famille dans laquelle on a “pas trop le droit d’être triste”. Pourtant, son père est dépressif et plane sur lui la peur d’être frappé par la même maladie. Un jour, il rencontre Fanny avec qui il a mille choses en commun et dont il tombe follement amoureux. Leur relation est passionnelle et conflictuelle, les disputes sont nombreuses et un jour, elle lui assène cette phrase : “Marc, tu seras jamais heureux”

Cet épisode d'Emotions a été tourné et monté par Jérôme Massela. Bénédicte Schmitt a composé la musique des épisodes, en a fait la réalisation et le mix. Le générique est de Valentin Fayaud. Maureen Wilson, responsable éditoriale et Marion Girard, responsable de production ont supervisé la production. Emotions est une production Louie Media, vous pouvez vous abonner sur toutes les plateformes de podcasts, nous envoyer vos histoires à hello@louiemedia.com et si vous souhaitez soutenir Louie, n’hésitez pas à vous abonner au Club Louie.

Les petites phrases blessantes (1/4) - Dis-moi quelle est ma place

Cette semaine dans Emotions, on a eu envie de vous partager une mini-série qui s’appelle “Les petites phrases blessantes”, d'abord diffusée dans notre podcast Fracas.

Y a-t-il certaines petites phrases, remarques qui vont ont été lancées, l’air de rien, sans volonté de nuire mais que vous n’avez jamais oubliées ? Ou des phrases qui pouvaient sembler anodines mais qui n’étaient dites que pour blesser ? Peut-être vous est-il arrivé de prononcer l’une de ses phrases ? Une phrase qui rappelle à l’ordre, qui dit à l’autre quelle est sa place ? 

Dans cette mini-série, on a cherché à interroger ces petites phrases, qui peuvent sembler sans conséquence, mais qui pourtant marquent celles et ceux qui les disent ou les reçoivent. Vous découvrirez, à travers 4 épisodes, 9 de ces phrases qui n’ont pas pu être oubliées. 

Dans le premier épisode de cette mini-série, Julia et Mélisande nous racontent deux de ces phrases. Deux moments d’humiliation inoubliables.

A 11 ans, Julia ne rêve que de se fondre dans le moule du collège et pour ça, il faut « se rendre constamment intéressant ». Alors, imitant sa mère, elle dit à une collégienne qui passe : « elle fait pute ta jupe ». Mélisande, elle, passe de la campagne à Paris à 19 ans. Dans le quartier chic dans lequel elle fait ses études, on lui rappelle qu’elle n’est pas vraiment à sa place, elle « fait plouc ». Quand elle trouve enfin un stage, elle pense que ça y est, tout ça est derrière elle. Pourtant, le jour où sa boîte décide de ne pas la reconduire, on lui annonce que « Paris ne lui correspond pas vraiment ».

Cet épisode a été tourné et monté par Jérôme Massela. Bénédicte Schmitt a composé la musique des épisodes, en a fait la réalisation et le mix. Le générique est de Valentin Fayaud. Maureen Wilson, responsable éditoriale et Marion Girard, responsable de production ont supervisé la production. Emotions est une production Louie Media, vous pouvez vous abonner sur toutes les plateformes de podcasts, nous envoyer vos histoires à hello@louiemedia.com et si vous souhaitez soutenir Louie, n’hésitez pas à vous abonner au Club Louie.