Certaines personnes manquent-elles d'empathie ?

Illustration : Jean Mallard

Illustration : Jean Mallard

Vous voyez, cette personne dans votre groupe d'ami.e.s, qui est réputé.e pour manquer de tact ? Celle dont on dit d’elle qu’elle est cash parce qu’elle ne ménage pas ses interlocuteurs ? Celle qui ne mâche pas ses mots, qu’on redoute de croiser à des dîners, ou dont on admire, à l’inverse, l’honnêteté ?

On dit souvent de ce type de personnes qu'elles manquent d'empathie, mais est-ce vraiment le cas ?

Dans ce nouvel épisode d'Émotions, la journaliste Maïwenn Bordron, à qui on dit justement souvent qu’elle est sans filtre, a essayé d’en savoir plus sur ce pilier des relations humaines qu’est l’empathie.

L’empathie a trois composantes : l’empathie émotionnelle, l’empathie cognitive et la capacité à se mettre à la place d’autrui. La majorité d’entre nous possède au moins les deux premières composantes - l’empathie émotionnelle et l’empathie cognitive. Et pour celles qui possèdent la troisième - la capacité à comprendre les émotions des autres - , il arrive qu'elles s'en servent à des fins manipulatrices, ce qui est à l’opposé de l’image positive que l’on associe généralement à l’empathie.

Mais quelles conséquences cela peut-il avoir de ne pas se mettre à la place de l’autre, avec sa famille, ses amis ou dans son travail ? Est-ce grave de manquer d’empathie ? Et est-ce que l'empathie se développe quand on n’en a pas assez ?

Pour répondre à ces questions, Maïwenn Bordron a interrogé le psychiatre Serge Tisseron qui est spécialiste de la question de l’empathie, la professeure en psychologie clinique et pathologique Astrid Hirschelmann qui a écrit une thèse sur le passage à l’acte meurtrier ou encore Nathalie, une femme touchée par le syndrome Asperger, qui souffre que l'on pense d'elle qu'elle manque d'empathie.

A lire sur le sujet :

Et vous, connaissez-vous des gens qui manquent d’empathie ? Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com.

Peut-on ne rien ressentir ?

Illustration : Jean Mallard

Illustration : Jean Mallard

Depuis le lancement de notre podcast il y a près d’un an, nous avons décortiqué tout un tas d’émotions humaines : du trac à la résilience, en passant par la culpabilité, le syndrome de l’imposteur ou encore l’hypersensibilité... Nous essayons, comme vous le savez, dans chaque épisode de comprendre pourquoi nous ressentons ce que nous ressentons.

Mais que se passe-t-il quand on ne ressent plus ? Vous est-il déjà arrivé de ne rien ressentir du tout ou de vous retrouver face à quelqu’un qui, dans une situation joyeuse, n’arrivait plus à rire ou à éprouver du plaisir ? 

Ce phénomène s’appelle l’anhédonie. Il s’agit d’une incapacité à ressentir de la joie ou des émotions positives dans les moments agréables. Cette pathologie complexe est temporaire et peut durer quelques semaines, quelques mois, ou plus. Mais comment naît-elle ? Et comment peut-on s’en défaire ? À travers l’histoire de Mylène, qui en a été sujette, et avec l’aide des psychiatres Patrick Landman et Christine Barois, la journaliste Paloma Soria Brown tente de répondre pour nous à ces questions, dans ce nouvel épisode d’Emotions.

À lire sur le sujet : 

  • La psychanalyste Catherine Chabert, le psychiatre Maurice Corcos et et la psychologue Solange Carton, auteurs de Le silence des émotions : Clinique psychanalytique des états vides d'affects, publié chez Dunod

  • La psychologue Céline Jouanne, autrice de L'alexithymie : entre déficit émotionnel et processus adaptatif, publié dans la revue Psychotropes 2006/3-4 (Vol. 12)

  • La neuroscientifique Fanny Dégeilh, autrice de Altérations mnésiques dans l'état de stress post-traumatique : résultats comportementaux et neuro-imagerie, publié dans La Revue de neuropsychologie, vol. volume 5, no. 1 

  • Les psychanalystes Michèle Emmanuelli, Marie-Christine Pheulpin et Pascale Bruguière, autrices de Un destin des affects dans la dépression : l'émoussement affectif. Élaboration d'une méthodologie de recherche à partir des épreuves projectives, publié dans le Bulletin de psychologie, numéro 476

  • La psychiatre Christine Barois, autrice de Pas besoin d'être tibétain pour méditer : la pleine conscience à la portée de tous, publié chez J’ai Lu

  • Les psychiatres Patrick Landman et Gérard Pommier, auteurs de Le refoulement : pourquoi et comment ? publié chez Eres


Et vous, vous êtes-il déjà arrivé de ne rien ressentir ? Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com.

Est-ce grave de manger ses émotions ?

Illustration Jean Mallard

Illustration Jean Mallard

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé, après une longue journée au travail, de vous sentir triste, frustré.e, en colère… D’être submergé.e par tout un tas d’émotions, dont vous ne saviez pas quoi faire… Et qu’à ce moment-là, votre premier réflexe ait été d’aller dans votre cuisine, d’ouvrir votre placard, d’en sortir un paquet de gâteau, de chips ou un gros tas de bonbons, et de les manger dans le seul but de vous sentir un peu mieux ? Ca a pu également vous arriver au cours d’une après-midi d’ennui chez vous, ou au contraire alors que vous débordiez de joie et que vous vouliez vous récompenser ?

On parle de “manger nos émotions” ou d’alimentation émotionnelle pour définir ce phénomène qui nous pousse parfois à nous alimenter alors que l’on n’a pas faim, dans l’unique but de nous apaiser quand nos émotions prennent le dessus.

Mais pourquoi fait-on cela ? Pourquoi est-ce que la nourriture peut devenir parfois, pour certaines personnes, le meilleur, voire l’unique moyen de trouver du réconfort ? Pourquoi sommes-nous si souvent à ces moments-là attirés par des aliments gras ? Et pourquoi associe-t-on autant dans nos imaginaires, le fait de “manger ses émotions” aux femmes ?

Pour répondre à ces questions, nous avons réuni la présentatrice d'Émotions Cyrielle Bedu, et Laurianne Melierre, du podcast “Manger” de Louie Media qui décortique tous les quinze jours nos habitudes alimentaires, pour faire un épisode un peu spécial, dans lequel elles tenteront de comprendre, entre deux craquages alimentaires, pourquoi on mange tous (plus ou moins) nos émotions.

Pour les aider, elles ont interrogé la psychologue spécialisée conduites alimentaires Brigitte Ballandras, et la neuroscientifique et endocrinologue spécialisée dans la nutrition Cécile Bétry.

À lire sur le sujet :

  • Le psychiatre Gérard Apfeldorfer, auteur de Mangez en paix ! publié chez Odile Jacob

Et vous, mangez-vous souvent vos émotions ? Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com.

L'hypersensibilité peut-elle être une force ?

Illustration : Jean Mallard

Illustration : Jean Mallard

Est-ce qu'on vous a déjà reproché d'être un.e écorché.e vif.ve, de prendre les choses trop à cœur, de ne pas savoir maîtriser vos émotions ? C'est peut-être un employeur qui vous a fait cette réflexion, vos parents, ou une personne avec laquelle vous étiez en couple. Si c'est le cas, et que vous vous sentez en effet souvent trop sensible, rassurez-vous, vous n’êtes pas anormal.e, vous êtes peut-être simplement hypersensible. Et vous n’êtes pas seul.e. Car selon le psychanalyste Saverio Tomasella, qui travaille sur la question depuis près de 15 ans, 30% de la population environ aurait ce tempérament, qui implique une sensibilité plus intense et plus variée que la moyenne.

Cette hypersensibilité peut être constante, ou passagère (suite à un deuil, un licenciement, un changement de saison, ou n’importe quelle autre transformation ayant eu lieu dans votre vie) et peut avoir pour conséquence de se sentir plus à fleur de peau dans un monde qui a tendance à dévaloriser, voire humilier les personnes montrant publiquement leurs émotions.

Dans cet épisode, nous avons rencontré plusieurs personnes qui ont elles fait le choix de revendiquer leur hypersensibilité et de la brandir comme une force. C’est notamment le cas de la journaliste Dora Moutot, qui partage tous les jours ses émotions les plus intenses –allant de la joie, à la tristesse, en passant par la colère– sur les réseaux sociaux. Avec elle, et avec tou.te.s nos autres interlocuteurs.rices (comme l'acteur Philippe Duclos ou le psychanalyste Saverio Tomasella), nous nous sommes demandés pourquoi il était si mal vu de pleurer en public, d’exprimer sa peur ou de faire une grosse crise de colère…

À lire sur le sujet :
- Le psychanalyste et docteur en sciences humaines Saverio Tomasella, auteur de Hypersensibles: Trop sensibles pour être heureux ? publié chez Eyrolles
- La psychologue Elaine Aron, autrice de Ces gens qui ont peur d'avoir peur publié aux Éditions de l’Homme
- La spécialiste de théorie littéraire Evelyn Grossmann, autrice de Eloge de l’hypersensible publié aux Editions de Minuit                                        

Et vous, êtes-vous hypersensible ? Et si c’est le cas, comment vivez-vous avec ce tempérament ? Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com.

La retranscription de cet épisode est disponible ici.

Le syndrome de l'imposteur : pourquoi nous hante-t-il tant ?

Illustration : Jean Mallard

Illustration : Jean Mallard

On entend parler partout du syndrome de l’imposteur, les blogs, les articles de développement personnel, et beaucoup dans les podcasts… Pour savoir si vous aussi vous en êtes atteint, vérifiez que vous cochez ses cases. Il y en a trois:

- l'impression de tromper son entourage, de ne pas être à la hauteur de ne pas mériter sa situation ou sa place actuelle.

- la mauvaise attribution, c'est à dire attribuer sa situation à des facteurs essentiellement externes comme la chance le hasard ou une erreur. Vous avez eu une bonne note, un super boulot, une augmentation, mais ce n’est pas grâce à vous, non non, vous étiez juste au bon endroit au bon moment, ou ce sont vos relations c’était juste vraiment facile…

- et puis il y a la peur qui en découle de pouvoir un jour ou l'autre être démasqué par les autres, qui est une peur irrationnelle dans la mesure où tous les indices objectifs de compétences et d'intelligence sont là, mais vous restez avec cette peur là.

Si vous cochez toutes ces cases, alors vous êtes atteint.e de ce syndrome. Mais rassurez-vous, car selon Pauline Rose Clance, l’une des psychologues à l’origine de l’identification du phénomène dans les années 70: 60 à 70% de la population mondiale peut être amené à ressentir au moins une fois dans sa vie, les effets du syndrome de l’imposteur. Dans cet épisode, nous essaierons de comprendre pourquoi il nous hante tant!

A lire sur le sujet
- la psychologue Pauline Rose Clance, autrice du Complexe d’imposture ou comment surmonter la peur qui mine votre sécurité publié chez Flammarion. Elle a aussi mis au point un test pour nous aider à savoir si on est concerné par le syndrome.
- le psychologue Kévin Chassangre qui a co-écrit le livre Cessez de vous déprécier : se libérer du syndrome de l’imposteur publié aux éditions Dunod, et
- la psychiatre, neuroscientifique et coach Tara Swart qui a écrit La Source publié aux éditions Leduc.s.

Et vous, êtes vous parfois atteint du syndrome de l’imposteur et si c’est le cas, comment faites-vous pour y faire face quand vous le ressentez ? Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com.

La retranscription de l’épisode est disponible ici.