Pourquoi une personne LGBT+ sur deux reste au placard au travail ?

Etre LGBT+ est encore loin d’être vécu comme un fait banal, en tous cas au travail. Selon le sondage "Coming out au travail, la fin du placard ?" réalisé par l’Ifop en 2019, seulement 48% des personnes LGBT+ interrogées affirment que leur orientation sexuelle est connue par au moins un de leurs collègues. 

Dans cet épisode, Judith Chetrit s’est penchée sur le choix des personnes LGBT+, de parler, ou pas, de leur orientation sexuelle au travail, et les stratégies qu’il.elle.s mettent en place en fonction de ce choix. Elle a échangé avec Lisa Wyler, qui, pendant son entretien d’embauche, n’a pas osé dire que son époux était une épouse. Judith Chetrit a aussi interrogé Thomas Delano, qui a lui choisi de rejoindre le réseau LGBT+ de son cabinet de conseil : “Le grand intérêt d'avoir rejoint le réseau est que ça a rendu le coming-out aux autres collègues beaucoup plus simple”, explique-t-il.

Judith Chetrit s’est aussi entretenue avec Emilie Morand, sociologue qui a écrit une thèse à l’université Paris-Descartes sur la gestion de l’identité homosexuelle dans la sphère professionnelle. Elle explique en quoi les choix qui s’offrent aux personnes LGBT+ au travail, entre coming-out et passing, peuvent être coûteux. 

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste : Judith Chetrit. Présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté, réalisé et mixé par Olivier Bodin. La musique est de Jean Thévenin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Bonus. Être ami.e avec son/sa boss sans faire de jaloux.se

Dans le dernier épisode de Travail (en cours), “Peut-on être ami.e avec son/sa boss”, on a évoqué les difficultés qui peuvent apparaître lorsqu’on devient ami.e avec son/sa supérieur.e hiérarchique. Il se trouve que c’est un sujet qui questionne pas mal de monde. Donc nous avons décidé de vous proposer des témoignages bonus pour nourrir votre réflexion. Dans ce second bonus, vous allez découvrir l’histoire de Jennifer, qui n’a jamais douté du fait que sa boss était aussi son amie. Ce n’est pas vraiment avec elle que cette relation a provoqué des ennuis, mais avec ses collègues, qui ont pensé qu’elle bénéficiait de faveurs. 

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté par Clémence Lecart. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Bonus. Quitter son travail pour sauver une amitié

Dans le dernier épisode de Travail (en cours), “Peut-on être ami.e avec son/sa boss”, on a exploré le flou qui peut exister lorsqu’on forge une amitié avec son/sa supérieur.e hiérarchique. Si notre boss est notre ami.e, alors la personne à qui on confie nos insomnies, ce sera aussi celle qui nous réprimandera pour un dossier mal géré, ou avec laquelle il faudra négocier son salaire.

Il se trouve que c’est une question qui taraude pas mal de monde. Donc nous avons décidé de vous proposer en bonus, des témoignages supplémentaires. Dans ce bonus, vous allez découvrir celui d’Élodie et Charlotte. Elles se sont rencontrées en 2018 dans un prestigieux restaurant parisien, où Charlotte a recruté Elodie. Elles sont devenues très proches, très vite. Elles parlent à deux voix, elles rient, elles s’écoutent, elles finissent leur phrases. Pourtant, à un moment, Elodie en a eu marre de son boulot. Elle est de moins en moins investie, et elle a manqué d’y perdre Charlotte, son amie et sa boss. 


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté par Clémence Lecart. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale.

Peut-on être ami.e avec son/sa boss ?

Dans une relation hiérarchique, il y a forcément des enjeux de pouvoir. Une amitié, dans l’idéal, c’est plus horizontal, d’égal à égal. Alors est-il possible d’être ami.e avec ses supérieurs hiérarchiques, ou à l’inverse, avec les gens qui travaillent pour nous ? 

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), vous entendrez le témoignage de Lucie, une graphiste qui s’est demandée pendant plusieurs années si ses patrons étaient avant tout ses chefs, ou avant tout ses amis. Elle raconte les questionnements et les difficultés qui ont émergé de ce flou artistique. 

Elle décrit les week-ends à la campagne avec ses chefs, les moments partagés, la complicité : “j'ai le souvenir de jouer à beaucoup de jeux de société, de faire des Monts d’Or à la cheminée, de beaucoup rigoler à ce moment là”. Et puis, le lundi matin, la frustration des horaires, de la quantité de travail, du salaire. 

Elle témoigne aussi de la difficulté à trouver la bonne manière de communiquer lorsque l’on doit aborder des sujets professionnels difficiles avec des personnes qui nous sont proches.  


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale.

Comment nos préjugés empoisonnent-ils la carrière des gros.ses ?

Regardez autour de vous. Est-ce que, au travail, vous avez beaucoup de collègues ou de supérieurs hiérarchiques gros.ses ? 

En 2018, les fondatrices du collectif Gras Politique, Daria Marx et Eva Perez-Bello, ont publié un livre qui s’appelle “Gros” n’est pas un gros mot. Chroniques d’une discrimination ordinaire. Et dans le chapitre qu’elles consacrent au travail, elles se demandent... “Où sont les gros ?”. En France, 17% des adultes sont obèses, 54% des hommes et 44% des femmes sont en surpoids. Mais si l’on regarde les statistiques, les gros·ses sont sous-représenté·e·s dans les entreprises. 

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Hélaine Lefrançois s’est interrogée sur l’impact de la grossophobie – l’attitude de stigmatisation et de discrimination envers les personnes obèses ou en surpoids – sur le parcours professionnel des personnes grosses. 

Elle a recueilli les témoignages d’Éléonore, la fondatrice de beauteronde.fr, et de Marie, sur leurs expériences de grossophobie en recherche d’emploi et en poste. Elle a aussi interrogé Jean-François Amadieu, directeur de l’Observatoire des discriminations à l’université Paris I, qui a publié plusieurs ouvrages sur l’importance de l’apparence physique, dont La Société du paraître en 2016.  Il explique en détail les mécanismes qui excluent les personnes grosses du marché de l’emploi, et pourquoi les femmes sont les premières touchées par cette discrimination. “Le niveau de discrimination moyen pour tous les types d'emploi pour les personnes en surpoids est à peu près de 30%. Pour fixer l'ordre de grandeur, c'est une discrimination qui est à peu près équivalente à celle qu'on va trouver sur les origines”, explique Jean-François Amadieu. 

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Présentatrice : Marie Semelin. Journaliste : Hélaine Lefrançois. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Comment devenir un.e feignant.e efficace ?

C’est la rentrée. Il faut trier une boîte mail qui déborde de tous les côtés, enchaîner les rendez-vous, rattraper son retard, ne pas se laisser dépasser, contrôler, organiser

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Marie Semelin s’est demandée si c’était possible, pour entamer cette rentrée du bon pied, d’apprendre à être organisé.e. Car en entreprise, la responsabilité de la gestion de son temps de travail et de ses tâches repose de plus en plus sur les individus, plutôt que sur les collectifs de travail. 

Mais comment faire pour reprendre le contrôle de notre temps et de nos tâches alors qu’on passe notre temps à être interrompus par des mails, des sollicitations de collègues, des messages sur Slack ? Pour donner un ordre d’idée, les cadres passent en moyenne plus de cinq heures par jour à consulter leurs emails, selon une étude qui date de 2015. Difficile dans ces cas là de travailler, et de faire diminuer drastiquement sa liste de choses à faire. 

Dans cette quête d’une meilleure organisation, Marie Semelin a interrogé Géraldine Le Guillou, formatrice et  fondatrice du cabinet Organiz'action, ainsi que Gaetan de Lavilléon, docteur en sciences cognitives et fondateur de l’agence de conseil Cog’x. 

Pour Gaetan de Lavilléon, pour s’organiser, il faut d’abord avoir conscience de son état émotionnel pour pouvoir estimer correctement le temps et la quantité d’efforts qu’une tâche va nous demander. Selon lui, il faut aussi désamorcer certaines croyances sur la productivité, et réhabiliter la sieste pour les personnes qui en ont besoin. Géraldine Le Guillou, quant à elle, nous donne des techniques pour déléguer la gestion de son temps et des sollicitations extérieures. 

Et vous, comment vous organisez-vous dans votre travail ? Ecrivez-nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Déconnexion : pourquoi votre cerveau a besoin de silence pour se régénérer

Vacances riment avec silence. Enfin, vous allez pouvoir éteindre votre réveil, vos notifications sur votre téléphone portable, fuir l’open space et son brouhaha. Grand bien vous fasse, car le silence est vital pour notre cerveau : c’est même ce qui lui permet de se régénérer. 

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), le neuroscientifique Michel Le Van Quyen, chercheur à l’Inserm et auteur du livre Cerveau et silence, nous explique ce qu’il se passe et ce qu’on observe dans notre cerveau lorsqu’il est au repos et dans un silence total. 

Et quand Michel Le Van Quyen parle de silence total, ce n’est pas seulement un silence auditif, mais aussi corporel, et attentionnel - être immobile, ne pas être dérangé dans ses rêveries : “Il n’y a pas que le silence acoustique. Il y a aussi d'autres formes de silence. D'après moi, chacun de ces silences ont des vertus particulières sur le corps et sur l'esprit.” 

Sandrine Gaussein-Casanova a compris ce besoin de silence pour notre cerveau, et c’est pourquoi elle a créé une agence de voyage qui s’appelle “Out of reach” (”Pas joignable” en français) qui propose des séjours déconnectés. Si des cadres submergé.e.s par leur travail font appel à elle, elle note que peu sont ceux qui acceptent d’aller passer un séjour en zone blanche et d’être complètement déconnectés. D’ailleurs, selon un sondage de l’agence d’intérim Qapa, 63% des sondés envoient des emails professionnels en vacances. Et pour 20% d’entre eux, c’est parce que tout le monde le fait aussi. 

Alors n’hésitez pas à partager ce podcast dans votre entreprise : vraiment couper, et baigner dans un silence complet, c’est bénéfique aux cerveaux de tout le monde. 

Et vous, comment arrivez-vous à déconnecter du travail pendant vos congés ? Ecrivez-nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

"Quand on débat du cas d'Adama ou de George Floyd à la machine à café, on débat de notre humanité"

En ce moment au travail, dans les open-spaces et à la cantine, des personnes noires sont sur-sollicitées parce que leurs collègues tiennent absolument à avoir leur avis sur les violences policières. Sur George Floyd, cet Afro-Américain mort asphyxié par un policier qui le plaquait au sol en mai dernier, ou sur Adama Traoré, mort dans le Val d’Oise en 2016 après son interpellation par les gendarmes.

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), on s’est demandé quel impact ça avait, d’être essentialisé au travail, de se rendre chaque jour dans un endroit qui vous enferme dans une identité restreinte. Et comment répondre aux interpellations pour des débats sans fin, et ce que ça fait, d’affronter au travail des stéréotypes sur qui on est censé être et représenter.

Vous entendrez le témoignage d’Olivia (son prénom et sa voix ont été modifiés), qui travaille dans le service marketing d’une grande entreprise, et Marie Dasylva, à qui Olivia a fait appel, et qui a un job qu’elle est probablement la seule à faire en France : “coach de survie pour les personnes racisées au travail”. 

Marie Dasylva a inventé un outil pour faire face aux injonctions à la pédagogie auxquelles font face les personnes racisées au travail : celui des 300 secondes. Selon elle, les personnes racisées ne doivent pas dédier plus de cinq minutes au racisme dans une journée. Donc pas le temps de se lancer dans une pédagogie éperdue, ou de faire des exposés à ses collègues : “Je pense que le temps, c'est le médium par lequel la domination passe. [...] L'idée, c'est de ne pas se laisser embarquer dans des discussions qui, au final, sont mortifères et toxiques.” 

“Pourquoi on s'imposerait la violence d'un débat ? Les personnes blanches, en fait, ont du mal à se questionner par rapport au racisme, donc elles viennent nous questionner, nous”, développe Marie Dasylva. “Mais nous on ne fait pas partie du problème. [...]. Le racisme, comme dirait Reni Eddo-Lodge, c'est un problème de Blancs.”  

Si vous aussi, vous vous êtes retrouvé dans des situations où vous avez été essentialisé dans votre travail, écrivez-nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

La semaine de quatre jours pourrait-elle nous sortir de la crise ?

Avec la crise économique monstrueuse qui commence, et les vagues de licenciements qui s’annoncent, il y a beaucoup d’interrogation sur la meilleure façon d’adapter son temps de travail pour la surmonter. 

Pour certains, comme le président du Medef, il faut y mettre du sien et travailler plus, comme il l’avait suggéré mi-avril. Fin mars, le gouvernement a aussi adopté temporairement une ordonnance qui a fait passer la durée hebdomadaire de travail maximale de 48 à 60 heures dans certains secteurs.

Bien loin de chez nous, d’autres prônent au contraire la réduction du temps de travail. En Nouvelle-Zélande, la Première ministre Jacinda Ardern voudrait généraliser la semaine de quatre jours payés cinq pour aider notamment les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie via la consommation. 

Alors on s'est demandé, dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), si la semaine de quatre jours pouvait sauver notre économie de la crise. 

Pour y voir plus clair, vous entendrez dans cet épisode Pierre Larrouturou : économiste de gauche, homme politique européen, il défend la semaine de travail de quatre jours depuis les années 1990. Ce débat avait abouti à l’époque sur la loi de Robien, qui avait permis à environ 400 entreprises françaises de passer à la semaine de quatre jours : “Souvent, il y a des difficultés pendant quelques semaines d'organisation, mais le bilan qui est fait, c'est souvent au bout d'un an ou de deux ans,  c'est que l'absentéisme a reculé et que l'entreprise tourne mieux”, explique Pierre Larrouturou. 

Pour explorer comment cette organisation peut être viable pour les entreprises, vous entendrez aussi Sébastien Antonio, qui travaille depuis 22 ans quatre jours payés cinq chez Yprema, une entreprise qui fait du recyclage de matériaux de BTP, ainsi que Jérémy Clédat, le PDG de Welcome to the Jungle, un média en ligne qui a adopté ce rythme récemment.

Et vous, quel est votre rythme de travail en ce moment, pour surmonter la crise économique que nous traversons ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale.

Pourquoi est-ce qu'on ne va pas au travail en short et en marcel ?

Est-ce que vous aussi, pendant cette période de confinement et de télétravail que nous laissons derrière nous avec précaution, il vous est arrivé de travailler une bonne partie de la journée en t-shirt, puis d’enfiler une chemise juste avant une visioconférence avec un client, ou votre patron.ne ? 

Mais pourquoi la chemise serait-elle importante lorsqu’on discute de contrats ou de rétro-plannings à tenir ?  Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), on s’intéresse aux codes vestimentaires plus ou moins explicites qui régissent notre interface avec le monde, la manière dont on s’y présente, lorsqu’on travaille.

Globalement, 2 salariés sur 3 en France disent ne pas avoir de code vestimentaire imposé au bureau, selon un sondage Opinionway de 2015. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont autant à pouvoir s’habiller exactement comme ils veulent - en réalité 60% d’entre eux disent veiller à leur tenue au travail, dans le souci de ne pas nuire à l’image de l’entreprise. Quels sont, au juste, les enjeux qui pèsent sur notre manière de nous habiller au boulot ?  Quelle image est-ce qu’on véhicule par nos vêtements, et pourquoi ça compte autant pour les entreprises ? 

Pour répondre à ces questions, l'historien Jérémie Brucker, qui est spécialiste de l'histoire du vêtement de travail du 19e siècle à nos jours, revient sur l’apparition du vêtement de travail et ses évolutions au cours du temps. Il explique qu’en plus de son utilité pour assurer la sécurité ou l’hygiène des travailleurs dans certains métiers, le vêtement de travail a aussi une fonction sociale : “la fonction sociale du vêtement de travail, c'est d'abord de montrer qu'on appartient à l'entreprise ou à tout le moins, qu'on est un membre de l'entreprise.” (11:50) 

Marie de Tilly est coach en bonnes manières, et elle maîtrise les codes vestimentaires au travail sur le bout des doigts : Chaque métier a un code et un code vestimentaire et il faut savoir lequel. [...] J'ai besoin de par moments d'expliquer un peu le pourquoi du comment, il y a des jeunes qui n'ont pas eu la chance d'avoir ces codes et je suis là pour les aider.” (05:04) Elle parle de l’importance de respecter les codes vestimentaires au travail, et leur impact parfois discriminant. 

Et vous, comment est-ce que vous adaptez votre tenue à votre travail ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Les leçons que tirent les chef.fe.s d’entreprise de la crise

Il y a d’abord eu l’urgence, la panique des premiers jours. L’annonce du confinement a précipité des milliers d’entreprises dans une crise brutale. Selon l’assureur-crédit Coface, les faillites devraient bondir de 15% en France cette année. Pourtant, malgré les nombreux commerces à l’arrêt, les chantiers interrompus, les salles de concert et les stades déserts, l'activité économique ne s’est pas complètement arrêtée pendant le confinement. Elle s’est poursuivie, à un autre rythme, complètement chamboulé. 

Dans un système économique féroce où il faut souvent s’adapter pour survivre, Louise Hemmerlé a demandé à six dirigeant.e.s d’entreprise comment il.elle.s avaient traversé cette période, et ce qu’il.elle.s allaient pouvoir en retenir. De l’agroalimentaire au conseil en passant par la cosmétique, il.elle.s racontent comment il.elle.s ont dû revoir des stratégies depuis longtemps en place, inventer de nouvelles manières de fonctionner, et les leçons qu’ils en tirent : sur leurs stratégies commerciales, sur la raison d’être de leur société, sur le télétravail, sur les rapports interpersonnels au travail en temps de pandémie. 

“La crise elle nous apprend qu'on ne peut rien faire tout seul, qu'on est tous dépendants les uns des autres, qu'il y a une chaîne, qu'il ne faut pas la briser. On ne peut rien faire sans nos fournisseurs d'emballages, on ne peut rien faire sans nos transporteurs. Donc on a vraiment besoin d'être ensemble” (21:00) nous dit par exemple Emmanuelle Roze, co-fondatrice de Lou Légumes. “Là, on a des interlocuteurs qu'on trouve plus à l'écoute, qui communiquent plus, avec qui on communique plus. Et j'espère que ça va rester, que cette solidarité elle va rester.” (22:17) 

Et vous, quelle leçon tirez-vous de cette période si particulière par rapport à votre travail ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale.

Où est passé le temps libre ?

Est-ce que vous aussi, il vous arrive d’avoir l’impression de courir sans arrêt après le temps ? Et en général, de manquer cruellement de temps libre ? 

Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), Adrien Naselli s’entretient avec Jean Viard, sociologue spécialisé sur le temps libre et les loisirs. Auteur du livre Le Triomphe d’une utopie. Vacances, loisirs, voyages : la révolution des temps libres, Jean Viard décortique l’équilibre entre temps de travail et temps libre, et comment celui-ci a évolué au fil des siècles. 

En réalité, on n’a jamais eu autant de temps libre qu'aujourd'hui : “On travaille à peu près 10% de son existence aujourd'hui, alors qu'il y a un siècle, l'ouvrier et le paysan travaillaient à peu près 200 000 heures dans une vie de 500 000 heures”. (03:58) 

Comment le temps libre s’est-il installé dans nos quotidiens, comment les structure-t-il, et pourquoi avons-nous encore l’impression d’en manquer ? “On n'arrête pas de courir et on a le sentiment qu'on n'a plus de temps ; et on n'a plus de temps d'abord parce qu'on a tellement d'activités de temps libre !” (15:57) Jean Viard explique aussi que notre temps de travail et notre temps libre sont de moins en moins étanches à cause du numérique, et comment réussir à maîtriser ce mélange des temps.  

Et vous, comment vivez-vous l’équilibre entre votre temps de travail et votre temps libre ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com.


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste et présentatrice : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale.

L’ennui au travail peut détruire votre santé

En 2011, Christian Bourion, docteur en sciences économiques et spécialiste de la gestion du travail,  étudie le syndrome du burn out  (l’épuisement professionnel par excès de stress et de travail) avec un logiciel du CNRS qui permet de repérer des mots-clés utilisés par les internautes. Un jour il écrit “bore” au lieu de “burn”, et à cause de cette faute de frappe, il découvre que les gens souffrent d’ennui au travail. 

Selon les études, selon les années, on oscille entre 30 et 45% des salarié.e.s en France qui disent s’ennuyer au travail. Evidemment, là dedans il y en a qui s’ennuient juste un peu, parfois, mais il y en a d’autres qui n’ont quasiment rien à faire et qui sont victimes de “bore out” : le syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui. 

Dans cet épisode, Marie Semelin s’entretient avec Christian Bourion, auteur du livre le “BORE OUT syndrom - quand l’ennui au travail rend fou”, ainsi qu’avec Jeanne, 28 ans, qui travaille dans l’industrie du luxe, et qui pendant d’interminables mois, n’a eu aucune mission. 

Jeanne nous raconte sa souffrance pendant ses longs mois d’inactivité : "C'était un marathon de l'ennui. Je n’avais absolument plus rien à faire, donc c’est-à-dire que je venais, je n'avais aucun mail dans ma boîte mail, et je repartais le soir je n’avais rien fait, et j’étais épuisée."  (7:59)

Et vous, avez-vous déjà connu l’ennui au travail, et comment l’avez-vous vécu ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media. Journaliste : Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale.

Faire un métier plus grand que soi

En ces temps d’épidémie du coronavirus, on les appelle les “héro.ïne.s du quotidien”. Ceux et celles qui continuent de sortir de leur domicile pour aller travailler, car leur métier remplit une mission d’utilité publique. Dans leur travail, il.elle.s endossent une mission qui les transcende, et qui parfois, les dépasse. 

Comment vivent-ils leur mission, leur devoir déontologique, alors que la majorité de la population est appelée à rester chez elle pour se protéger ? Dans cet épisode, nous recueillons les témoignages de Fanny Maccagnan, caissière dans un supermarché à Carpentras ; de Matthieu Mondoloni, grand reporter à franceinfo, et de Marie-Solenn, une sage-femme qui est tombée malade du coronavirus. 

Cette situation les fait évaluer sous une nouvelle lumière l’importance de leur métier, et les risques qu’ils sont prêts à prendre pour l’accomplir : “Je pars du principe que quand je suis dehors, que je vais faire mon métier de journaliste, je risque de propager le virus. […] Est-ce que les reportages valent le coup ?” (10:31) 

Chacun d’eux a dû faire face à ses doutes et à ses peurs : “J’ai eu des moments très égoïstes où j'avais juste envie de penser à  moi, mon mari et mes enfants. […] Et puis il y a quand même une partie de moi qui me dit que je ne suis pas là par hasard et qu’une crise sanitaire comme ça, je n’ai pas envie de la passer chez moi à regarder les choses avec mon téléphone, c'est aussi mon rôle.” (24:24) 

Et vous, comment vivez-vous votre travail pendant cette crise sanitaire ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello[at]louiemedia.com.

Travail (en cours) est un podcast de Louie Media présenté par Marie Semelin. Louise Hemmerlé est chargée de production. Cet épisode a été monté et réalisé par Cyril Marchan. La musique est de Jean Thévenin et le mix a été fait par Olivier Bodin. Marion Girard est responsable de production, et Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est à la direction des productions et Charlotte Pudlowski à la direction éditoriale. 

Comment la crise sanitaire renverse-t-elle la hiérarchie sociale des métiers ? Entretien avec Dominique Méda

D’habitude, il·elle·s sont presque invisibles. Il·elle·s gagnent des petits salaires, et il·elle·s font des boulots souvent ignorés ou méprisés. Mais, depuis le début de la crise sanitaire, on ne parle que d’eux·elles: ceux·elles qui ne sont pas confiné.e.s...  parce qu’il·elle·s travaillent. 

Les travailleur·euse·s de l'hôpital evidemment, ceux·elles des supermarchés, ceux·elles qui traversent la France avec dans leur camion des tonnes de nourriture, ou ceux·elles qui continuent de ramasser nos poubelles. Tous ces travailleur·euse·s, qu’on ne voyait pas forcément hier, nous semblent aujourd’hui indispensables.  

Dominique Méda, philosophe et sociologue du travail, voit dans cette crise sanitaire un renversement de la valorisation et de la hiérarchie sociale des métiers : “Ce sont les métiers les moins valorisés et les moins bien payés, les aides à domicile qui font les toilettes, les éboueurs, les caissières dont souvent on se moque et bien soudainement, ce sont ces métiers là qui deviennent absolument essentiels et dont on va découvrir le caractère presque absolument vital.” (4:53)

Partant de ce constat, Dominique Méda trace, au micro d’Adrien Naselli, les lignes de ce à quoi pourrait ressembler le monde du travail à la sortie de cette crise, et évoque un renversement de la hiérarchie des salaires. 

Engagée, Dominique Méda prône aussi une reconversion écologique où le travail aurait une place différente : “Avec la reconversion écologique on va avoir besoin de plus de travail humain, de plus d’huile de coude. J’imagine une société avec plus de métiers manuels, [...] une division internationale du travail beaucoup plus réduite et beaucoup plus de métiers finalement aisément accessibles à tous.” (30:18)

Et vous, comment imaginez-vous le monde du travail post-crise ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com


Travail (en cours) est un podcast de Louie Media présenté par Marie Semelin, et réalisé par Cyril Marchan. Le mix a été fait par Olivier Bodin et la musique est de Jean Thevenin. À la production de cet épisode : Louise Hemmerlé, avec Maureen Wilson, et Charlotte Pudlowski.

Bonus confinement : Comment télétravailler quand on est prof ou kiné ?

Pour faire face à l’épidémie du coronavirus, toutes les personnes qui peuvent travailler de chez elles sont appelées à le faire. Pour certaines professions, c’est plutôt facile, avec les technologies et les outils de télécommunication actuels, de se mettre au 100% télétravail. Pour d’autres, c’est un véritable casse-tête.

Dans cet épisode bonus de Travail (en cours), nous vous proposons les témoignages de deux personnes dont le métier n’est pas du tout adapté au télétravail, mais qui doivent pourtant s’y plier en période de confinement.

Géraldine Nguirane est professeur dans une école primaire. Son école a fermé ses portes pour une durée indéterminée, mais elle tente d’assurer, à distance, le suivi pédagogique de ses élèves. Elle nous explique toute la difficulté de sa tâche : “Les familles ne sont pas du tout équipées de la même manière, [...] il y en a qui ont ordinateurs et imprimantes, et il y a des élèves qui n’ont rien. ” (8:30)

Loris Mangogna, lui, est kinésithérapeute. Le cabinet libéral dans lequel il travaille a aussi dû fermer, mais il ne veut pas abandonner ses patients : “On a des patients qui sortent d’hospitalisations et de chirurgies, ces gens là si on ne leur fait pas un suivi ils risquent des séquelles”. (01:59) Il nous explique comment il arrive à maintenir le lien avec ses patients, et à continuer à les soigner, à distance.

Et pour vous, comment est-ce que ça se passe le télétravail ?  Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com

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Travail (en cours) est un podcast de Louie Media présenté par Marie Semelin, et réalisé par Cyril Marchan. Le mix a été fait par Olivier Bodin et la musique est de Jean Thévenin. À la production de cet épisode : Louise Hemmerlé, avec Maureen Wilson, et Charlotte Pudlowski.

Pourquoi le télétravail ne deviendra pas la norme

Le coronavirus et les mesures de confinement ont brutalement précipité de nombreuses entreprises dans le 100% télétravail. Beaucoup goûtent aujourd’hui à marche forcée aux réunions par visioconférence, ou à la transformation de leur table à manger en bureau improvisé. 

Le travail à distance a toujours été un réservoir à fantasmes, et plein d’entreprises ont longtemps tourné autour, en se demandant si c’était vraiment une si bonne idée que ça. Selon une étude réalisée en 2019 par l’IFOP avec Malakoff Médéric-Humanis, 29 % des salariés des entreprises de plus de 10 salariés télétravaillent, de manière le plus souvent occasionnelle et non contractuelle. 

On s’est demandé pourquoi, avec les technologies et moyens de communication actuels, on ne télétravaille pas davantage en temps normal - hors période de confinement, quand les choses tournent à peu près rond. Et pourquoi on a l’intuition qu’on n’allait pas vouloir prolonger ce télétravail obligatoire plus que de raison, une fois la crise passée. 

Au micro de Judith Chetrit, Rodolphe Dutel nous raconte son expérience lorsqu’il travaillait chez Buffer, une entreprise américaine qui a la particularité de ne pas avoir de bureaux : ses salariés sont dispatchés aux quatre coins du monde, en télétravail. Il nous explique les atouts et les risques posés par cette organisation du travail : “C’est assez solitaire. C’est pour ça que je suis membre d’espaces de travail partagés, parce que si on ne recrée pas la camaraderie, on se sent vite très seuls. C’est mon plus gros problème là-dessus, c’est l’isolation et la solitude.”  (17:11) 

Nous avons voulu savoir si cette solitude et ce manque de lien social pouvait avoir un impact dans notre travail. Nous sommes allées interroger Driss Boussaoud, un neuroscientifique qui nous explique que notre cerveau ne fonctionne pas exactement de la même manière si on est seul ou si l’on est entouré : “Les neurones sociaux, ce sont ceux qui fonctionnent de préférence quand je suis en présence de quelqu’un. Et les neurones asociaux ce sont les neurones qui fonctionnent le préférence quand je suis seul.” (26:59)

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Faire le deuil de son travail idéal

ILLUSTRATION : ADRIEN DEYDIER

ILLUSTRATION : ADRIEN DEYDIER

Est-ce que vous aussi, vous vous surprenez parfois à rêver à votre travail idéal ? Peut-être est-ce ce job qui vous permet de partir tous les jours à 17h ? Ou bien ce poste qui vous apporte un certain confort économique ? Très probablement, votre travail idéal combinerait les deux.

Dans ses différents travaux, la sociologue Dominique Méda explique que les attentes qui sont placées sur le travail sont immenses, et qu’elles s’intensifient pour les jeunes générations. On attend de son travail non seulement un salaire, mais aussi un statut, des droits sociaux, du sens, une utilité, la possibilité d’exprimer sa créativité, de s’épanouir. 

Dans Travail (en cours), nous allons explorer les bouleversements du travail et sa place dans nos vies. Avant de vous apporter des éclairages et explications d’expert.e.s, de scientifiques, de sociologues, on vous propose dans ce premier épisode une histoire. Celle de Clémence Bodoc, l’ancienne rédactrice en chef de Madmoizelle.com, un magazine féminin en ligne. Au micro de Judith Chetrit, elle raconte toute la difficulté de trouver un travail qui nous convienne, qui réponde à tous nos critères. 

Clémence Bodoc a exploré les contrastes. Elle a démarré sa carrière dans un travail très stable et bien rémunéré dans le BTP, mais qu’elle quitte finalement après un burn-out. Par la suite elle est embauchée à Madmoizelle.com, un travail précaire mais qui la passionnait : «Je trouvais ça tellement incroyable d’avoir une telle tribune, d’avoir une telle liberté.» (13:19)  

Clémence Bodoc raconte aussi comment ses attentes se sont fracassées contre la violence du monde du travail, et les enseignements qu’elle en tire : «Avoir un travail qui ait du sens, c’est un luxe. J’avais ce luxe, il m’a coûté cher.» (32:58)

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Travail (en cours) est un podcast de Louie Media présenté par Marie Semelin, et réalisé par Cyril Marchan. La prise de son a été faite par Bernard Natier, le mix par Tristan Mazire et  la musique est de Jean Thevenin . À la production de cet épisode : Louise Hemmerlé, avec Maureen Wilson, et Charlotte Pudlowski, Mélissa Bounoua, Marion Girard.

La retranscription de cet épisode est disponible ici.