Uèle Lamore : “J’adore me perdre dans des mondes imaginaires”

Uèle Lamore est cheffe d’orchestre. C'est elle qui dirige l’Orchestre Orage, un orchestre français de musiques actuelles. Uèle Lamore est aussi compositrice et arrangeuse pour d’autres artistes et pour le cinéma. Pour chacune de ses créations, elle cherche à raconter "une histoire”. Dans son premier EP Tracks, sorti en septembre 2020, la musicienne retranscrit en mélodie sa propre histoire, au travers de deux villes qu’elle aime particulièrement: Kyoto au Japon et Vitry-sur-Seine en banlieue parisienne. 

Dans cet épisode du Book Club, Uèle Lamore nous parle d’un chef-d'œuvre de la littérature fantastique, et de la littérature britannique: Le Hobbit, de J. R. R. Tolkien. Enfant, c’est grâce à ce livre qu’elle apprend à lire et à écrire en anglais, avec l’aide de son père. Sur le moment, l'apprentissage est rude. Ce n’est que quelques années après, en le relisant, qu'elle est transportée par le monde que l'écrivain a inventé. “Il va vraiment de A à Z avec son univers”. Uèle Lamore est fascinée par la minutie avec laquelle J. R. R Tolkien construit ce monde parallèle, dans Le Hobbit d’abord, puis dans sa suite, la trilogie du Seigneur des Anneaux. “Tout est expliqué et explicable”. 

L'œuvre de J. R. R. Tolkien permet aussi à Uèle Lamore d’échapper à son quotidien. Durant son enfance et son adolescence, elle est beaucoup moquée pour être une “geek”, une de ces personnes “cheloues qui traînaient entre {elles} et qui faisaient des trucs bizarres avec des cartes”. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. C’est même devenu plutôt “cool” d’avoir des références comme Le Hobbit en poche. Et la cheffe d’orchestre ne peut que s’en réjouir. 

Si vous souhaitez en savoir plus sur le métier de cheffe d’orchestre et sur la place des femmes dans ce domaine professionnel encore très masculin, nous vous conseillons de vous rendre sur les sites de l'Association française des orchestres et le Fevis.

Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Marie Salah a envoyé les questions de cette interview à Uèle Lamore. Maud Benakcha  a fait le montage de cet épisode. Elle est également à l’édition et à la coordination du podcast. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Ce podcast est également rendu possible grâce à Marion Girard, responsable de productions. Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

La retranscription de l’épisode est disponible ici.

Soko : “Les seuls livres que je lis, c’est les livres que je lis à mon fils”

Soko est musicienne, compositrice et actrice. Dans son nouvel album Feel Feelings, elle dévoile les émois qui la traversent et témoigne de l’importance de dire ses émotions. Dans cet épisode, elle nous parle de la nécessité qu’elle éprouve de dire son amour à son fils, Indigo. Elle raconte sa vision de l’amour maternel, son rapport aux livres pour enfants, et ce qu’elle chante pour endormir son bébé. 

Puisqu’elle ne lit en ce moment que la bibliothèque de son fils par manque de temps, Soko a choisi de nous confier sa tendresse pour le livre pour enfants Love You Forever de Robert Munsch, illustré par Sheila McGraw. Également disponible en version française. Cette “histoire d’amour entre une maman et son bébé” au fil des âges a particulièrement émue Soko. Elle l’a lue pour la première fois le soir où elle est rentrée de la clinique avec son fils après son accouchement. “J’ai été dévastée par ce livre, c’est à dire que je pleurais comme une folle à chaque page”. C’est toujours avec autant d’émotions, qu’elle continue de lui lire et de lui chanter, un an plus tard, les doux mots contenus entre ces pages. 

Cette histoire résonne avec la conception de la maternité de l’artiste en plaçant au cœur du récit le caractère inconditionnel de cet amour. Un principe d’autant plus important pour Soko qu’elle confie avoir grandi pensant que l’amour de ses parents était conditionné à sa bonne conduite. Leurs preuves d’affection lui ont “vraiment manqué en étant petite”. Aujourd’hui, elle a décidé de cultiver une toute autre relation avec son fils, Indigo, et lui répète l’amour qu’elle lui porte, et l’invariabilité de celui-ci. 

Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Soko a répondu aux questions de la journaliste Maud Ventura. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Mélodie Lauret : “j’avais l’impression que si je ne lisais pas assez, je ne pouvais pas être intelligente”

Mélodie Lauret est chanteuse et compositrice. Sa passion est - entre autre - de faire sonner les mots. Elle joue avec, les faits résonner, les faits renaître pour qu’ils vibrent en nous: “c’est ce qui me passionne le plus dans la vie  c’est les mots”. Les mots, on les retrouve évidemment dans les livres, sauf que son rapport aux pavés n’est pas aussi fluide qu’elle le voudrait: “Je suis quasiment incapable de lire un livre dans son entièreté”. Alors si l’inspiration et ce rapport aux mots ne vient pas de la littérature, d’où viennent-ils ? 

Dans le podcast, on lit les mots. On les partage via leur rythme, à travers les voix qui les incarnent et grâce aux émotions qu’elles transmettent.  C’est un peu la même chose qu’avec la chanson: “Je me suis rendu compte que j’avais un peu appris les mots en écoutant de la musique”. À travers Fin de partie de Samuel Beckett et No et moi de Delphine de Vigan, Mélodie Lauret nous tend la main pour nous livrer le chemin qu’elle a parcouru pour apprécier la lectrice qu’elle est aujourd’hui. 

Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination. Elle a également fait le montage de cet épisode. Tristan Mazire en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Sylvie Hoarau : “C’est très dérangeant d’avoir ce point de vue là”

Perverse. C’est de cette manière qu’a été décrite l’héroïne du roman Lolita de Vladimir Nabokov à sa publication en 1959. Pervers serait certainement le terme que l’on utiliserait aujourd’hui pour définir l’homme, beau-père et protagoniste de ce roman. Lolita est un roman qui plaît mais qui a toujours dérangé. À l’époque pour l’hypersexualisation de son héroïne, aujourd’hui pour des questions de violence et de pouvoir d’un homme, d’un adulte sur une jeune fille. 

Pour son auteur, Vladimir Nabokov, il n’y a jamais eu de doutes sur ses intentions de romancier: “Lolita est une jeune fille de 12 ans alors que Monsieur Humbert est un homme mûr et c’est l’abîme entre son âge et celui de la fillette qui produit le vide”. 

C’est un livre qui a fait scandale et qui pose question” Dans ce deuxième épisode spécial confinement, la chanteuse et compositrice Sylvie Hoarau du groupe Brigitte oscille entre deux états. Il y a l’admiration pour l’auteur: J’étais vraiment fascinée par Nabokov lui-même en me demandant mais quel esprit, comment… d’où sort une idée pareille d’abord de dépeindre cet amour sans aucune empathie pour l’objet de son amour -ce qui est quand même un peu étrange- et puis beaucoup d’humour aussi dans les situations… Et il y a la répulsion: “Je me souviens que ma fille avait 15 ans je crois quand j’ai lu ce livre. Et il y a des moments j’ai dû m’arrêter de lire parce que j’étais trop dérangée par le propos. La manière dont il décrit la sensualité, cette attirance pour cette toute jeune fille.  C’est vraiment trop réaliste. Ça me mettait dans un état un peu d’angoisse. Je me disais, c’est possible qu’un homme d’un certain âge puisse avoir cette espèce de vision d’une très jeune fille donc ça me mettait très mal à l’aise. » Mais Lolita est un roman, une fiction. Et n’est-ce pas le rôle des romans de dérouter souvent, de déranger parfois et de in fine poser questions ? Cet épisode, c’est toute cette question et toute la réflexion de Sylvie Hoarau. 

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Le dernier album des Brigitte s’appelle Toutes Nues.

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