Pauline Chalamet : La ferveur de la vengeance

Si vous aimez le Book Club, vous allez dévorer Une bibliothèque féministe, notre livre co-édité avec les Editions de l’Iconoclaste, dans lequel Agathe Le Taillandier rassemble 18 femmes : chacune signe un texte dans lequel elle  partage sa lecture fondatrice dans son parcours féministe. Un livre qui donne envie d’en lire plein d’autres que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies.  

Et si vous souhaitez avoir accès à des épisodes exclusifs ainsi qu’aux coulisses de la création de nos podcasts (avant-premières de nos nouveaux podcasts, rencontres en ligne, soirées de lancement, bonus inédits... ) vous pouvez vous abonner au Club Louie, à partir de 5 euros par mois ! 

Pauline Chalamet est une actrice franco-américaine. A partir du 18 novembre sur HBO Max, elle incarnera sur petit écran l’une des héroïnes de The Sex Lives of College Girls, une série de Mindy Kaling.

Dans ce nouvel épisode du Book Club, Pauline Chalamet présente « la plus belle histoire de vengeance » selon elle, Le Comte de Monte-Cristo, un roman d’Alexandre Dumas. Une oeuvre qui lui a permis de s’évader lors du premier confinement « C'est un gros livre, ça m'a pris trois semaines peut-être un mois pour le lire. C'était mon meilleur ami j'étais toute seule pendant le confinement. Ce livre c'était vraiment une aventure. »

Au fil des pages, c’est le thème de la vengeance que Pauline Chalamet cherche à comprendre, un sentiment qui lui est presque étranger : « Je sais comment pleurer, me mettre dans un coquillage ou je sais comment hurler et claquer la porte et partir en courant mais la vengeance… Prendre le temps de se dire comment je vais faire pour l’avoir, ça je n’ai jamais su faire et je suis très admirative d’Edmond Dantès qui réussit si bien. »

C’est aussi d’injustice dont parle Alexandre Dumas dans son roman. Pour Pauline Chalamet, artiste engagée, ce livre résonne encore aujourd’hui à travers des préoccupations contemporaines : « On a accès a tant de choses, tant de problèmes, tant de possibilités d’engagement civil pour la société qu’on est submergé par ces informations. Du coup on s’y perd, on voit passer des choses ça parait urgent, on poste, on partage et est-ce qu’après on continue nos actions ? »

Le Book Club est un podcast présenté par Agathe Le Taillandier. Pauline Chalamet répond aux questions de la journaliste Myriam Doumenq. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Julia Courtois a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage. 

Le Book Club est une création Louie Media aussi rendue possible grâce à Maureen Wilson, responsable éditoriale, Marion Girard, responsable de production, Charlotte Pudlowski, directrice éditoriale et Mélissa Bounoua, directrice des productions.

La transcription de cet épisode est disponible ici. Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Inna Modja : L’entre deux

Si vous aimez le Book Club, vous allez dévorer Une bibliothèque féministe, notre livre co-édité avec les Editions de l’Iconoclaste, dans lequel Agathe Le Taillandier rassemble 18 femmes : chacune signe un texte dans lequel elle  partage sa lecture fondatrice dans son parcours féministe. Un livre qui donne envie d’en lire plein d’autres que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies.  

Et si vous souhaitez avoir accès à des épisodes exclusifs ainsi qu’aux coulisses de la création de nos podcasts (avant-premières de nos nouveaux podcasts, rencontres en ligne, soirées de lancement, bonus inédits... ) vous pouvez vous abonner au Club Louie, à partir de 5 euros par mois ! 

Inna Modja est chanteuse et actrice. Avant dernière d’une fratrie de sept, elle hérite des livres de ses aîné.e.s et devient une lectrice compulsive dès son plus jeune âge. 

Depuis toujours, ses lectures influencent son quotidien : « Ça me permet d’ouvrir ma créativité, d’avoir une vision à 360, la lecture ça fait voyager vraiment, littéralement »

 Dans ce nouvel épisode du Book Club, Inna Modja nous partage son affection pour l’ouvrage « Soufi, mon amour » de la romancière turque Elif Shalak. 

Inna Modja dévoile la richesse du courant mystique du Soufisme et les conclusions qu’elle tire de sa lecture : 

« Il faut être une bonne personne, quelqu’un de décent, qui ne fait pas du tord aux autres, pas parfait, nous sommes des êtres humains bien sûr mais apprendre de ses erreurs et s’élever de ça, c’est une forme de loi pour gérer la société. »

 Pour Inna Modja, cette lecture est transcendante : « Il y a une étrange sensation à la lecture du livre comme s’il parlait à une partie plus profonde de nous, à notre inconscient, à notre âme et en même temps il y a beaucoup de simplicité. » 

 Ce roman qui parle d’amour dans toutes ses significations, aussi bien amicales que romantiques, retentit en elle : « Sans amour dans le monde, que ça soit l’amour qu’on a pour soi-même, l’amour qu’on a pour les autres, on ne serait pas vivant. C’est nourrissant, il n’y a pas de honte à l’amour moi je suis une personne assez forte, assez résiliente mais j’embrasse mon côté vulnérable aussi. Et l’amour c’est quelque chose que j’aime parce que ça me fait du bien et qui a envie d’avoir de la haine ? »

 Le Book Club est un podcast présenté par Agathe Le Taillandier. Inna Modja répond aux questions de la journaliste Marie Salah. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Julia Courtois a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage. 

 Le Book Club est une création Louie Media aussi rendue possible grâce à Maureen Wilson, responsable éditoriale, Marion Girard, responsable de production, Charlotte Pudlowski, directrice éditoriale et Mélissa Bounoua, directrice des productions. Cet épisode du Book Club est soutenu par la région Ile de France.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Anne Berest : L’amour à trois

Si vous aimez le Book Club, vous allez dévorer “Une bibliothèque féministe”, notre livre co-édité avec les Editions de l’Iconoclaste, dans lequel Agathe Le Taillandier rassemble 18 femmes : chacune signe un texte dans lequel elle  partage sa lecture fondatrice dans son parcours féministe. Un livre qui donne envie d’en lire plein d’autres que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies.  

Et si vous souhaitez avoir accès à des épisodes exclusifs ainsi qu’aux coulisses de la création de nos podcasts (avant-premières de nos nouveaux podcasts, rencontres en ligne, soirées de lancement, bonus inédits... ) vous pouvez vous abonner au Club Louie, à partir de 5 euros par mois ! 

Anne Berest est écrivaine. Dans son dernier roman, “La Carte Postale”, publié aux Éditions Grasset, elle reconstitue l’histoire de ses aïeux qui ont trouvé la mort en camps de concentration.  

Lectrice compulsive depuis son plus jeune âge, l’écrivaine nous explique qu’elle voit dans sa bibliothèque les différentes couches géologiques d’une roche. “C’est comme si je regardais les différents appartements dans lesquels j’ai habités, comme si je revoyais les différentes amours que j’ai eues dans ma vie, les anniversaires, les voyages, parce que chaque objet-livre, renvoie à un moment, à un lieu, à un appartement, à quelqu’un.” 

Dans ce nouvel épisode du Book Club, Anne Berest se remémore sa rencontre avec Marguerite Yourcenar lors du confinement, devenue relation passionnelle de lectrice à autrice. Dans cette période difficile, j’ai eu la sensation de vivre un miracle, comme de rencontrer une amie incroyable”. Le roman qui a bouleversé Anne Berest c’est “Le coup de grâce”, dans lequel se tisse une histoire tragique de triangle amoureux, au cœur des pays Baltes, ravagés par la guerre. 

“Dans ces histoires d’amour éconduit, on est souvent focalisé sur le personnage de celui qui souffre, celui qui aime sans retour. Alors que là, ce que je trouve très intéressant, c’est qu’on est dans l’intimité, dans le regard, non pas de la victime mais du bourreau, de celui qui n’aime pas.” 

Un livre qui a déclenché chez Anne Berest une passion et une admiration pour Marguerite Yourcenar, “romancière historienne”, avec qui elle partage une même démarche d’écriture. “Depuis plusieurs livres je me plonge dans des figures du passé, j’essaye d’entrer en elles, pour à la fois éclairer leur regard avec mes yeux d’aujourd’hui, et inversement, faire venir leur culture passée sur notre époque. Ce double mouvement, dans lequel j’inscris mon écriture, correspond à son sillage.”

Le Book Club est un podcast présenté par Agathe Le Taillandier. Anne Berest répond aux questions de la journaliste Antonella Francini. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Julia Courtois a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage. 

Le Book Club est une création Louie Media aussi rendue possible grâce à Maureen Wilson, responsable éditoriale, Marion Girard, responsable de production, Charlotte Pudlowski, directrice éditoriale et Mélissa Bounoua, directrice des productions.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Alice Zeniter : “J'ai une admiration de romancière à romancière”

Les tragédies que subit un pays lui appartiennent, de manière presque intime. Elles appartiennent également à sa population, habitée par la mémoire de ces événements. Mais cette capacité à porter une histoire en soi ne s’arrête pas aux frontières. L’autrice Alice Zeniter n’est pas Nigériane, pourtant, en se plongeant dans le roman de Chimamanda Ngozi Adichie L’autre moitié du soleil, publié en 2006, elle s’est sentie transportée au cœur de la guerre civile qui a bouleversé le pays dans les années 1970. “Le Nigéria devient une part de ma carte intime” dit-elle. Ce livre qui l’a tant marquée devient alors une extension d’elle: “j’ai prêté mon corps aux personnages pour ressentir ce qu’éprouvait Adichie, et donc leur souffrance, leur traversée de la guerre elle est passée par moi, par cette identification, et du coup ça devient un peu mon histoire”. 

Pour Alice Zeniter, la lecture de ce roman est une expérience, mais aussi un cours d’écriture. Elle s’enthousiasme devant la plume de Chimamanda Ngozi Adichie, sa capacité à mélanger les genres et à s’approprier le roman de guerre, que l’on associe (à tort) plutôt aux écrivains hommes: “Je trouve ça admirable qu’elle n’ait pas eu peur de ça, qu’elle ait pu dire: ceci est ma place et c’est là que je vais déployer l’immensité de mon talent”. Elle-même autrice, elle lui voue une admiration “de romancière à romancière” qu’elle décrit dans ce nouvel épisode du Book Club spécial confinement. 


Entre ses lectures et ses rendez-vous à distance avec son éditrice, Alice Zeniter se confie également sur la prochaine rentrée littéraire et se demande si son mois de septembre sera comme les autres. En attendant, elle continue de travailler sur son roman même si elle a “vraiment des problèmes pour imaginer le futur ces derniers temps”.

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Marie Pavlenko : “Il ne faut pas bouder les classiques”

Vous est-il déjà arrivé d’ouvrir un vieux livre — publié plusieurs décennies, voire plusieurs siècles avant votre naissance — en pensant ne jamais vous retrouver dans l’histoire de ces personnages si lointains? Et pourtant, au bout de quelques chapitres, cette histoire, ces personnages vous ont saisis et vous les avez compris. Peut-être parce que leur situation faisait écho à vos ressentis du moment, ou parce qu’ils vous rappelaient de vieilles histoires familiales. C’est ce qu’a vécu l’autrice jeunesse Marie Pavlenko en ouvrant Germinal d’Emile Zola, un jour d’été, pendant son adolescence:  « Je n’ai jamais connu mon grand-père maternel - il est mort quand ma Maman avait dix ans — et il était mineur. Et Germinal est un livre qui a beaucoup compté pour moi parce qu’il m’a fait rentrer dans un monde que je ne connaissais pas et qui pourtant appartenait à mon passé. » 

Si sa bibliothèque est remplie de mangas et de livres jeunesse, Marie Pavlenko revendique également son amour des classiques qui ont fait la littérature: « Il ne faut pas bouder les classiques. Les classiques ils ne sont pas là pour rien, ils sont là parce qu’ils ont traversé les temps et ils portent quelque chose. Ils portent une époque, mais ils portent aussi une espèce de parole universelle et intemporelle. » D’ailleurs, la littérature jeunesse a aussi ses œuvres incontournables. C’est le cas des romans de l’écrivain britannique Roald Dahl qui ont passionné l’autrice pendant son enfance. Ses favoris restent  Le Bon Gros Géant et Sacrées Sorcières mais c’est avec La Potion Magique de George Bouillon qu’elle comprend le cœur de l’œuvre de l’auteur: “J’ai eu l’un de mes premiers chocs purement littéraire qui était de découvrir la puissance de la métaphore [...] il y a ces quelques mots à un moment donné : « elle avait la bouche ridée comme le derrière d’un chien » Et je me souviens que du haut de mes huit ans j’ai vu le derrière du chien, et j’ai vu la bouche de la grand-mère. Et j’ai éclaté de rire. Et ces deux choses qui entraient en collusion dans ce bout de phrase eh bien ça va bientôt faire 40 ans et je m’en souviens encore. » 

Dans ce septième épisode du Book Club spécial confinement, Marie Pavlenko nous recommande de nous « plonger dans des pavés », même si, de son côté, elle n’a pas tellement le temps de le faire car elle doit terminer son prochain roman et aller écouter les oiseaux se remettre à chanter.

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Vous pouvez retrouver les livres de Marie Pavlenko chez Flammarion Jeunesse

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Karine Tuil : "En littérature, je suis contre l'idée d'un bon goût"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Karine Tuil est écrivaine. Dans ce huitième épisode du Book Club, elle nous fait découvrir sa bibliothèque et présente trois livres qui lui sont chers: L’Ecriture comme un couteau d’Annie Ernaux chez Folio, La Supplication de Svetlana Alexievitch aux éditions JC Lattès et Une partie rouge de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol. 

La présence des livres autour de moi me rassure. Il faut qu'il y en ait par terre, sur les tables… C'est une présence rassurante.” Au micro de la journaliste Clémentine Goldszal, Karine Tuil nous fait la visite guidée de son appartement où les livres s’empilent littéralement du sol au plafond. L’écrivaine commence par nous faire découvrir sa bibliothèque (2’52) et celle de ses enfants (6’50). 

“Pour moi, la littérature nous aide à vivre et à affronter certaines épreuves de la vie, à appréhender l'existence.” 

Karine Tuil parle ensuite de son lien avec les écrits d’Annie Ernaux (12’22) et de sa certitude que l’on écrit contre son milieu (14’22). L’autrice nous raconte comment La Supplication de Svetlana Alexievitch l’a ébranlée (21’14) et explique ce qui, selon elle, fait la beauté de cet ouvrage (23’32). “Tous les livres qui racontent la société, qui racontent le réel, qui racontent la violence du monde m'intéressent. Quels que soient les univers” (24’37)

Enfin, Karine Tuil nous parle de sa fascination pour Maggie Nelson, qu’elle qualifie d’audacieuse et de transgressive dans ses écrits (29’00). Pour l’écrivaine française, sa consoeur américaine met en lumière le manque de liberté dans les livres en France (33’30).  “Je regrette qu'on cherche, en France, à autant définir les choses parce que pour moi la littérature, on ne devrait pas pouvoir la définir. [...] on doit pouvoir garder cet espace de liberté totale” (33’00)

Au micro de Clémentine Goldszal. 
Maud Benakcha était à l'édition et à la coordination.  Amel Almia était au montage et Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Pauline Thompson a composé la musique. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Le Book Club #8

Dans cet épisode, Karine Tuil recommande notamment L'écriture comme un couteau d’Annie Ernaux publié chez Folio. Un entretien intime avec Frédéric-Yves Jeannet. Venez nous retrouver pour en parler avec nous!

La huitième rencontre littéraire aura lieu le 29 octobre, à partir de 19h00, dans la librairie Shakespeare and Company au 37 rue de la Bûcherie dans le cinquième arrondissement de Paris. Pour que les conversations soient les plus riches possibles, le nombre de places est limité. Nous avons sincèrement hâte de vous y voir!


Diglee : "Quand je lis quelqu’un, j’aime bien aller sur ses traces"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Lire, pour l’autrice et illustratrice Diglee, c’est mener une enquête. “Quand je lis des romans, je retrace ce qu’il y a de vrai dans le roman.” (23’35) “Ça ne m’intéresse pas de lire une histoire créée de toute pièce.” (24’00)

Dans ce quatrième épisode du Book Club, Diglee nous entraîne dans sa bibliothèque “toute en bazar” (2’45). On y trouve en vrac des recueils de poésie, des livres qu’elle a illustrés, mais aussi des cartes postales anciennes et – plus surprenant encore – une boule de cristal. Beaucoup d’œuvres de sa collection ont été écrites par des femmes, et pour cause : la bibliothèque de Diglee est un temple en leur honneur. “Les prêtresses, ce sont les femmes chez moi : elles sont saluées, priées, louées.” (10’01).

Férue de poésie, Diglee explique avoir un rapport instinctif aux mots : “En lisant un poème, je vais très souvent avoir envie de faire une image.” (4’10) Dans le cadre de son travail artistique, elle trouve régulièrement son inspiration dans l’œuvre des poétesses qu’elle admire : “Je vais à la chasse aux femmes qui écrivent de la poésie, et chaque mois je les illustre.” (3’45)

Ce sont d’ailleurs trois livres de femmes que Diglee recommande : Inceste d'Anaïs Nin, la correspondance de George Sand et Alfred de Musset et Mon évasion de Benoîte Groult. Des ouvrages à teneur autobiographique qui ont permis à l’autrice de plonger dans la vie intime de ces trois femmes qu’elle admire: “Ce qui m’intéresse, c’est la vraie vie des gens, et ce qu’ils et elles ont à dire sur leur vie.” (21’50)

Ces trois autrices fascinent Diglee. Elle cherche inlassablement à rassembler des traces de leur passage sur terre, notamment les éditions originales signées. “Ça me bouleverse”, explique-t-elle, les larmes aux yeux. (6’30) C’est d’ailleurs en lisant George Sand, qui avait entamé un voyage en Italie avec Musset en 1833, que Diglee a décidé de se rendre elle aussi à Venise. “J’avais besoin d’être dans l’endroit où ça s’est passé.” (29’30)

Dans cet épisode, Diglee raconte que ces autrices l’ont apaisée, lui ont permis de gagner en confiance, et lui ont donné envie de s’affranchir de certaines normes sociales et sexuelles. Elle souhaite désormais leur faire honneur, afin qu’elles soient reconnues comme aussi talentueuses que leurs homologues masculins. “Aujourd’hui je suis complètement décomplexée de me dire que, pour le moment, j’ai besoin de porter les femmes qui écrivent. Les auteurs hommes n’ont pas besoin de mon soutien.” (42’51)

Cet épisode du Book Club est sponsorisé par Audible. Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Maud Ventura et Iris Ouedraogo, qui était également en charge de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Soundcloud, Spotify

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #4

Diglee nous recommande particulièrement Mon évasion de Benoîte Groult, publié aux éditions Grasset. Nous parlerons lors du 4e événement du Book Club de cette autobiographie dans laquelle l'écrivaine revient sur son enfance, sa vie de femme et son engagement féministe tardif.

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail!
Cette quatrième édition du Book Club aura lieu le mardi 3 septembre à partir de 19h30 chez Les Mots, 4 rue Dante à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées. Nous espérons vous y voir!