Marie-Aude Murail : "Je ne veux pas être lue, je veux être relue"

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JULIETTE LÉVEILLÉ

Avez-vous récemment relu un livre qui vous avait bouleversé.e étant enfant ? Aujourd’hui, avec quelques années ou décennies de plus, l’avez-vous redécouvert avec la même euphorie ou avait-il perdu toute sa saveur? Dans cet épisode du Book Club, l’autrice Marie-Aude Murail décrit cette double lecture” (16’50) avec d’un côté des yeux d’enfants et de l’autre la compréhension d’adulte. Pour elle, “quel que soit ton âge, tu dois t’autoriser cette lecture naïve parce qu’autrement tu vas perdre toute ta fraîcheur et la fraîcheur de l’histoire” (17’20)

Pour cet entretien avec Maud Ventura, l’écrivaine a choisi trois lectures qui retracent son parcours de lectrice au fil des âges : comme enfant, adolescente et jeune femme. Elle présente: Tintin au Tibet de Hergé aux éditions Casterman, Lorenzaccio d’Alfred de Musset aux éditions Gallimard et L’Ami Commun de Charles Dickens aux éditions Gallimard. 

Depuis son adolescence, Marie-Aude Murail a un attachement tout particulier pour Charles Dickens. Une adulation telle, qu’elle se rappelle, mi amusée, mi honteuse qu’elle a volé deux de ses livres dans la bibliothèque de son père. “J'ai appris avec Dickens qu'un livre était fait pour rire, pleurer, avoir peur, pour vouloir savoir la suite. C'est lâcher la bride à toutes ses émotions” (34’10). 

Les ouvrages de l’écrivain anglais ne sont pas les seuls à avoir une place privilégiée dans la maison de Marie-Aude Murail. Si elle n’a pas besoin de posséder tous les livres, les albums jeunesse sont bien les seuls dont elle ne peut pas se séparer. “C’est des objets d’art, des souvenirs, des morceaux de vie. Ces livres ont été tellement lus...” (07’30). 

Marie-Aude Murail a grandi entourée de filles et de femmes. Pourtant, en classe, aucune femme écrivaine n’était citée. Elle prend donc les choses en main en classe de première: “La fois où j'ai entendu parler d'une femme, c'est parce que j'ai demandé à faire un exposé. J'ai levé la main et j'ai dit “Est-ce que je peux faire un exposé sur Colette ?” (41’19). 

Aujourd’hui autrice jeunesse, Marie-Aude Murail se questionne. Pour ne pas invisibiliser les femmes dans les histoires et ne pas perpétuer les stéréotypes de genre, l’autrice porte une grande attention à son écriture et à la réécriture de ses oeuvres. C’est notamment grâce à sa fille qu’elle a pu se “rééduquer” sur ce qu’est une femme. “En tant que créatrice, je sentais ce plafond de verre et toutes ces choses là. Mais peut être qu'il fallait que j'aille plus profondément dans mon inconscient et dans ces choses que j'avais entérinées” (20’31).

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le prochain club de lecture aura lieu en 2020! Nous vous tenons au courant très rapidement du lieu et de l’oeuvre dont nous parlerons! Belle fin d’année!



Pomme : “Je ne pensais pas qu’une BD aurait un tel impact dans ma vie”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Avez-vous déjà mesuré votre bibliothèque en taille de chien ? Non ? Alors ça sera une première parce que c’est ce que nous faisons dans cet épisode du Book Club. Notre invitée, la chanteuse Pomme, détient une bibliothèque minimaliste que nous avons eu la chance de visiter: Ca fait la taille d’un petit chien, un beagle” (00’07). En attendant d’avoir “une grande maison avec une pièce dédiée aux livres(01’28), l’interprète de Sans toi respecte un cycle bien précis: dès qu’un nouveau livre rejoint sa pile de lectures, un autre est confié à un nouveau foyer. 

Au micro de Maud Ventura, elle recommande: Sorcières de Mona Chollet aux éditions Zones. Mais aussi Corps Sonores aux éditions Glénat de Julie Maroh, autrice de la bande-dessinée Le bleu est une couleur chaude, qui a inspiré le film La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Elle conseille enfin le recueil de poèmes Capitale de la douleur de Paul Eluard aux éditions Gallimard. 

Parmi les livres survivants de sa bibliothèque, certains sont signés d’autrices précédemment interviewées dans le Book Club : Rien ne s’oppose à la nuit et Jours sans faim de Delphine de Vigan et la bande-dessinée Libres! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels de Diglee. Vous avez d’ailleurs peut-être eu la chance de rencontrer cette dernière au club de lecture que nous organisons deux fois par mois

Outre le chant et la lecture, la chanteuse Pomme s’exerce à la sorcellerie: “Je fais des trucs de magie blanche en cachette” (06’55)

Après sa Terminale L, où elle doit découvrir, retenir et analyser des centaines de pages, elle cesse totalement de lire.  Ce sont les poèmes qui lui redonnent le goût de la littérature (05’00). Le tout premier [recueil de poèmes] que j'ai acheté s'appelle Mèches de Sébastien B.Gagnon. C'est des petits poèmes de maximum dix lignes. Ca m'a aidé à reprendre la lecture” (05’30). 

Nous apprenons au fil de la discussion autour du livre Sorcières de Mona Chollet que la jeune femme de 23 ans a toujours voulu avoir un enfant. Moi, j’avais l’impression que mon existence n’aurait du sens que si j’avais un enfant” (15’48). Elle exprime cette envie irrépressible d’être mère dans sa chanson Grandiose tiré de son album Les failles, qu’elle a bien voulu interpréter pour nous (17’20). 

En pleine promotion de son nouvel album, elle prend le parti de parler de son homosexualité. Si moi j'en parle pas alors que j'ai une voix, qui représente les lesbiennes dans l'espace public ?” (27’14). Un choix qu’elle sait nécessaire pour la société mais qui n’a pas été évident à prendre: “Mon seul souhait, c'est de pouvoir écrire des chansons qui parlent de ma vie sans avoir à me justifier” (31’25).

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #11

Pour cette onzième rencontre littéraire nous parlerons de Sorcières de Mona Chollet.

Nous vous donnons rendez-vous chez nous à Louie Media au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le onzième arrondissement de Paris à partir de 19h30.





Laura Nsafou : "Il y a un enjeu de représentation dans la littérature"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

C’est majoritairement de la littérature afro qui occupe les étagères de l’autrice Laura Nsafou, également connue sous le pseudo de Mrs Roots, un nom tiré de son blog. Dans ce dixième épisode du Book Club, elle présente: À nos humanités révoltées de Kiyémis, un recueil de poèmes qui n’est actuellement plus disponible mais sera réédité en janvier 2020, Wild Seed d’Octavia Butler aux éditions Grand Central Publishing (actuellement non traduit en français) et In-Humus de Linnea Sterte aux éditions de la cerise. 

Au micro de Gladys Marivat, Laura Nsafou nous fait la visite de sa bibliothèque dans son nouvel appartement. “Le premier but, c’était de sortir tous les livres de mes cartons et de les mettre dans ma bibliothèque pour ne pas les abîmer” (00’19).

L’autrice parle de son engagement afroféministe (04’56) et nous dit ce qui l’a amenée à se renseigner sur ce mouvement (09’06). 

Elle nous raconte également comment, avec le livre de Frantz Fanon Peau noire masques blancs, elle s’est sentie pour la première fois représentée dans un livre (11’07). “Comment ça se fait que ce n’est qu’à 20 ans que je trouve un bouquin qui me représente?” (12’05).

On découvre le rôle qu’a joué Kiyémis, poétesse précédemment interviewée dans le Le Book Club, dans la publication de l’un des premiers romans de Laura Nsafou : A mains nues, aux éditions Synapse (13’33). Mrs Roots affirme que lire À nos humanités révoltées est une “vraie expérience de lecture” (18’17). 

Dans cet épisode, l’autrice afroféministe évoque aussi le mouvement panafricain abordé dans Wild Seed d’Octavia Butler (25’18). 


Cet entretien a été mené par Gladys Marivat. Maud Benakcha était à l’édition et à la coordination. Maële Diallo a fait le montage. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.
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Le Book Club #10

Nous vous organisons une soirée spéciale poésie en compagnie des autrices Laura Nsafou et Kiyémis !

La dixième rencontre littéraire aura lieu le mardi 26 novembre, à partir de 19h30 au Reid Hall Columbia Center, 4 rue de la Chevreuse dans le sixième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite pour être certain.e d’avoir des places ! Le nombre est limité pour que les conversations soient les plus riches possibles !

Sylvia Whitman : "Une femme qui a une puissance, ça fait peur aux autres"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Les livres sont mes journaux”. Cette phrase, c’est Sylvia Whitman qui la prononce. Elle est propriétaire de la librairie Shakespeare & Company, située à deux pas de Notre-Dame dans le quartier latin de Paris. Au micro de la journaliste Gladys Marivat, elle nous parle de trois livres qui l’ont marquée : Circé de Madeline Miller aux éditions Pocket, Frankissstein : A Love Story de Jeanette Winterson aux éditions Penguin Random House et Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli aux éditions de l’Olivier. 

Il y a des livres dans chaque pièce parce que je me sens tout de suite chez moi quand il y a des livres à mes côtés”. Dans ce neuvième épisode du Book Club, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Sylvia Whitman nous parle de littérature. Née à Paris à l'Hôtel Dieu en face de Shakespeare & Co, la libraire a grandi en Angleterre avec sa mère, d’où son bel accent britannique. À 21 ans, elle retourne auprès de son père, George Whitman, fondateur de la librairie Shakespeare & Company. Passionnée par le théâtre, son père lui a un jour dit : Mais tu peux être la star ici, à la caisse !. Il lui transmet le goût du métier et une vision poétique de Paris. Sous le charme des murs de la librairie, qui datent du 17e siècle, elle lui succède en 2006.  

Maniaque” de l’ordre alphabétique, ses livres sont soigneusement rangés et occupent tous les recoins de son appartement. Elle plaisante en disant : “C’est un peu mieux que chez mon père ! Quand il vivait au troisième étage de la librairie, il n’y avait même pas de fenêtres parce qu’il les avait bloquées avec des étagères”

La libraire nous parle de sa routine du matin (5’) et de son histoire d’amour avec la lecture (10’40). “Jeanette Winterson, une écrivaine [dont] j’ai choisi [de vous parler] aujourd’hui, a dit que le matin il faut commencer par un poème parce que c’est l’équivalent d’un expresso pour le cerveau.” 

Accompagnée de sa tasse de thé, Sylvia Whitman détaille le “monde fascinant” dans Circé de Madeline Miller (15’40), qui l’a amenée à réfléchir à la figure de la sorcière (19’40). Et elle nous explique en quoi Frankissstein de Jeanette Winterson (25’13) et Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli (35’) sont des livres politiques et urgents à lire. 

Cet entretien a été mené par Gladys Marivat.  Pauline Thomson a composé la musique. Maud Benakcha était à l'édition et à la coordination. Maële Diallo était au montage et Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #9

Dans ce nouvel épisode du Book Club, Sylvia Whitman recommande notamment Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli. Venez nous retrouver pour en parler pendant la soirée club de lecture !

La neuvième rencontre littéraire aura lieu le mardi 12 novembre, à partir de 19h30 Chez Simone, au 226 rue Saint-Denis dans le deuxième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite pour être certain.e d’avoir des places ! Le nombre est limité pour que les conversations soient les plus riches possibles !

Karine Tuil : "En littérature, je suis contre l'idée d'un bon goût"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Karine Tuil est écrivaine. Dans ce huitième épisode du Book Club, elle nous fait découvrir sa bibliothèque et présente trois livres qui lui sont chers: L’Ecriture comme un couteau d’Annie Ernaux chez Folio, La Supplication de Svetlana Alexievitch aux éditions JC Lattès et Une partie rouge de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol. 

La présence des livres autour de moi me rassure. Il faut qu'il y en ait par terre, sur les tables… C'est une présence rassurante.” Au micro de la journaliste Clémentine Goldszal, Karine Tuil nous fait la visite guidée de son appartement où les livres s’empilent littéralement du sol au plafond. L’écrivaine commence par nous faire découvrir sa bibliothèque (2’52) et celle de ses enfants (6’50). 

“Pour moi, la littérature nous aide à vivre et à affronter certaines épreuves de la vie, à appréhender l'existence.” 

Karine Tuil parle ensuite de son lien avec les écrits d’Annie Ernaux (12’22) et de sa certitude que l’on écrit contre son milieu (14’22). L’autrice nous raconte comment La Supplication de Svetlana Alexievitch l’a ébranlée (21’14) et explique ce qui, selon elle, fait la beauté de cet ouvrage (23’32). “Tous les livres qui racontent la société, qui racontent le réel, qui racontent la violence du monde m'intéressent. Quels que soient les univers” (24’37)

Enfin, Karine Tuil nous parle de sa fascination pour Maggie Nelson, qu’elle qualifie d’audacieuse et de transgressive dans ses écrits (29’00). Pour l’écrivaine française, sa consoeur américaine met en lumière le manque de liberté dans les livres en France (33’30).  “Je regrette qu'on cherche, en France, à autant définir les choses parce que pour moi la littérature, on ne devrait pas pouvoir la définir. [...] on doit pouvoir garder cet espace de liberté totale” (33’00)

Au micro de Clémentine Goldszal. 
Maud Benakcha était à l'édition et à la coordination.  Amel Almia était au montage et Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Pauline Thompson a composé la musique. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #8

Dans cet épisode, Karine Tuil recommande notamment L'écriture comme un couteau d’Annie Ernaux publié chez Folio. Un entretien intime avec Frédéric-Yves Jeannet. Venez nous retrouver pour en parler avec nous!

La huitième rencontre littéraire aura lieu le 29 octobre, à partir de 19h00, dans la librairie Shakespeare and Company au 37 rue de la Bûcherie dans le cinquième arrondissement de Paris. Pour que les conversations soient les plus riches possibles, le nombre de places est limité. Nous avons sincèrement hâte de vous y voir!


Céline Leroy : "Il y a des choses passionnantes qui se passent dans la littérature américaine aujourd'hui"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Si certain.e.s ne sont adeptes que de la langue de Molière, la traductrice Céline Leroy est tout aussi passionnée par la langue de Shakespeare. Elle y consacre sa carrière et quand Elisabeth Philippe la rencontre, elle traduit You can’t catch death [NDLR: La mort n’est pas contagieuse en français], mémoires de l’autrice Ianthe Brautigan. Elle est la fille de l’écrivain et poète Richard Brautigan, l’un des pionniers du mouvement littéraire Beat Generation,  qui a marqué la littérature américaine avec son oeuvre La pêche à la truite en Amérique, mêlant western, polar et poésie. C’est d’ailleurs cet écrivain qui pousse la traductrice à découvrir la littérature outre-atlantique: “Cette littérature a confirmé une espèce de passion, de rapport très intense et intime à une langue et à un territoire fantasmé [...] C’est l’évasion et en même temps c’est se sentir chez soi dans un truc complètement barré” (9’38). 

Dans cet épisode du Book Club, la traductrice Céline Leroy présente: Liens de sang d’Octavia Butler aux éditions Dapper, le catalogue d’exposition Alice Neel, peintre de la vie moderne aux éditions Fonds Mercator et Bleuets de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol, traduit par notre invitée. Cette dernière confie s’être jetée sur Bleuets pour en faire la traduction. “Je ne savais pas si le Sous-sol avait acheté Bleuets donc je leur ai écrit pour dire: “Je ne sais pas ce que vous faites avec Bleuets mais si jamais, au cas où, par miracle, c’était possible de…” Et en fait, c’était possible de…” (27’38). Ayant eu l’opportunité “d’avoir le nez très près du texte” (33’50), Céline Leroy décrit une oeuvre finement menée, unique et réjouissante.  

Depuis quelques temps, Céline Leroy traduit surtout des autrices engagées comme Jeanette Winterson ou encore Rebecca Solnit. “Il se passe quelque chose au niveau de la littérature, notamment écrite par des femmes. Elles font des choses différentes. La littérature afro-américaine propose des choses incroyables. La littérature queer, transgenre, il y a des choses formidables” (29’48). Des écrits “formidables” qui lui permettent de découvrir de nouvelles voix. Des voix singulières qui racontent le monde qui nous entoure. 

Cet entretien a été mené par Elisabeth Philippe. Amel Almia a fait le montage. Iris Ouedraogo était en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Soundcloud, Spotify

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Le Book Club #7

Dans cet épisode, Céline Leroy recommande tout particulièrement Bleuets de Maggie Nelson, publié aux éditions du Sous-sol. L’autrice se demande s’il est possible de tomber amoureux.se d’une couleur. Un livre traduit en français dix ans après sa parution aux États-Unis. Nous en parlerons lors du 7e événement du Book Club.

Venez nous y rejoindre !

Cette septième rencontre littéraire aura lieu le 15 octobre, à partir de 19h30, au club Business O Féminin au 8 Rue du Cherche-Midi, dans le sixième arrondissement de Paris. Afin d’avoir le maximum d’échanges possibles, les places sont limitées. On a hâte de vous y retrouver !

Kiyémis : "90 % de ma bibliothèque, c'est des femmes noires"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Dans cet épisode, Kiyémis, autrice afroféministe, nous recommande trois ouvrages: Salt. de Nayyirah Waheed, Écrire l'Afrique-Monde, ouvrage collectif sous la direction de Achille Mbembe et Ne suis-je pas une femme? de bell hooks.

Au micro de Gladys Marivat.

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Le Book Club #6

Dans cet épisode, Kiyémis nous recommande particulièrement Ne suis-je pas une femme de bell hooks, publié aux éditions Cambourakis (titre original: Ain't I a woman). Nous parlerons lors du 6e événement du Book Club de cet essai dans lequel l'autrice décrit le processus de marginalisation des femmes noires. Un livre majeur du "Black feminism".

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie!
Cette sixième édition du Book Club aura lieu le 1e octobre, à partir de 19h30, chez Beaux-Arts magazine au 9 boulevard de la Madeleine à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées. Nous espérons vous y voir!

Diglee : "Quand je lis quelqu’un, j’aime bien aller sur ses traces"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Lire, pour l’autrice et illustratrice Diglee, c’est mener une enquête. “Quand je lis des romans, je retrace ce qu’il y a de vrai dans le roman.” (23’35) “Ça ne m’intéresse pas de lire une histoire créée de toute pièce.” (24’00)

Dans ce quatrième épisode du Book Club, Diglee nous entraîne dans sa bibliothèque “toute en bazar” (2’45). On y trouve en vrac des recueils de poésie, des livres qu’elle a illustrés, mais aussi des cartes postales anciennes et – plus surprenant encore – une boule de cristal. Beaucoup d’œuvres de sa collection ont été écrites par des femmes, et pour cause : la bibliothèque de Diglee est un temple en leur honneur. “Les prêtresses, ce sont les femmes chez moi : elles sont saluées, priées, louées.” (10’01).

Férue de poésie, Diglee explique avoir un rapport instinctif aux mots : “En lisant un poème, je vais très souvent avoir envie de faire une image.” (4’10) Dans le cadre de son travail artistique, elle trouve régulièrement son inspiration dans l’œuvre des poétesses qu’elle admire : “Je vais à la chasse aux femmes qui écrivent de la poésie, et chaque mois je les illustre.” (3’45)

Ce sont d’ailleurs trois livres de femmes que Diglee recommande : Inceste d'Anaïs Nin, la correspondance de George Sand et Alfred de Musset et Mon évasion de Benoîte Groult. Des ouvrages à teneur autobiographique qui ont permis à l’autrice de plonger dans la vie intime de ces trois femmes qu’elle admire: “Ce qui m’intéresse, c’est la vraie vie des gens, et ce qu’ils et elles ont à dire sur leur vie.” (21’50)

Ces trois autrices fascinent Diglee. Elle cherche inlassablement à rassembler des traces de leur passage sur terre, notamment les éditions originales signées. “Ça me bouleverse”, explique-t-elle, les larmes aux yeux. (6’30) C’est d’ailleurs en lisant George Sand, qui avait entamé un voyage en Italie avec Musset en 1833, que Diglee a décidé de se rendre elle aussi à Venise. “J’avais besoin d’être dans l’endroit où ça s’est passé.” (29’30)

Dans cet épisode, Diglee raconte que ces autrices l’ont apaisée, lui ont permis de gagner en confiance, et lui ont donné envie de s’affranchir de certaines normes sociales et sexuelles. Elle souhaite désormais leur faire honneur, afin qu’elles soient reconnues comme aussi talentueuses que leurs homologues masculins. “Aujourd’hui je suis complètement décomplexée de me dire que, pour le moment, j’ai besoin de porter les femmes qui écrivent. Les auteurs hommes n’ont pas besoin de mon soutien.” (42’51)

Cet épisode du Book Club est sponsorisé par Audible. Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Maud Ventura et Iris Ouedraogo, qui était également en charge de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.

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Le Book Club #4

Diglee nous recommande particulièrement Mon évasion de Benoîte Groult, publié aux éditions Grasset. Nous parlerons lors du 4e événement du Book Club de cette autobiographie dans laquelle l'écrivaine revient sur son enfance, sa vie de femme et son engagement féministe tardif.

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail!
Cette quatrième édition du Book Club aura lieu le mardi 3 septembre à partir de 19h30 chez Les Mots, 4 rue Dante à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées. Nous espérons vous y voir!

Françoise Nyssen : "Les livres nous permettent de mieux comprendre l’autre"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Lire, pour Françoise Nyssen, c’est le rapport à l’autre (31’51). L’ancienne ministre de la culture et co-directrice de la maison d’édition Actes Sud explique pourquoi, pour elle, la lecture est une nécessité: J’ai l’intime conviction que ce que nous avons en nous et que nous ne pouvons exprimer nous empêche de vivre” (30’56). La littérature serait alors un moyen salvateur d’exprimer cette intériorité et de se reconnaître dans celle des autres : Aller vers l’autre en lisant des livres est une façon extraordinaire de vivre” (30’47)

Sa maison est à l’image de sa vie : consacrée aux livres” (3’14). Au micro de la journaliste Élisabeth Philippe, Françoise Nyssen nous recommande trois romans : L'année de la pensée magique de Joan Didion, L'espèce fabulatrice de Nancy Huston et Un monde flamboyant de Siri Hustvedt.

L’ancienne ministre de la culture raconte pourquoi L’espèce fabulatrice de Nancy Huston est le roman qu’elle a le plus conseillé lorsqu’elle était au gouvernement: ce livre dit combien on est l’histoire qu’on nous raconte et on se développe avec cette fiction là (14’52). Françoise Nyssen est convaincue du pouvoir politique de la littérature : Si, au lieu de lire toujours les mêmes essais, les mêmes articles ou les mêmes dossiers, l’ensemble de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui décident lisaient plus de romans qui nous permettent de mieux comprendre l’autre, peut être qu’il y aurait moins de guerres” (17’41)

L’éditrice parle avec émotion du roman L’année de la pensée magique de Joan Didion, à travers lequel l’autrice américaine développe “une spiritualité de l’absent” (28’25). Pour Françoise Nyssen, c’est un livre qui aide à traverser le deuil et à prendre conscience du deuil” (28’06)

Cet entretien a été mené par Élisabeth Philippe. Pauline Thompson a composé la musique. Maud Ventura était à l'édition et à la coordination. Maële Diallo a effectué le montage. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef. 

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #3

Françoise Nyssen nous recommande particulièrement L'année de la pensée magique de Joan Didion, publié aux éditions Grasset (titre original: The year of magical thinking pour celles et ceux qui préfèrent lire en V.O). Nous parlerons lors du 3e événement du Book Club de ce livre rédigé par l’autrice peu après la mort de son mari. Elle y décrit la souffrance de l’absence, mais aussi sa rédemption personnelle grâce à la littérature.

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail!


Cette troisième édition du Book Club aura lieu chez le mardi 20 août à 19h30 chez My Little Paris, 13 boulevard de Rochechouart à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées.

Nous espérons vous y voir!

Françoise Vergès : "Les histoires comptent toujours dans les communautés"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Dans cet épisode, c'est la politologue Françoise Vergès qui nous ouvre sa bibliothèque et nous recommande trois ouvrages.

Trois livres politiques et engagés, dont un seul en français : De nos Frères Blessés, de Joseph Andras, un roman de la japonaise Yoko Tawada, The last children of Tokyo, et Theory un roman de la canadienne Dionne Brand.

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Le Book Club #2

La chercheuse nous invite à lire De nos frères blessés de Joseph Andras. Ce roman revient sur la vie de Fernand Iveton. Cet ouvrier indépendantiste et communiste a été condamné à la peine capitale pour avoir déposé une bombe dans son usine à Alger, en 1956. Il ne fera aucune victime mais sera exécuté quelques mois plus tard. L’auteur revient sur la vie de cet homme épris de liberté et nous interroge sur les notions de justice et de récit national.

Un ouvrage dont nous parlerons lors du 2e événement du Book Club, venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail.

Cette deuxième édition du Book Club aura lieu le mardi 6 août à l’appartement Seasonly, 2 Rue de la Lune, 75002 Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont très limitées.

Nous avons hâte de vous y voir!

Delphine de Vigan : “Certains livres m’ont ouvert des portes”

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Delphine de Vigan est écrivaine, scénariste et réalisatrice. Au micro de Clémentine Goldszal, elle nous fait découvrir sa bibliothèque et nous présente trois livres qui l’ont marquée. Trois oeuvres littéraires écrites par des femmes : L’Empreinte d’Alex Marzano-Lesnevich aux éditions Sonatine, Le Présent Infini s’arrête de Mary Dorsan aux éditions POL et Tropique de la violence de Nathacha Appanah aux éditions Gallimard. 

Pour moi écrire, c’est trouver sa propre langue sans cesse et tenter, si possible, de la préserver si tenté qu’on l’a trouvé. Dans ce premier épisode du Book Club, Delphine de Vigan nous fait visiter sa bibliothèque, partiellement composée de livres de sa grand-mère et de sa mère. Elle nous explique comment ces livres, qu’elle chérit tant, l’aident parfois dans la construction de ses propres oeuvres littéraires (7’25). Elle évoque aussi sa peur d’être influencée par une voix qui n’est pas la sienne dans ses périodes d’écritures (9’55). 

Puis, l’écrivaine nous raconte sa rencontre avec l’autrice de L’Empreinte, Alex Marzano-Lesnevich, comment elle s’est jetée sur son livre (13’44) et les similarités avec son roman Rien ne s’oppose à la nuit, publié aux éditions JC Lattès (19’43). Je suis intimement convaincue que le fait que ce livre (Rien ne s’oppose à la nuit) existe, désamorce en partie toutes ces choses qui hantent les familles, tous ces secrets, tous ces non-dits qui hantent les familles et les rongent(20’07) 

Delphine de Vigan nous dit pourquoi Le Présent Infini s’arrête de Mary Dorsan est un récit qui dérange mais aussi à quel point il est juste (22’13) et comment ces livres peuvent changer le regard du lecteur (26’52). 

Enfin, l’écrivaine française raconte comment Tropique de la violence de Nathacha Appanah a rythmé son été (30’40), la complexité du processus d’adaptation cinématographique de ce livre, comment faire pour ne pas perdre la beauté d’une oeuvre littéraire quand on passe de l’écrit à l’image (33’53) et en quoi Tropique de la violence est un livre politique. 

Cet entretien a été mené par Clémentine Goldszal. Pauline Thompson a composé la musique. Maud Ventura était à l'édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Le Book Club #1

La romancière recommande particulièrement L'Empreinte d'Alex Marzano-Lesnevich. Un livre de non fiction bouleversant qui raconte, en parallèle, l'histoire d'un homme accusé du viol et du meurtre d'un enfant et condamné à mort par la justice américaine, et l'histoire personnelle de l'autrice, victime d'abus dans son enfance. Un ouvrage dont nous parlerons lors du 1er événement du Book Club, venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail.

Cette première édition du Book Club aura lieu le mardi 23 juillet à 20h30 à l'Appartement Sézane, 1 Rue Saint-Fiacre, 75002 Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont très limitées.
Nous espérons vous y voir!