Clara Ysé : "Parfois il y a des choses que l’on ne comprend pas"

Dodécaphonisme: après avoir fait huit ans de solfège, parlé à tout Louie Media et téléphoné aux parents musiciens d’une des membres de l’équipe… Je peux dire que je ne suis pas plus avancée pour vous donner une explication courte et précise du dodécaphonisme. Ce qu’il faut retenir c’est que c’est une technique de composition musicale qui a été une vraie révolution au début du XXe siècle. 

Cette révolution a fait “événement”. Et c’est là toute la force de ce que nous apprend la musicienne Clara Ysé dans ce quatrième épisode du Book Club spécial confinement via le livre qu’elle nous conseille: L’être et l’événement d’Alain Badiou. “Je crois que ce qui m’a aidée à vivre” raconte-t-elle “et ce qui m’a pas mal bouleversée c’est l’idée que parfois, il y a des grands événements qui arrivent dans plusieurs domaines. Badiou distingue quatre domaines: qui sont du coup l’amour, la politique, les mathématiques et les arts. Et pour lui un événement c’est quelque part quelque chose qui arrive et au moment où il arrive on n’a pas le langage pour comprendre ce qui est arrivé”. Lorsque toutes les révolutions sont nées: le cubisme, le dadaïsme, l’art contemporain, la majorité disait: “ce n’est pas de l’art!”, parce qu’ils n’avaient pas encore les mots pour décrire ce qu’ils voyaient.

Avec l’invention du dodécaphonisme, les inventeurs puis leurs successeurs ont, compris ou plus précisément ont senti qu’ils ne pourraient plus faire de la musique de la même manière. “Je trouve ça hyper beau de penser que les grands tournants, que les grands mouvements, que les choses qui font date dans un langage, comme la musique, en fait ont fait autant date […] pour l’arrivée de l’événement que pour la fidélité événementielle qui est opérée par ceux qui sentent qu’ils ne peuvent pas continuer à faire, qu’à être dans le langage de la même manière qu’avant.” Cette réflexion digérée par Clara Ysée mais faite initialement par Alain Badiou dans ses recherches, peut être transposée à toutes les révolutions que nous ne comprenons pas encore aujourd’hui mais qui paraîtront évidentes aux yeux et aux oreilles des prochaines générations. 

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Tristan Mazire a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Le monde s’est dédoublé est le dernier EP de la musicienne Clara Ysé. 

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Morgane Ortin : “faire accoucher les gens de leurs mots d’amour”

Vous nous accompagnez naviguer à travers les mers? Pendant une dizaine de minutes nous vous emportons hors de chez vous pour traverser les océans à la recherche de l’amour et de soi. Rien que ça! 

Dans ce troisième épisode spécial confinement, c’est Morgane Ortin, la fondatrice du compte instagram Amours Solitaires qui s’est enregistrée, chez elle, pour nous parler d’un roman qui l’a “accompagnée pendant des longs et des longs et des longs mois de travail et d’analyse. Et j’aime bien aujourd’hui le relire et pouvoir relire tout ce que j’ai pensé aussi au moment où je l’ai lu pour la première fois et où je l’ai étudié”. Ce livre, c’est Le Marin de Gibraltar de Marguerite Duras: “ Ça raconte l’histoire d’une femme qui est très riche, qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie. Elle s’ennuie quand même beaucoup et en fait elle navigue à la recherche d’un marin avec qui elle a passé une seule nuit, qui est parti au petit matin mais dont elle est tombée folle amoureuse”

Un choix de lecture qui apaise Morgane Ortin: Je crois que j’avais besoin de quelque chose qui m’était familier pour me rassurer. Vous savez comme quand on regarde plusieurs épisodes d’une série parce qu’on est déjà accoutumé.e.s aux personnages et que ça nous donne un sentiment rassurant et réconfortant de pouvoir les revoir”. Et vous, quel est votre livre réconfortant?

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Morgane Ortin est la fondatrice du compte instagram Amours Solitaires. Elle est également l’autrice des deux livres qui portent le même nom et qui a donné naissance à une série.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Sylvie Hoarau : “C’est très dérangeant d’avoir ce point de vue là”

Perverse. C’est de cette manière qu’a été décrite l’héroïne du roman Lolita de Vladimir Nabokov à sa publication en 1959. Pervers serait certainement le terme que l’on utiliserait aujourd’hui pour définir l’homme, beau-père et protagoniste de ce roman. Lolita est un roman qui plaît mais qui a toujours dérangé. À l’époque pour l’hypersexualisation de son héroïne, aujourd’hui pour des questions de violence et de pouvoir d’un homme, d’un adulte sur une jeune fille. 

Pour son auteur, Vladimir Nabokov, il n’y a jamais eu de doutes sur ses intentions de romancier: “Lolita est une jeune fille de 12 ans alors que Monsieur Humbert est un homme mûr et c’est l’abîme entre son âge et celui de la fillette qui produit le vide”. 

C’est un livre qui a fait scandale et qui pose question” Dans ce deuxième épisode spécial confinement, la chanteuse et compositrice Sylvie Hoarau du groupe Brigitte oscille entre deux états. Il y a l’admiration pour l’auteur: J’étais vraiment fascinée par Nabokov lui-même en me demandant mais quel esprit, comment… d’où sort une idée pareille d’abord de dépeindre cet amour sans aucune empathie pour l’objet de son amour -ce qui est quand même un peu étrange- et puis beaucoup d’humour aussi dans les situations… Et il y a la répulsion: “Je me souviens que ma fille avait 15 ans je crois quand j’ai lu ce livre. Et il y a des moments j’ai dû m’arrêter de lire parce que j’étais trop dérangée par le propos. La manière dont il décrit la sensualité, cette attirance pour cette toute jeune fille.  C’est vraiment trop réaliste. Ça me mettait dans un état un peu d’angoisse. Je me disais, c’est possible qu’un homme d’un certain âge puisse avoir cette espèce de vision d’une très jeune fille donc ça me mettait très mal à l’aise. » Mais Lolita est un roman, une fiction. Et n’est-ce pas le rôle des romans de dérouter souvent, de déranger parfois et de in fine poser questions ? Cet épisode, c’est toute cette question et toute la réflexion de Sylvie Hoarau. 

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Le dernier album des Brigitte s’appelle Toutes Nues.

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Myriam Leroy : "c’est en lisant “Un roman russe” que je me suis dit que, moi aussi, j’étais peut-être capable d’écrire"

Pendant ce confinement, le Book Club ne s’arrête pas! Au contraire, nous nous sommes dit que vous auriez encore plus besoin d’écouter des recommandations littéraires de toutes ces femmes, toutes ces grandes lectrices qui nous inspirent. 

Pendant toute cette période, des autrices, des musiciennes, des journalistes... vont enregistrer des notes vocales pour nous immiscer avec elles dans leur bibliothèque. La première femme à avoir joué le jeu est la journaliste et autrice Myriam Leroy. Elle nous décrit sa bibliothèque et ses lectures depuis chez elle, en Belgique.

Elle nous recommande Un roman russe d’Emmanuel Carrère: “Il y a des bouquins hyper brillants, très intelligents, des chefs-d’oeuvre que je trouve écrasants et qui font assez vite disparaitre ma propre envie d’écrire. Parce que je ne me sens pas à la hauteur. Et par contre il y a des bouquins qui sont tout autant des chefs-d’oeuvre, qui sont tout autant brillants et qui me stimulent. (…) Quand je lis Virginie Despentes, je trouve ça tellement brillant que ça m’écrase. Quand je lis Emmanuel Carrère, je trouve ça tellement brillant que ça me donne envie d’écrire.”

Myriam Leroy est journaliste et autrice. N’hésitez pas à découvrir ses deux derniers romans: Ariane et Les yeux rouges. Bonne lecture!

Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. 

Marion Girard est responsable de productions, Maureen Wilson, responsable éditoriale. Mélissa Bounoua est directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com

Rebecca Manzoni : "J'écris parce qu'on n'avait plus rien à se dire"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Entre un téléphérique jouet, des baguettes de batterie et un tipi d’enfant se dresse la bibliothèque vivante de Rebecca Manzoni, journaliste à France Inter. Chez elle, les livres se baladent sur le sol comme une trace des pérégrinations de toute sa famille. Depuis des années, elle a pris l’habitude de vivre ses livres: de les corner, de les recopier… que ce soit pour se souvenir, ou pour lui donner de l’inspiration. Dans sa chronique Pop N' Co elle fait entendre le monde à travers la musique. Et comprendre le monde, c’est l’un de ses leitmotiv. Pour se faire, elle lit beaucoup d’auteur.ice.s actuel.le.s : “C’est important de lire les livres d’auteurs contemporains pour savoir ce qu’il se passe, en tout cas pour avoir accès à des mondes que je n’ai pas l’occasion de fréquenter.” (30:33). 

Avec La place d’Annie Ernaux, le livre qu’elle présente dans ce dix-huitième épisode du Book Club, elle nous parle d’héritage: de monde qui a été et qui n’est plus vraiment, de traditions, d’éloignement et de déceptions jamais cicatrisées. Malgré l’importance que ce livre a dans sa vie, ça n’a pas été l’amour au premier regard. C’est au lycée qu’elle le découvre: ”Je suis complètement passé à côté de ce livre au début, je l’ai lu scolairement, car c'est quand même pas un livre très aimable.”(10:35)

Ce livre, qu’elle a relu par la suite, est alors devenu fondamental pour elle: “c’est un livre tellement important pour moi qu’il faut que les mots soient justes, je ne voudrais pas la trahir, Annie Ernaux”(11:42).

Cette autobiographie incarne le concept de transfuge de classe: le fait pour une personne de changer de milieu social au cours de sa vie. L’autrice Annie Ernaux y parle de son père. C’est “l’histoire de la vie de cet homme, d’un milieu populaire”(12:43) et de l’autrice/narratrice qui ”va prendre ses distances [avec ce milieu], mais c’est une souffrance” (12:56) résume Rebecca Manzoni.

Si la journaliste a choisi de nous parler de La Place, c’est qu’elle se sent très proche du vécu d’Annie Ernaux et de ce qu’elle décrit, que ce soit dans les relations entre les membres de sa famille ou du sentiment de trahison que ressent son père face au statut de transfuge de sa fille. C’est un livre qui l’a marquée car; “c’est quelque chose qui me touche énormément” (18:20), “mon père venait vraiment d’un milieu social tel qu’elle elle le décrit, avec l’immigration italienne en plus”, (21:53) et même si mon père est venu très régulièrement chez moi, je pense qu’il y avait cette idée de “tu ne me comprends plus, tu t’es trop éloignée”. (23:21)

Cet épisode a été mené et présenté par Agathe le Taillandier. Le montage, l’édition et la coordination ont été réalisés par Maud Benakcha. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix. La musique est de Pauline Thomson.

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Marina Rollman : "La littérature te réconcilie avec l’idée que la tristesse c’est chouette aussi"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

On se sépare des gens comme on se sépare des livres: dans la douleur et la nostalgie. On tourne cette dernière page en essayant de faire durer le plaisir, en profitant de la délicatesse de chaque mot, de la force de la syntaxe et de la complexité des personnages. A la différence près que les relations ne peuvent pas toujours être reconstruites, alors que nous pouvons relire sans fin les livres. Mais: “C'est ça qui est beau, de se dire "ça ne dure pas" donc kiffez ces plaisirs terrestres”.(12’55)

L'humoriste Marina Rollman, que l’on entend au micro de Maud Ventura, nous dévoile son livre - Un bonheur parfait  de James Salter. Ce roman, elle l’a ouvert pour la première fois à 20 ou 21 ans: “dans le bus.” (10’22) et, depuis il ne l’a pas quittée. Ce livre trace l’histoire d’un couple d’américains que l’on suit tout au long de leur vie, soit pendant une quarantaine d’années. Du point de vue de Marina Rollman, c’est un livre sur la beauté du quotidien, ce genre de livres qui “font apprécier la vie” (10’43) et ces auteurs ou ces artistes qui permettent de “mieux voir"  (10’53) 

"Ca ne rend pas le monde beau, ça aiguise mon oeil" (11’20)

Marina Rollman qui “essaie d’être quelqu’un de culturé mais [qui] n’y arrive pas toujours” (1’48) nous accueille dans sa bibliothèque rangée par langues “Je lis beaucoup en anglais, un peu trop je pense, mon vocabulaire français s’est appauvri en fait”  (2’26). La raison de ce rangement est simple: "Parfois la littérature francophone m'impressionne, je ne sais pas par où entrer” (2’45)

A la fin de cette rencontre, ce qui nous reste, c’est notamment cette phrase de Marina Rollman: “Je trouve ça toujours très beau les gens qui arrivent à concilier un intellect fou avec quelqu’un avec qui tu as envie de passer une soirée” (2’17) C’est exactement ce que l’on s’est dit en la découvrant un peu plus, elle, dans sa bibliothèque et à travers ses lectures de femme “woke, social warrior [et] féminazie” (6’36): la sensation d’avoir passé un temps précieux avec une femme avertie, forte et engagée.

Vous pouvez également la retrouver sur scène dans son one-woman show Un spectacle drôle au théâtre de L’Oeuvre et dans ses chroniques sur France Inter.

Cet épisode a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Amel Almia. Maud Benakcha a été en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix. Cet épisode est présenté par Agathe Le Taillandier. 

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute: Apple podcast, Soundcloud, Spotify

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Louison : "Il ne fallait pas subir cette lecture, il fallait qu'elle soit un médicament"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Chez vous, où sont rangés vos livres? Sous un lit, un peu cachés? Dans le salon, à la vue de tou.te.s? A la cave parce que vous n’avez de la place nulle part ailleurs? Jusqu’à maintenant, dans le Book Club, nous nous sommes bien rendu compte que les choix de rangement des lectrices n’étaient pas uniquement décoratifs, qu’il y avait toujours une histoire sur les lieux et les dispositions. Avec l’autrice et illustratrice Louison, l’histoire est entière. Elle a quelques temps placé ses livres dans un autre lieu, sur le même palier que son appartement. Mais comme pour elle, c’est: “extrêmement déprimant de vivre sans ses livres”(02:19), elle a décidé de tout rapatrier dans un cocon plus intime: “J’avais besoin de cette espèce de présence dans ma chambre parce qu’il y avait, effectivement une absence qui est toujours très dure.” (02:58) Cette absence, c’est celle de son compagnon qu’elle a perdu brutalement en juillet 2018. 

Pendant cette période de deuil, il y a eu une des étapes de reconstruction avec laquelle a coïncidé la lecture de La Douleur de Marguerite Duras. C’est de ce livre qu’elle nous parle dans cet épisode. Au moment de l’acheter, elle était convaincue qu’il aurait une place importante dans son processus de résilience. “J’ai attendu avant de le lire, il ne fallait pas subir cette lecture, il fallait qu’elle soit un médicament, une infirmière presque” (12:43).

La Douleur, c’est “l’horreur de l’attente et l’horreur du retour” (16:21). En pleine Seconde Guerre mondiale, Marguerite Duras attend son mari, déporté politique. Quand il revient enfin, il n’est plus, physiquement et psychologiquement. En parallèle de mettre des mots sur le deuil qu’a subi Louison, il narre également l’histoire de sa famille. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille de sa grand mère de confession juive et résistante est déportée. Ce livre s’est imposé à Louison. Il a eu un effet thérapeutique et l’a accompagnée dans son processus de deuil ainsi que dans l’écriture de son premier roman Le Chemin des amoureux. Ce livre lui a ouvert le champ des possibles et  lui a permis “d’assumer de ne plus avoir besoin des dessins pour raconter une histoire” (17:50). 

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Amel Almia. Maud Benakcha a été en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef. Cet épisode est présenté par Agathe Le Taillandier. 

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Le Book Club #15

Le mardi 3 mars nous aurons deux invitées spéciales pour le Book Club! Nous recevons l’illustratrice et autrice Louison ainsi que Delphine Clot, productrice de cinéma et d'audiovisuel et conseillère littéraire sur les adaptations des livres à l'image. Nous parlerons donc cinéma, de l’adaptation des livres au grand écran notamment grâce à La Douleur de Marguerite Duras. Rendez-vous le 3 mars chez nous, dans les locaux de Louie Media au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le 11e arrondissement de Paris.

Pour chaque place du club de lecture achetée, un exemplaire de La Douleur est offert par la maison d’éditions Folio. Prenez vite vos places. Nous limitons le nombre d’inscrit.e.s afin que la qualité des échanges soit la meilleure possible.

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Constance Debré : “Il ne faut pas se laisser bouffer par des colonnes de livres”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

«Si la littérature n’est pas là pour parler de la solitude fondamentale de nos vies, je ne vois pas très bien à quoi elle sert.» (9’17) Dans cet épisode du Book Club, la journaliste Agathe de Taillandier se rend chez Constance Debré, dans son studio parisien. Un lit, des tréteaux, un bureau pour écrire… Constance Debré vit de manière spartiate depuis qu’elle a abandonné son métier d’avocat pour devenir romancière. «C’était très bien que ce changement de rapport au monde, ce glissement, se matérialise par une table rase au premier degré.» (3’26)

Peu de livres, donc, dans son appartement. Constance Debré a vendu la grande majorité de sa bibliothèque après avoir changé de métier. «Les livres, ce sont des signes qui nous ont traversé le cortex à un moment, qui nous ont façonné plus ou moins, mais ce n’est pas pour autant qu’on est obligé de les garder. Ce ne sont rien que des signes.» (4’05) Certains ouvrages lui manquent, mais il ne faut selon elle pas «se laisser bouffer» par ses possessions (5’29) : «les livres, on les trimballe vachement en soi quand même.» (6’09)

L’autrice de Love me tender a choisi de parler de Képas (un terme faisant référence aux paquets contenant de l’héroïne), un roman de Denis Belloc Elle raconte avoir été bouleversée par ce roman d’inspiration autobiographique : «C’est un livre somptueux, si on n’a pas peur des choses un peu dures, mais la littérature est aussi là pour dire la beauté de la violence des vies.» (7’41)

Belloc raconte dans ce récit son addiction à l’héroïne, très rapide et violente, dans le Paris des années 80. «Il plonge complètement, c’est ça qui est aussi très beau.» (7’16) Une histoire qui résonne avec la trajectoire personnelle de Constance Debré, dont les parents consommaient de l’opium et de l’héroïne. «C’est à la fois douloureux, et en même temps c’est quelque chose que je comprenais. J’ai toujours compris les toxicomanes, même si je ne le suis pas moi-même. J’ai parfois l’impression que je ne m’entends qu’avec les gens qui ont ce tempérament» (10’15)

Képas n’est pas qu’un roman sur la came. Belloc y évoque également de manière crue ses expériences sexuelles, ce qui a particulièrement touché Constance Debré. «Il y a des milliards de choses qui peuvent se passer entre deux êtres qui pendant un moment, des mois ou une nuit vont se toucher. Mais ce n’est jamais quelque chose qui n’a pas de sens. C’est quelque chose de tellement obscur, de mystérieux, fait de solitude, de tendresse, de désespoir et de douceur, de fuite et d’arrêt de la fuite.» (19’10)

Pour Constance Debré, Képas est un roman unique, certes «trash» (7’15), mais magnifique. Un roman dont la lecture l’a transformée, et qui continue désormais de vivre en elle. «Ce n’est pas pour lire de jolies histoires qui me distraient que je lis, c’est pour entendre ça.» (9’26)

Cet entretien a été mené par Agathe Le Taillandier. Le montage a été réalisé par Hortense Chauvin et Maud Benakcha, qui était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.


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Le Book Club #14

Le prochain club de lecture aura lieu le mardi 18 février 2020 dans nos locaux, au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le XIe arrondissement de Paris. Nous organisons une soirée spéciale écriture en compagnie de Constance Debré !

Pour avoir les conversations les plus passionnantes possibles, nous limitons le nombre de places: alors n’hésitez pas à vite vous inscrire !

Maïa Mazaurette : “C’est une drama queen Marguerite Duras”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Chez Louie Media, dans chacun de nos podcasts, nous essayons de faire ressentir le monde avec des histoires fortes, remplies d’émotions et d’intimité. Dans le Book Club, cette intimité, nous la retrouvons dans la bibliothèque des femmes qui nous inspirent et que nous rencontrons. A chaque épisode  nous nous arrêterons sur un livre un peu spécial. Un roman, un essai ou toute oeuvre littéraire qui raconte un moment charnière de la vie de cette femme.

La lectrice que l’on découvre dans cet épisode est la journaliste et autrice Maïa Mazaurette. Elle a habité à Berlin, Copenhague ou New York. Et pendant ses expatriations, elle a perdu beaucoup de ses livres... Si pour certain.e.s passionné.e.s de lecture cette situation est un cauchemar, elle, s’en accommode très bien: “J’aime bien perdre des livres parce que j’ai l’impression qu’une bibliothèque, c’est aussi quelque chose qui nous rattache au passé” (01’20). Elle a donc troqué ses bouquins papier contre une tablette numérique. “J’ai aussi un intérêt personnel à ne pas avoir une bibliothèque sous mes yeux et en voir une justement qui disparaît au fur et à mesure” (01’55). 

Au micro de Gladys Marivat, Maïa Mazaurette nous présente L’amant de Marguerite Duras aux éditions de Minuit, un livre qui fait écho à son adolescence. Au moment où elle se retrouve avec ce récit entre les mains, elle a 15 ans, elle est en vacances en famille dans le sud de la France et s’identifie à l’héroïne du roman. “C’était une jeune fille de 15 ans qui était celle que je rêvais d’être : belle, libre...” (15’). Ce qui est fort pour cette adolescente, future journaliste, c’est que ce livre n’est pas qu’une histoire d’amour ou de sexe mais aussi celle d’une émancipation. Malheureusement, à ce même moment, elle se heurte à l’image de Jane March qui adapte le rôle de l’héroïne au cinéma : “J’ai cette actrice sublime en tête et je me dis que pour avoir cette vie là, pour avoir cette absolue indépendance et liberté, il faut être une très belle femme” (16’30). 

Dans L’amant, Marguerite Duras affiche sa hantise du temps qui passe: “Marguerite Duras dit [...] à 18 ans, elle vieillit. Et puis, elle dit qu’elle garde le même visage jusqu’à ses 80 ans, celui d’une femme qui a le visage détruit à 18 ans” (17’20). Cette phrase a profondément influencé le rapport à la beauté de Maïa Mazaurette mais surtout son regard sur les effets de l’âge sur le corps d’une femme. “A 35 ans, je me disais mais qu’est ce qui va me tomber dessus à 40 ans ? [...] Parce que j’ai l’impression que c’est le dernier moment de ma vie où je vais pouvoir faire l’amour avec l’amant chinois” (18’12). Une peur dont elle s’est aujourd’hui librement défaite. 

C’est ce même livre qui, une fois adulte, poussera Maïa Mazaurette à aller sur les traces de l’enfance de Marguerite Duras, pour finir la rédaction de son livre Sortir du trou, lever la tête aux éditions Anne Carrière. L’amant de Marguerite Duras n’aura cessé d’accompagner la journaliste et autrice, de son adolescence à aujourd’hui. 

Cet entretien a été mené par Gladys Marivat. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix, Maureen Wilson y était responsable éditoriale et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Soundcloud, Spotify


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Le Book Club #13

Le prochain club de lecture aura lieu le mardi 4 février 2020 dans nos locaux, au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le XIe arrondissement de Paris. Nous y parlerons de L’Amant de Marguerite Duras.

Les places sont limitées pour que nous puissions avoir les conversations les plus riches et les plus intimes possibles. Alors prenez dès à présent votre place !


Titiou Lecoq : “À 13 ans j’ai eu les lunettes féministes avec Simone de Beauvoir”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Pour Titiou Lecoq, lire des classiques de la littérature, c’est comme regarder des séries: “Il y a des retournements de situation, des vrais plot twists [NDLR : des rebondissements]. Tout ce que les scénaristes américains peuvent utiliser dans les séries, tu l’as dans Balzac” (21’16). Habituellement, les grands classiques de la littérature sont découverts par les lecteur.ice.s à l’adolescence, dans des cours de français qui - avouons le - ne les passionnent pas toujours! Or, l’écrivaine nous donne une toute autre lecture de ces pavés: “Il n’y a pas de questions de difficulté. C’est vraiment comment nous, adultes, on amène les enfants à ces lectures” (24’50). 

Titiou Lecoq ne fait pas partie des élèves qui auraient pu être dégoûté.e.s par ces classiques littéraires. Ce sont d’ailleurs ces ouvrages qui l’ont aidée à construire sa vision de la littérature. Au micro de Maud Ventura, elle présente : Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir aux éditions Folio, Le Père Goriot d’Honoré de Balzac aux éditions Flammarion et La fonction du balai de David Foster Wallace aux éditions Au diable vauvert. “Tu as l’autrice Simone de Beauvoir qui m’ouvre la porte sur les choses, Balzac est sur une fonction de la littérature [...], et après tu as Wallace qui arrive dans ma vie et qui me dit : “T’es sûre que la littérature sert à ça ? T’as réfléchi ? C’est quoi un mot ?” (38’18). 

La bibliothèque de l’autrice féministe est très organisée : tous les livres sont rangés dans l’ordre alphabétique à l’exception de deux auteurs qui lui sont chers. “Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont droit à leur étagère à part. [...] J’ai une relation très proche et très particulière avec eux. Je me suis tellement servie de leurs bouquins, je les ai tellement lus que j’ai besoin de les avoir dans un espace à part” (01’48). Sa relation avec ces auteurs est si intime, qu’elle leur parle à travers leurs livres. “Comme si je parlais à Simone, j’ai écrit en haut de la page [...]. Comme si je lui répondais” (09’45).

Titiou Lecoq se remet en question, que ce soit en tant que lectrice ou en tant qu’écrivaine. “Si je lis pour le plaisir, je vais culpabiliser. Il faut que je rentabilise les choses que je lis ou que je fais. C’est assez obsessionnel” (04’25). Par conséquent, la militante féministe ne s’est pas toujours sentie légitime à être une femme de lettres. “Je n’avais pas fait de thèse, ni de doctorat sur Honoré de Balzac. Je ne suis pas universitaire. Je me suis dit que je ne pouvais pas écrire de livre sur lui” (06’26). Quelques mois après la publication de son livre Honoré et moi aux éditions L’Iconoclaste, Titiou Lecoq a maintenant réglé cette question de légitimité. “J’arrive à écrire pour le plaisir d’écrire sans me gâcher les choses avec des prises de tête, ce qui est un miracle” (07’00). Une déconstruction qui lui a pris des années à matérialiser mais qui lui permet aujourd’hui d’écrire et de lire sans trop de limites.

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Amel Almia a fait le montage. Maud Benakcha était en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix, Maureen Wilson était responsable éditoriale et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #12

C’est le retour des rencontres du Book Club ! Pour cette rentrée 2020, nous vous donnons rendez-vous le mardi 21 janvier à partir de 19h30 dans les locaux de la maison d’éditions L’Iconoclaste en présence de l’autrice Titiou Lecoq !

Nous parlerons des Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir. Sachez que pour chaque inscription, vous recevez gratuitement un exemplaire Folio de l’oeuvre, que vous pouvez venir chercher dès maintenant, dans nos locaux, chez Louie Media.

Rendez-vous, le 21 janvier prochain à L’Iconoclaste au 26 rue Jacob dans le sixième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite, les places sont limitées !

Marie-Aude Murail : "Je ne veux pas être lue, je veux être relue"

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JULIETTE LÉVEILLÉ

Avez-vous récemment relu un livre qui vous avait bouleversé.e étant enfant ? Aujourd’hui, avec quelques années ou décennies de plus, l’avez-vous redécouvert avec la même euphorie ou avait-il perdu toute sa saveur? Dans cet épisode du Book Club, l’autrice Marie-Aude Murail décrit cette double lecture” (16’50) avec d’un côté des yeux d’enfants et de l’autre la compréhension d’adulte. Pour elle, “quel que soit ton âge, tu dois t’autoriser cette lecture naïve parce qu’autrement tu vas perdre toute ta fraîcheur et la fraîcheur de l’histoire” (17’20)

Pour cet entretien avec Maud Ventura, l’écrivaine a choisi trois lectures qui retracent son parcours de lectrice au fil des âges : comme enfant, adolescente et jeune femme. Elle présente: Tintin au Tibet de Hergé aux éditions Casterman, Lorenzaccio d’Alfred de Musset aux éditions Gallimard et L’Ami Commun de Charles Dickens aux éditions Gallimard. 

Depuis son adolescence, Marie-Aude Murail a un attachement tout particulier pour Charles Dickens. Une adulation telle, qu’elle se rappelle, mi amusée, mi honteuse qu’elle a volé deux de ses livres dans la bibliothèque de son père. “J'ai appris avec Dickens qu'un livre était fait pour rire, pleurer, avoir peur, pour vouloir savoir la suite. C'est lâcher la bride à toutes ses émotions” (34’10). 

Les ouvrages de l’écrivain anglais ne sont pas les seuls à avoir une place privilégiée dans la maison de Marie-Aude Murail. Si elle n’a pas besoin de posséder tous les livres, les albums jeunesse sont bien les seuls dont elle ne peut pas se séparer. “C’est des objets d’art, des souvenirs, des morceaux de vie. Ces livres ont été tellement lus...” (07’30). 

Marie-Aude Murail a grandi entourée de filles et de femmes. Pourtant, en classe, aucune femme écrivaine n’était citée. Elle prend donc les choses en main en classe de première: “La fois où j'ai entendu parler d'une femme, c'est parce que j'ai demandé à faire un exposé. J'ai levé la main et j'ai dit “Est-ce que je peux faire un exposé sur Colette ?” (41’19). 

Aujourd’hui autrice jeunesse, Marie-Aude Murail se questionne. Pour ne pas invisibiliser les femmes dans les histoires et ne pas perpétuer les stéréotypes de genre, l’autrice porte une grande attention à son écriture et à la réécriture de ses oeuvres. C’est notamment grâce à sa fille qu’elle a pu se “rééduquer” sur ce qu’est une femme. “En tant que créatrice, je sentais ce plafond de verre et toutes ces choses là. Mais peut être qu'il fallait que j'aille plus profondément dans mon inconscient et dans ces choses que j'avais entérinées” (20’31).

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute: Apple podcast, Soundcloud, Spotify


Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Le prochain club de lecture aura lieu en 2020! Nous vous tenons au courant très rapidement du lieu et de l’oeuvre dont nous parlerons! Belle fin d’année!



Pomme : “Je ne pensais pas qu’une BD aurait un tel impact dans ma vie”

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Avez-vous déjà mesuré votre bibliothèque en taille de chien ? Non ? Alors ça sera une première parce que c’est ce que nous faisons dans cet épisode du Book Club. Notre invitée, la chanteuse Pomme, détient une bibliothèque minimaliste que nous avons eu la chance de visiter: Ca fait la taille d’un petit chien, un beagle” (00’07). En attendant d’avoir “une grande maison avec une pièce dédiée aux livres(01’28), l’interprète de Sans toi respecte un cycle bien précis: dès qu’un nouveau livre rejoint sa pile de lectures, un autre est confié à un nouveau foyer. 

Au micro de Maud Ventura, elle recommande: Sorcières de Mona Chollet aux éditions Zones. Mais aussi Corps Sonores aux éditions Glénat de Julie Maroh, autrice de la bande-dessinée Le bleu est une couleur chaude, qui a inspiré le film La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Elle conseille enfin le recueil de poèmes Capitale de la douleur de Paul Eluard aux éditions Gallimard. 

Parmi les livres survivants de sa bibliothèque, certains sont signés d’autrices précédemment interviewées dans le Book Club : Rien ne s’oppose à la nuit et Jours sans faim de Delphine de Vigan et la bande-dessinée Libres! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels de Diglee. Vous avez d’ailleurs peut-être eu la chance de rencontrer cette dernière au club de lecture que nous organisons deux fois par mois

Outre le chant et la lecture, la chanteuse Pomme s’exerce à la sorcellerie: “Je fais des trucs de magie blanche en cachette” (06’55)

Après sa Terminale L, où elle doit découvrir, retenir et analyser des centaines de pages, elle cesse totalement de lire.  Ce sont les poèmes qui lui redonnent le goût de la littérature (05’00). Le tout premier [recueil de poèmes] que j'ai acheté s'appelle Mèches de Sébastien B.Gagnon. C'est des petits poèmes de maximum dix lignes. Ca m'a aidé à reprendre la lecture” (05’30). 

Nous apprenons au fil de la discussion autour du livre Sorcières de Mona Chollet que la jeune femme de 23 ans a toujours voulu avoir un enfant. Moi, j’avais l’impression que mon existence n’aurait du sens que si j’avais un enfant” (15’48). Elle exprime cette envie irrépressible d’être mère dans sa chanson Grandiose tiré de son album Les failles, qu’elle a bien voulu interpréter pour nous (17’20). 

En pleine promotion de son nouvel album, elle prend le parti de parler de son homosexualité. Si moi j'en parle pas alors que j'ai une voix, qui représente les lesbiennes dans l'espace public ?” (27’14). Un choix qu’elle sait nécessaire pour la société mais qui n’a pas été évident à prendre: “Mon seul souhait, c'est de pouvoir écrire des chansons qui parlent de ma vie sans avoir à me justifier” (31’25).

Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Maud Benakcha a fait le montage. Elle était également en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #11

Pour cette onzième rencontre littéraire nous parlerons de Sorcières de Mona Chollet.

Nous vous donnons rendez-vous chez nous à Louie Media au 15 passage Sainte-Anne Popincourt dans le onzième arrondissement de Paris à partir de 19h30.





Laura Nsafou : "Il y a un enjeu de représentation dans la littérature"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

C’est majoritairement de la littérature afro qui occupe les étagères de l’autrice Laura Nsafou, également connue sous le pseudo de Mrs Roots, un nom tiré de son blog. Dans ce dixième épisode du Book Club, elle présente: À nos humanités révoltées de Kiyémis, un recueil de poèmes qui n’est actuellement plus disponible mais sera réédité en janvier 2020, Wild Seed d’Octavia Butler aux éditions Grand Central Publishing (actuellement non traduit en français) et In-Humus de Linnea Sterte aux éditions de la cerise. 

Au micro de Gladys Marivat, Laura Nsafou nous fait la visite de sa bibliothèque dans son nouvel appartement. “Le premier but, c’était de sortir tous les livres de mes cartons et de les mettre dans ma bibliothèque pour ne pas les abîmer” (00’19).

L’autrice parle de son engagement afroféministe (04’56) et nous dit ce qui l’a amenée à se renseigner sur ce mouvement (09’06). 

Elle nous raconte également comment, avec le livre de Frantz Fanon Peau noire masques blancs, elle s’est sentie pour la première fois représentée dans un livre (11’07). “Comment ça se fait que ce n’est qu’à 20 ans que je trouve un bouquin qui me représente?” (12’05).

On découvre le rôle qu’a joué Kiyémis, poétesse précédemment interviewée dans le Le Book Club, dans la publication de l’un des premiers romans de Laura Nsafou : A mains nues, aux éditions Synapse (13’33). Mrs Roots affirme que lire À nos humanités révoltées est une “vraie expérience de lecture” (18’17). 

Dans cet épisode, l’autrice afroféministe évoque aussi le mouvement panafricain abordé dans Wild Seed d’Octavia Butler (25’18). 


Cet entretien a été mené par Gladys Marivat. Maud Benakcha était à l’édition et à la coordination. Maële Diallo a fait le montage. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.
Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Le Book Club #10

Nous vous organisons une soirée spéciale poésie en compagnie des autrices Laura Nsafou et Kiyémis !

La dixième rencontre littéraire aura lieu le mardi 26 novembre, à partir de 19h30 au Reid Hall Columbia Center, 4 rue de la Chevreuse dans le sixième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite pour être certain.e d’avoir des places ! Le nombre est limité pour que les conversations soient les plus riches possibles !

Sylvia Whitman : "Une femme qui a une puissance, ça fait peur aux autres"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Les livres sont mes journaux”. Cette phrase, c’est Sylvia Whitman qui la prononce. Elle est propriétaire de la librairie Shakespeare & Company, située à deux pas de Notre-Dame dans le quartier latin de Paris. Au micro de la journaliste Gladys Marivat, elle nous parle de trois livres qui l’ont marquée : Circé de Madeline Miller aux éditions Pocket, Frankissstein : A Love Story de Jeanette Winterson aux éditions Penguin Random House et Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli aux éditions de l’Olivier. 

Il y a des livres dans chaque pièce parce que je me sens tout de suite chez moi quand il y a des livres à mes côtés”. Dans ce neuvième épisode du Book Club, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Sylvia Whitman nous parle de littérature. Née à Paris à l'Hôtel Dieu en face de Shakespeare & Co, la libraire a grandi en Angleterre avec sa mère, d’où son bel accent britannique. À 21 ans, elle retourne auprès de son père, George Whitman, fondateur de la librairie Shakespeare & Company. Passionnée par le théâtre, son père lui a un jour dit : Mais tu peux être la star ici, à la caisse !. Il lui transmet le goût du métier et une vision poétique de Paris. Sous le charme des murs de la librairie, qui datent du 17e siècle, elle lui succède en 2006.  

Maniaque” de l’ordre alphabétique, ses livres sont soigneusement rangés et occupent tous les recoins de son appartement. Elle plaisante en disant : “C’est un peu mieux que chez mon père ! Quand il vivait au troisième étage de la librairie, il n’y avait même pas de fenêtres parce qu’il les avait bloquées avec des étagères”

La libraire nous parle de sa routine du matin (5’) et de son histoire d’amour avec la lecture (10’40). “Jeanette Winterson, une écrivaine [dont] j’ai choisi [de vous parler] aujourd’hui, a dit que le matin il faut commencer par un poème parce que c’est l’équivalent d’un expresso pour le cerveau.” 

Accompagnée de sa tasse de thé, Sylvia Whitman détaille le “monde fascinant” dans Circé de Madeline Miller (15’40), qui l’a amenée à réfléchir à la figure de la sorcière (19’40). Et elle nous explique en quoi Frankissstein de Jeanette Winterson (25’13) et Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli (35’) sont des livres politiques et urgents à lire. 

Cet entretien a été mené par Gladys Marivat.  Pauline Thomson a composé la musique. Maud Benakcha était à l'édition et à la coordination. Maële Diallo était au montage et Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

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Le Book Club #9

Dans ce nouvel épisode du Book Club, Sylvia Whitman recommande notamment Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli. Venez nous retrouver pour en parler pendant la soirée club de lecture !

La neuvième rencontre littéraire aura lieu le mardi 12 novembre, à partir de 19h30 Chez Simone, au 226 rue Saint-Denis dans le deuxième arrondissement de Paris. Inscrivez-vous vite pour être certain.e d’avoir des places ! Le nombre est limité pour que les conversations soient les plus riches possibles !

Karine Tuil : "En littérature, je suis contre l'idée d'un bon goût"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Karine Tuil est écrivaine. Dans ce huitième épisode du Book Club, elle nous fait découvrir sa bibliothèque et présente trois livres qui lui sont chers: L’Ecriture comme un couteau d’Annie Ernaux chez Folio, La Supplication de Svetlana Alexievitch aux éditions JC Lattès et Une partie rouge de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol. 

La présence des livres autour de moi me rassure. Il faut qu'il y en ait par terre, sur les tables… C'est une présence rassurante.” Au micro de la journaliste Clémentine Goldszal, Karine Tuil nous fait la visite guidée de son appartement où les livres s’empilent littéralement du sol au plafond. L’écrivaine commence par nous faire découvrir sa bibliothèque (2’52) et celle de ses enfants (6’50). 

“Pour moi, la littérature nous aide à vivre et à affronter certaines épreuves de la vie, à appréhender l'existence.” 

Karine Tuil parle ensuite de son lien avec les écrits d’Annie Ernaux (12’22) et de sa certitude que l’on écrit contre son milieu (14’22). L’autrice nous raconte comment La Supplication de Svetlana Alexievitch l’a ébranlée (21’14) et explique ce qui, selon elle, fait la beauté de cet ouvrage (23’32). “Tous les livres qui racontent la société, qui racontent le réel, qui racontent la violence du monde m'intéressent. Quels que soient les univers” (24’37)

Enfin, Karine Tuil nous parle de sa fascination pour Maggie Nelson, qu’elle qualifie d’audacieuse et de transgressive dans ses écrits (29’00). Pour l’écrivaine française, sa consoeur américaine met en lumière le manque de liberté dans les livres en France (33’30).  “Je regrette qu'on cherche, en France, à autant définir les choses parce que pour moi la littérature, on ne devrait pas pouvoir la définir. [...] on doit pouvoir garder cet espace de liberté totale” (33’00)

Au micro de Clémentine Goldszal. 
Maud Benakcha était à l'édition et à la coordination.  Amel Almia était au montage et Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Pauline Thompson a composé la musique. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Le Book Club #8

Dans cet épisode, Karine Tuil recommande notamment L'écriture comme un couteau d’Annie Ernaux publié chez Folio. Un entretien intime avec Frédéric-Yves Jeannet. Venez nous retrouver pour en parler avec nous!

La huitième rencontre littéraire aura lieu le 29 octobre, à partir de 19h00, dans la librairie Shakespeare and Company au 37 rue de la Bûcherie dans le cinquième arrondissement de Paris. Pour que les conversations soient les plus riches possibles, le nombre de places est limité. Nous avons sincèrement hâte de vous y voir!


Céline Leroy : "Il y a des choses passionnantes qui se passent dans la littérature américaine aujourd'hui"

JULIETTE LÉVEILLÉ

JULIETTE LÉVEILLÉ

Si certain.e.s ne sont adeptes que de la langue de Molière, la traductrice Céline Leroy est tout aussi passionnée par la langue de Shakespeare. Elle y consacre sa carrière et quand Elisabeth Philippe la rencontre, elle traduit You can’t catch death [NDLR: La mort n’est pas contagieuse en français], mémoires de l’autrice Ianthe Brautigan. Elle est la fille de l’écrivain et poète Richard Brautigan, l’un des pionniers du mouvement littéraire Beat Generation,  qui a marqué la littérature américaine avec son oeuvre La pêche à la truite en Amérique, mêlant western, polar et poésie. C’est d’ailleurs cet écrivain qui pousse la traductrice à découvrir la littérature outre-atlantique: “Cette littérature a confirmé une espèce de passion, de rapport très intense et intime à une langue et à un territoire fantasmé [...] C’est l’évasion et en même temps c’est se sentir chez soi dans un truc complètement barré” (9’38). 

Dans cet épisode du Book Club, la traductrice Céline Leroy présente: Liens de sang d’Octavia Butler aux éditions Dapper, le catalogue d’exposition Alice Neel, peintre de la vie moderne aux éditions Fonds Mercator et Bleuets de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol, traduit par notre invitée. Cette dernière confie s’être jetée sur Bleuets pour en faire la traduction. “Je ne savais pas si le Sous-sol avait acheté Bleuets donc je leur ai écrit pour dire: “Je ne sais pas ce que vous faites avec Bleuets mais si jamais, au cas où, par miracle, c’était possible de…” Et en fait, c’était possible de…” (27’38). Ayant eu l’opportunité “d’avoir le nez très près du texte” (33’50), Céline Leroy décrit une oeuvre finement menée, unique et réjouissante.  

Depuis quelques temps, Céline Leroy traduit surtout des autrices engagées comme Jeanette Winterson ou encore Rebecca Solnit. “Il se passe quelque chose au niveau de la littérature, notamment écrite par des femmes. Elles font des choses différentes. La littérature afro-américaine propose des choses incroyables. La littérature queer, transgenre, il y a des choses formidables” (29’48). Des écrits “formidables” qui lui permettent de découvrir de nouvelles voix. Des voix singulières qui racontent le monde qui nous entoure. 

Cet entretien a été mené par Elisabeth Philippe. Amel Almia a fait le montage. Iris Ouedraogo était en charge de l’édition et de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Soundcloud, Spotify

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Le Book Club #7

Dans cet épisode, Céline Leroy recommande tout particulièrement Bleuets de Maggie Nelson, publié aux éditions du Sous-sol. L’autrice se demande s’il est possible de tomber amoureux.se d’une couleur. Un livre traduit en français dix ans après sa parution aux États-Unis. Nous en parlerons lors du 7e événement du Book Club.

Venez nous y rejoindre !

Cette septième rencontre littéraire aura lieu le 15 octobre, à partir de 19h30, au club Business O Féminin au 8 Rue du Cherche-Midi, dans le sixième arrondissement de Paris. Afin d’avoir le maximum d’échanges possibles, les places sont limitées. On a hâte de vous y retrouver !

Kiyémis : "90 % de ma bibliothèque, c'est des femmes noires"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Dans cet épisode, Kiyémis, autrice afroféministe, nous recommande trois ouvrages: Salt. de Nayyirah Waheed, Écrire l'Afrique-Monde, ouvrage collectif sous la direction de Achille Mbembe et Ne suis-je pas une femme? de bell hooks.

Au micro de Gladys Marivat.

Cet épisode est sponsorisé par Audible.

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #6

Dans cet épisode, Kiyémis nous recommande particulièrement Ne suis-je pas une femme de bell hooks, publié aux éditions Cambourakis (titre original: Ain't I a woman). Nous parlerons lors du 6e événement du Book Club de cet essai dans lequel l'autrice décrit le processus de marginalisation des femmes noires. Un livre majeur du "Black feminism".

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie!
Cette sixième édition du Book Club aura lieu le 1e octobre, à partir de 19h30, chez Beaux-Arts magazine au 9 boulevard de la Madeleine à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées. Nous espérons vous y voir!

Catel : "Il arrive que la réalité soit plus folle que la fiction"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Dans cet épisode, Catel, autrice de bande dessinée, nous recommande trois récits de vie, trois témoignages de leur époque: Maus de Art Spiegelman, Ainsi-soit-elle de Benoîte Groult et Le bruit des clefs de Anne Goscinny.

Au micro de Clémentine Goldszal.

Cet épisode est sponsorisé par Audible.

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Le Book Club #5

Dans le cinquième épisode du Book Club, Catel nous recommande particulièrement Maus de Art Spiegelman, publié chez Flammarion. Nous parlerons, lors du 5e événement du Book Club, de cette bande-dessinée autobiographique qui mêle deux époques : la guerre de 39-45 durant laquelle la famille de l'auteur a été déportée par les Nazis et les années 80 où Art recueille le témoignage de son père.


Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail!
Cette cinquième édition du Book Club aura lieu le 17 septembre à partir de 19h30 chez Spotify, 54 rue de Londres à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées. Nous espérons vous y voir! 


Diglee : "Quand je lis quelqu’un, j’aime bien aller sur ses traces"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Lire, pour l’autrice et illustratrice Diglee, c’est mener une enquête. “Quand je lis des romans, je retrace ce qu’il y a de vrai dans le roman.” (23’35) “Ça ne m’intéresse pas de lire une histoire créée de toute pièce.” (24’00)

Dans ce quatrième épisode du Book Club, Diglee nous entraîne dans sa bibliothèque “toute en bazar” (2’45). On y trouve en vrac des recueils de poésie, des livres qu’elle a illustrés, mais aussi des cartes postales anciennes et – plus surprenant encore – une boule de cristal. Beaucoup d’œuvres de sa collection ont été écrites par des femmes, et pour cause : la bibliothèque de Diglee est un temple en leur honneur. “Les prêtresses, ce sont les femmes chez moi : elles sont saluées, priées, louées.” (10’01).

Férue de poésie, Diglee explique avoir un rapport instinctif aux mots : “En lisant un poème, je vais très souvent avoir envie de faire une image.” (4’10) Dans le cadre de son travail artistique, elle trouve régulièrement son inspiration dans l’œuvre des poétesses qu’elle admire : “Je vais à la chasse aux femmes qui écrivent de la poésie, et chaque mois je les illustre.” (3’45)

Ce sont d’ailleurs trois livres de femmes que Diglee recommande : Inceste d'Anaïs Nin, la correspondance de George Sand et Alfred de Musset et Mon évasion de Benoîte Groult. Des ouvrages à teneur autobiographique qui ont permis à l’autrice de plonger dans la vie intime de ces trois femmes qu’elle admire: “Ce qui m’intéresse, c’est la vraie vie des gens, et ce qu’ils et elles ont à dire sur leur vie.” (21’50)

Ces trois autrices fascinent Diglee. Elle cherche inlassablement à rassembler des traces de leur passage sur terre, notamment les éditions originales signées. “Ça me bouleverse”, explique-t-elle, les larmes aux yeux. (6’30) C’est d’ailleurs en lisant George Sand, qui avait entamé un voyage en Italie avec Musset en 1833, que Diglee a décidé de se rendre elle aussi à Venise. “J’avais besoin d’être dans l’endroit où ça s’est passé.” (29’30)

Dans cet épisode, Diglee raconte que ces autrices l’ont apaisée, lui ont permis de gagner en confiance, et lui ont donné envie de s’affranchir de certaines normes sociales et sexuelles. Elle souhaite désormais leur faire honneur, afin qu’elles soient reconnues comme aussi talentueuses que leurs homologues masculins. “Aujourd’hui je suis complètement décomplexée de me dire que, pour le moment, j’ai besoin de porter les femmes qui écrivent. Les auteurs hommes n’ont pas besoin de mon soutien.” (42’51)

Cet épisode du Book Club est sponsorisé par Audible. Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Le montage a été réalisé par Maud Ventura et Iris Ouedraogo, qui était également en charge de la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet était au mix et Charlotte Pudlowski à la rédaction en chef.

Le Book Club est un podcast de Louie Media que vous pouvez retrouver sur notre site Louiemedia.com et sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Soundcloud, Spotify

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Le Book Club #4

Diglee nous recommande particulièrement Mon évasion de Benoîte Groult, publié aux éditions Grasset. Nous parlerons lors du 4e événement du Book Club de cette autobiographie dans laquelle l'écrivaine revient sur son enfance, sa vie de femme et son engagement féministe tardif.

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail!
Cette quatrième édition du Book Club aura lieu le mardi 3 septembre à partir de 19h30 chez Les Mots, 4 rue Dante à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées. Nous espérons vous y voir!

Françoise Nyssen : "Les livres nous permettent de mieux comprendre l’autre"

Juliette Léveillé

Juliette Léveillé

Lire, pour Françoise Nyssen, c’est le rapport à l’autre (31’51). L’ancienne ministre de la culture et co-directrice de la maison d’édition Actes Sud explique pourquoi, pour elle, la lecture est une nécessité: J’ai l’intime conviction que ce que nous avons en nous et que nous ne pouvons exprimer nous empêche de vivre” (30’56). La littérature serait alors un moyen salvateur d’exprimer cette intériorité et de se reconnaître dans celle des autres : Aller vers l’autre en lisant des livres est une façon extraordinaire de vivre” (30’47)

Sa maison est à l’image de sa vie : consacrée aux livres” (3’14). Au micro de la journaliste Élisabeth Philippe, Françoise Nyssen nous recommande trois romans : L'année de la pensée magique de Joan Didion, L'espèce fabulatrice de Nancy Huston et Un monde flamboyant de Siri Hustvedt.

L’ancienne ministre de la culture raconte pourquoi L’espèce fabulatrice de Nancy Huston est le roman qu’elle a le plus conseillé lorsqu’elle était au gouvernement: ce livre dit combien on est l’histoire qu’on nous raconte et on se développe avec cette fiction là (14’52). Françoise Nyssen est convaincue du pouvoir politique de la littérature : Si, au lieu de lire toujours les mêmes essais, les mêmes articles ou les mêmes dossiers, l’ensemble de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui décident lisaient plus de romans qui nous permettent de mieux comprendre l’autre, peut être qu’il y aurait moins de guerres” (17’41)

L’éditrice parle avec émotion du roman L’année de la pensée magique de Joan Didion, à travers lequel l’autrice américaine développe “une spiritualité de l’absent” (28’25). Pour Françoise Nyssen, c’est un livre qui aide à traverser le deuil et à prendre conscience du deuil” (28’06)

Cet entretien a été mené par Élisabeth Philippe. Pauline Thompson a composé la musique. Maud Ventura était à l'édition et à la coordination. Maële Diallo a effectué le montage. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mix. Charlotte Pudlowski était à la rédaction en chef. 

Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à hello@louiemedia.com


Le Book Club #3

Françoise Nyssen nous recommande particulièrement L'année de la pensée magique de Joan Didion, publié aux éditions Grasset (titre original: The year of magical thinking pour celles et ceux qui préfèrent lire en V.O). Nous parlerons lors du 3e événement du Book Club de ce livre rédigé par l’autrice peu après la mort de son mari. Elle y décrit la souffrance de l’absence, mais aussi sa rédemption personnelle grâce à la littérature.

Venez passer une soirée à parler de littérature et débattre de ce livre avec l'équipe de Louie autour d'un cocktail!


Cette troisième édition du Book Club aura lieu chez le mardi 20 août à 19h30 chez My Little Paris, 13 boulevard de Rochechouart à Paris. Pour que la conversation soit riche, les places sont limitées.

Nous espérons vous y voir!